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Déclaration de M. António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié, le 20 juin 2007

Discours et déclarations

Déclaration de M. António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié, le 20 juin 2007

20 Juin 2007
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Chaque année, des millions de personnes à travers le monde se déplacent en quête d'une vie meilleure. Certaines partent chercher du travail ou un emploi mieux rémunéré ; d'autres veulent continuer leurs études ou souhaitent simplement changer de climat. Mais, pour beaucoup, le fait de quitter leur foyer et leur patrie n'est pas un choix.

Les réfugiés sont des gens qui voyagent contre leur gré. Chassés de leurs villes, de leurs villages, séparés de leurs familles par des conflits ou des persécutions, les réfugiés se déplacent uniquement parce qu'ils recherchent la sécurité.

Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié, souvenons-nous de ces dizaines de millions de réfugiés et d'autres personnes déplacées de force, et rappelons-nous de ce qui les rend différents. A une époque où la globalisation s'intensifie et où de plus en plus de personnes se déplacent, ce n'est pas le fait d'être loin de chez eux qui différencie les réfugiés, mais bien le fait qu'ils ne puissent pas y retourner.

Pour beaucoup, le monde qui rétrécit, le marché du travail global qui croît et les signes de notre interdépendance économique qui se multiplient, représentent une véritable aubaine. Mais ils suscitent aussi des craintes. Et lorsqu'elles sont nourries par la rhétorique populiste, les inquiétudes liées à l'accroissement de la migration et à la question de la cohésion nationale peuvent facilement se transformer en intolérance et en exclusion. Et, trop souvent, la conséquence est le rejet de toute personne différente, qu'elle soit à la recherche de meilleures opportunités ou qu'elle implore une protection.

Dans un tel environnement, les politiques d'immigration et les frontières se resserrent au point d'exclure souvent même ceux qui ont désespérément besoin d'un refuge et d'une protection. C'est à la fois regrettable et inutile. Bien que cela ne soit pas toujours facile, il est toujours possible de distinguer les réfugiés parmi les mouvements migratoires.

Avec la fin de nombreux conflits à long terme survenue ces dernières années, le nombre de réfugiés dans le monde, ainsi que celui des personnes demandant l'asile ont diminué pour atteindre leur niveau le plus bas depuis des décennies. C'est une bonne nouvelle. Et cela devrait nous aider à dépolitiser la question de la protection des réfugiés et à combattre l'intolérance.

Bien que les réfugiés forment sans doute la catégorie la plus visible des personnes forcées à se déplacer, ils ne sont pas les seules victimes. Alors que le nombre de réfugiés a globalement diminué, beaucoup d'autres personnes ayant fui la guerre vivent dans des situations semblables à celles des réfugiés, mais au sein de leur propre pays, et ne peuvent ou ne veulent pas s'exiler. Ces personnes méritent, elles aussi, de bénéficier de la protection et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a élargi son assistance pour les prendre en compte.

La Journée mondiale du réfugié est l'occasion d'attirer l'attention sur le sort de millions de réfugiés et de déplacés dans le monde et sur leurs besoins urgents, qu'il s'agisse d'eau, d'hébergement, de protection ou de tolérance. Rejoignez-nous dans cet effort. Que ce soit dans des camps éloignés ou dans des quartiers proches, chacun d'entre nous peut trouver le moyen d'aider. Et cela commence par se souvenir que les réfugiés n'ont pas fait le choix de partir de chez eux.

Je vous remercie.