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Le HCR est choqué et profondément attristé par une attaque meurtrière contre une « zone d'hébergement de réfugiés » maliens dans l'ouest du Niger hier, le 6 octobre

Points de presse

Le HCR est choqué et profondément attristé par une attaque meurtrière contre une « zone d'hébergement de réfugiés » maliens dans l'ouest du Niger hier, le 6 octobre

7 Octobre 2016 Egalement disponible ici :

Vers 15h00 hier, le poste militaire accueillant des réfugiés originaires de Tazalit dans la région de Tahoua, à la frontière avec le Mali, a été attaqué par des assaillants armés et, pour le moment, non identifiés. L'attaque a entraîné la mort de 22 militaires nigériens et cinq autres ont été blessés. Selon les informations, trois militaires restants, qui se trouvaient également au poste, sont sains et saufs. Cette « zone d'hébergement des réfugiés » accueille actuellement près de 4000 réfugiés et aucun d’eux n'a été blessé lors de l'attaque.

Les assaillants armés seraient arrivés sur les lieux à bord de deux camionnettes. Selon les témoins, suite à l'attaque, les assaillants sont encore restés deux heures dans la région. Ils ont pillé le centre de santé et ils ont volé des stocks de médicaments vitaux. Ils ont également brûlé une ambulance du HCR. Aucun membre du personnel du HCR ou de ses partenaires n’étaient présent lors de l'attaque. Les assaillants ont ensuite volé un véhicule militaire et ils ont fui avant l’arrivée des renforts.

Ce n'est pas la première attaque contre les forces de sécurité en charge de la sécurité des camps de réfugiés maliens au Niger. Le 10 septembre dernier, des assaillants armés ont attaqué un poste de sécurité au camp de Tabareybarey dans la région de Tillabery, qui partage également des frontières avec le Mali et abrite près de 10 000 réfugiés. Une jeune femme réfugiée malienne de 18 ans a été tuée, ainsi qu'un petit garçon réfugié âgé de 5 ans. Cinq autres personnes ont été tuées ou blessées.

Le HCR condamne fermement ces actes de violence contre les personnes qui travaillent pour protéger et assurer la sécurité des réfugiés maliens vulnérables ayant été contraints de fuir leur pays depuis l’éruption de violence et la guerre civile en 2012. Le HCR est également préoccupé par le nombre croissant d’incidents violents dans les régions frontalières de l'ouest du Niger bordant le Mali, y compris des embuscades, des vols à main armée et des incidents dus aux mines antipersonnel.

Immédiatement après les attaques, le HCR a envoyé une équipe depuis Niamey sur le site pour identifier les besoins et fournir une aide. Des responsables du HCR se rendront également dans la région samedi pour y rencontrer la communauté et les autorités ainsi qu’exprimer leur soutien et leur solidarité.

Malgré l'Accord de paix d'Alger signé en juin 2015 entre plusieurs parties au conflit au Mali, la violence intercommunautaire et interethnique se poursuit dans la partie nord du pays, forçant encore davantage de réfugiés à fuir vers le Niger voisin. Les forces MINUSMA de l’ONU à Kidal dans le nord du Mali ont également subi des attaques et des pertes cette semaine.

Le Niger héberge actuellement plus de 60 000 réfugiés maliens, et ce pays a accueilli plus de 5000 nouveaux arrivants depuis le début de l’année 2016. Le Niger accueille également plus de 80 000 réfugiés nigérians dans l'est du pays. Le HCR se félicite de la solidarité manifestée par le gouvernement du Niger pour accueillir les réfugiés vulnérables ayant fui le Mali et le nord du Nigéria. Le protocole d’accord du HCR avec le gouvernement du Niger concernant les services de sécurité dans les camps et les zones d'accueil de réfugiés a été modifié en août dernier pour y inclure les camps dans la région de Diffa, où sont accueillis des réfugiés ayant fui Boko Haram.

 

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