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Le HCR est préoccupé par les récentes attaques et les déplacements croissants dans l'est de la RDC

Points de presse

Le HCR est préoccupé par les récentes attaques et les déplacements croissants dans l'est de la RDC

28 Septembre 2018 Egalement disponible ici :
Des membres de la communauté indigène Mbuti se tiennent près de leurs abris dans un site de fortune pour déplacés internes à Oicha dans le Nord-Kivu, en RDC.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est vivement préoccupé par la sécurité de dizaines de milliers de civils dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) où la violence des groupes armés a récemment fait plus de 20 morts.

Les attaques sont en hausse dans la région de Beni au Nord-Kivu et plus au nord dans la province d’Ituri, toutes deux situées près de la frontière avec l’Ouganda.

Plus d'un million de personnes environ seraient déplacées au Nord-Kivu. Par ailleurs, environ un demi-million de personnes ont été forcées de quitter leur foyer depuis début 2018.

Le HCR appelle toutes les parties impliquées dans le conflit à protéger et à respecter la vie des civils déplacés dans une région déjà confrontée à une épidémie meurtrière du virus Ébola.

Le week-end dernier, la ville de Beni au Nord-Kivu a été le théâtre d’une attaque perpétrée par les principaux groupes rebelles, les Forces démocratiques alliées - Armée nationale de libération de l'Ouganda (ADF-Nalu). Durant cette attaque, plus de 20 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées.

Bien que ces groupes aient déjà été actifs aux alentours de Beni, c'est la première fois que les combats atteignent la ville elle-même. Lors d'une autre attaque contre Oicha, une ville voisine de Beni, un groupe armé, également suspecté d’appartenir à l'ADF-Nalu, a abattu un homme de 47 ans, enlevé au moins neuf enfants, puis pillé et incendié des maisons.

Le personnel du HCR fait état d'une forte augmentation des exactions contre les civils et relève des déplacements dans la région de Beni au cours des derniers mois, où 13 000 personnes ont dû fuir leur foyer durant le seul mois d’août 2018.

Alors que la montée des tensions et les manifestations de la population locale contre l'insécurité ont entrainé un ralentissement de certaines activités humanitaires, le HCR prévoit d'étendre ses activités au bénéfice des populations touchées par le conflit.

Les tout derniers déplacements à Beni aggravent encore l’effroyable situation humanitaire dans le Nord-Kivu - une province qui compte le plus grand nombre de personnes déplacées internes en RDC.

Depuis dimanche, la ville est sous tension et les habitants sont en état de choc. Depuis lundi, une situation de "Ville morte" a été décrétée, signifiant que tous les magasins et les écoles sont fermés, que personne ne travaille et que la circulation dans la ville est interdite. De nombreux travailleurs humanitaires ont dû suspendre leurs activités cette semaine. Le HCR prépare actuellement une aide pour héberger les plus vulnérables parmi les personnes déplacées de la région, ainsi que d’autres mesures pour améliorer la protection d'un nombre croissant de personnes déplacées en milieu urbain.

Plus au nord, le territoire de Djugu, dans province de l'Ituri, était en voie de stabilisation après avoir été secoué par des violences massives au cours du premier semestre 2018. Il a toutefois été le théâtre d’une nouvelle série d’attaques qui ont généré le déplacement d’environ 350 000 personnes. Le retour à la paix est aujourd'hui menacé et le personnel du HCR signale que 16 000 personnes ont fui leurs foyers, dont beaucoup pour la deuxième fois en l’espace d’une année.

Certaines personnes déplacées en Ituri ont de nouveau rejoint leurs anciennes familles d'accueil, mais d'autres n'ont pas d'abri décent et sont obligées de vivre en plein air. Ces personnes ont d’urgence besoin d'abris, de nourriture et de médicaments.

En Ouganda, de l'autre côté du lac Albert, le nombre de personnes ayant fui la RDC demeure stable. Le nombre moyen d'arrivants est de 200 personnes par jour, soit 6 000 nouveaux réfugiés par mois - avec une légère augmentation ces derniers jours.  Cependant, les arrivées de réfugiés ne représentant qu’une part infime de mouvements journaliers bien plus importants entre la RDC et l’Ouganda – y compris des négociants, des visites familiales et autres.

Parallèlement, le HCR a établi des procédures de contrôle médical pour les réfugiés afin de contribuer aux efforts déployés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement ougandais pour le contrôle médical des personnes qui franchissent la frontière avec l'Ouganda. Aucun cas de virus Ebola n’a été signalé parmi la population réfugiée.

Le HCR dispose de trois centres de transit, de multiples points de collecte et de deux installations de réfugiés à Kyangwali et Kyaka pour accueillir les nouveaux arrivants de RDC. Nous travaillons avec les autorités à la planification des mesures d'urgence et nous sommes prêts à accueillir davantage de réfugiés.

Une fois arrivés aux centres de transit et d'accueil des réfugiés, tous les nouveaux arrivants passent par les points de contrôle médical et d’hygiène.

Le personnel de santé examine chaque nouvel arrivant à l'aide d'un thermomètre infrarouge et dresse un bilan de symptômes sur une liste comprenant les villages d'origine et leur itinéraire.

Outre la notification auprès des équipes de surveillance du district, des dispositions ont été prises pour détecter les cas suspects et ceux nécessitant une mise en quarantaine dans les tentes d'isolement médical.

Pour de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez svp contacter :