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Nicaragua : un an après le début de la crise, plus de 60 000 personnes ont dû fuir leur pays

Points de presse

Nicaragua : un an après le début de la crise, plus de 60 000 personnes ont dû fuir leur pays

16 Avril 2019 Egalement disponible ici :

Un an après le début de la crise politique et sociale au Nicaragua, environ 62 000 personnes ont fui vers les pays voisins, dont la vaste majorité (près de 55 500 personnes) ont cherché refuge au Costa Rica.

Beaucoup de ces personnes ont franchi les frontières de manière irrégulière - dans ce qui fut un impressionnant afflux de réfugiés – et afin d’éviter d’être repérées, souvent à pied, en marchant durant des heures sur des chemins difficiles, exposées à la chaleur, à l'humidité et au risque de paludisme. Au départ, il s’agissait principalement d’adultes traversant la frontière, mais maintenant des familles, notamment de jeunes enfants, sont également en train de fuir.

En mars 2019, 29 500 Nicaraguayens avaient officiellement introduit une demande d’asile au Costa Rica, selon l'autorité chargée de la migration dans ce pays. Mais, face à des capacités d'accueil mises à rude épreuve, 26 000 autres attendent encore de pouvoir officialiser leur demande.

Parmi ces demandeurs d'asile se trouvent des étudiants, d'anciens fonctionnaires, des personnalités de l'opposition, des journalistes, des médecins, des défenseurs des droits de l'homme et des agriculteurs. Un grand nombre d'entre eux ont besoin de soins de santé, d'un soutien psychologique, d'un logement et d'une aide alimentaire.

Le Bureau des Nations Unies pour les droits de l'homme  et la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) ont exprimé leurs inquiétudes à la suite de la détérioration de la situation au Nicaragua depuis le mois d’avril 2018, faisant état de sévères violations des droits humains commises à l'encontre des personnes ayant participé aux manifestations antigouvernementales et contre celles qui leur ont apporté leur soutien.

 Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, salue les efforts mis en œuvre par le Costa Rica afin de permettre aux gens d’entrer sur son territoire et d’accéder à la procédure d’asile. Ces efforts sont d’autant plus louables que cela représente une pression considérable sur le système d’asile et les communautés locales.

Le HCR aide le Gouvernement à améliorer les conditions d'accueil et à réduire le temps nécessaire au traitement des dossiers des nouveaux arrivants. Nous avons mis à disposition des bureaux ainsi que 30 personnes supplémentaires chargées d’arbitrer les dossiers, nous avons dispensé des formations et fourni du matériel pour renforcer les capacités du Service des réfugiés du Gouvernement, à la fois dans la capitale San José et dans notre bureau situé à Upala, près de la frontière, ouvert depuis décembre 2018. Le HCR a également soutenu le déploiement d'agents d’organisations partenaires à la frontière et à San José, afin de faciliter la mise en œuvre d’un plan d’action global en coordination avec les autorités de l'État.

L’enseignement primaire est ouvert à tous les enfants au Costa Rica, peu importe leur situation juridique, et nous avons aidé les écoles primaires situées le long de la frontière nord à absorber les élèves nicaraguayens, en distribuant notamment des bancs, des chaises et des fournitures scolaires.

Sans solution politique à la crise qui touche le Nicaragua, les gens continueront vraisemblablement à fuir. Le besoin de fonds est urgent pour soutenir la réponse humanitaire du HCR, permettant aux demandeurs d’asile d’avoir accès à l’aide d’urgence dont ils ont terriblement besoin pour éviter qu’ils aient recours à des emplois informels pour pouvoir payer des loyers et de la nourriture hors de prix pour eux.

Le HCR est en train de développer avec ses partenaires onusiens un plan de réponse humanitaire inter-agences en soutien du Gouvernement pour subvenir aux besoins pressants des demandeurs d'asile vulnérables ainsi que des communautés locales.

 

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