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Guinée : départ du premier convoi de transfert du HCR

Communiqués de presse

Guinée : départ du premier convoi de transfert du HCR

2 Mai 2001 Egalement disponible ici :

Vingt cinq camions du HCR ont quitté la ville de Kissidougou, en Guinée, tôt ce matin, pour commencer l'évacuation de milliers de réfugiés sierra-léonais se trouvant dans la région isolée du Bec de perroquet, au sud-est du pays. C'est à Kolomba, l'extrémité la plus éloignée du Bec de perroquet, où se trouvent près de 30 000 réfugiés, que l'opération devait débuter.

Près de 1 000 réfugiés devraient embarquer à bord du premier convoi aujourd'hui, depuis Kolomba jusqu'au camp de Katkama, à 120 kilomètres de distance. Près d'un tiers de cette traversée de huit heures se fera sur des routes non asphaltées. Katkama se trouve au nord de la ville de Guéckédou, dans le sud du pays, et borde la région du Bec de perroquet, une avancée du territoire guinéen en Sierra Leone. Les combats faisant rage dans la région ont entravé l'accès de l'aide humanitaire depuis septembre dernier. Le HCR et les autorités guinéennes souhaitent déplacer les réfugiés dans des camps à l'intérieur du pays où il sera plus facile de distribuer de l'aide et où ils seront plus en sécurité.

Les personnes transférées dans ces camps recevront des rations alimentaires pour le voyage jusqu'à Katkama où elles transiteront deux ou trois nuits avant d'être transférées, plus au nord, dans de nouveaux camps situés dans les préfectures de Dabola et d'Albadaria. Ces camps se trouvent à quelque 200 km de la région frontalière extrêmement instable.

Le personnel du HCR à Kolomba a enregistré mardi soir 600 réfugiés qui s'étaient portés volontaires pour le transfert. Mais d'autres hésitent encore. Ils préfèrent en effet attendre encore un peu dans l'espoir de voir la situation s'améliorer sur le plan de la sécurité et de pouvoir enfin retourner chez eux. Certains d'entre eux sont réfugiés dans la région depuis dix ans et leurs villages d'origine sont proches de la frontière. Le HCR a expliqué qu'il n'était pas en mesure d'assurer en permanence leur sécurité dans cette zone frontalière en proie à des combats et qu'il ne pourrait leur garantir une aide suivie que dans les nouveaux camps. Le début de l'opération de transfert aujourd'hui devrait mettre les réfugiés en confiance et leur faire comprendre que le relogement est, pour l'instant, la meilleure solution. Le HCR poursuit sa campagne d'information à Kolomba et dans d'autres camps pour leur expliquer le but du plan d'évacuation et les raisons pour lesquelles il a été mis en oeuvre.

Cette opération de transfert aurait dû prendre place lundi dernier mais elle a été retardée à la dernière minute, car le nombre de véhicules est insuffisant, ce qui aurait contraint la plupart des réfugiés à se rendre à pied jusqu'à Katkama. Le plan initial prévoyait en effet que seuls les réfugiés les plus vulnérables seraient transportés en camion jusqu'à Katkama, tandis que les plus valides marcheraient, avec la possibilité de se reposer tout au long de la route dans des haltes prévues à cet effet. Mais, face au refus des réfugiés de se déplacer à pied, le HCR essaye d'obtenir plus de camions afin d'être en mesure de tous les transporter.

La durée de l'opération de transfert, au départ prévue jusqu'à fin mai dépend désormais du nombre de camions supplémentaires obtenus. Le HCR a déjà mis à disposition 50 camions pour le transfert. Chaque jour, 25 d'entre eux transporteront les réfugiés de Kolomba à Katkama, tandis que les 25 autres transféreront les réfugiés du camp de transit de Katkama vers les nouveaux camps plus au nord.