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Cinquième année de crise au Soudan du Sud : le chef du HCR appelle à agir d'urgence

Communiqués de presse

Cinquième année de crise au Soudan du Sud : le chef du HCR appelle à agir d'urgence

13 Décembre 2017 Egalement disponible ici :
Ces réfugiés sud-soudanais viennent d'arriver et attendent d'être transférés depuis le centre frontalier de transit de Nadapal au Kenya vers le camp de réfugiés de Kakuma.

Alors que la guerre civile au Soudan du Sud entre dans sa cinquième année, Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a appelé aujourd’hui à agir d’urgence pour que toutes les parties mettent fin au conflit et à la crise humanitaire qui s’aggrave et qui est devenue la plus importante crise de réfugiés en Afrique.

« Le monde ne peut plus se contenter de regarder, alors que les populations du Soudan du Sud sont terrorisées par une guerre absurde », a déclaré le chef du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, ajoutant que les effets dévastateurs du conflit sont une conséquence directe des tragiques défaillances des dirigeants politiques.

Filippo Grandi a rappelé que 63 pour cent des réfugiés sud-soudanais ont moins de 18 ans. Il décrit la situation comme « une crise d'enfants réfugiés » et insiste sur le fait que : « De nombreux enfants arrivent seuls, séparés de leur famille et profondément traumatisés. »

Des femmes qui ont fui dans les pays voisins signalent des viols répétés, le massacre de leurs maris et l’enlèvement de leurs enfants

Les six pays voisins du Soudan du Sud hébergent deux millions de réfugiés tandis qu’à l’intérieur du pays, sept millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire essentielle. Deux millions de ces personnes y sont des déplacés internes.

« Il faut exercer une pression sur les artisans de ce conflit meurtrier, qui a déraciné un tiers de la population du Soudan du Sud en quatre ans. Un nombre incalculable d’habitants ont été massacrés ou blessés. Une action urgente et concertée par les acteurs régionaux et internationaux est impérative, avant qu'il ne soit trop tard », a insisté Filippo Grandi.

Selon Filippo Grandi, échouer à protéger les réfugiés sud-soudanais et les autres civils compliquerait encore cette crise et déstabiliserait la région pour les décennies à venir, ce que le monde peut difficilement se permettre.

Le Haut Commissaire a appelé les parties au conflit à trouver une solution politique. « Le succès du ‘High Level Revitalization Forum’ est essentiel pour mettre fin aux souffrances des réfugiés sud-soudanais et au massacre de civils innocents », a-t-il déclaré.

Présidée par l’Autorité inter-gouvernementale pour le développement, cette initiative de paix au Soudan du Sud est destinée à revitaliser un accord de paix avorté en 2015.

Le conflit au Soudan du Sud a généré la plus grande crise des réfugiés sur le continent africain. Le HCR estime que le nombre des réfugiés pourrait dépasser trois millions en décembre 2018.

Les réfugiés fuient vers les pays limitrophes : l’Éthiopie, le Soudan, l’Ouganda et le Kenya, ainsi que la République démocratique du Congo et la République centrafricaine, des nations elles-mêmes en proie à l'instabilité et aux déplacements à grande échelle de leurs propres ressortissants.

Ces six pays ont tous conservé leurs frontières ouvertes, malgré les afflux de réfugiés toujours croissants et la baisse des ressources financières. Le Plan régional inter-agences d’aide aux réfugiés du Soudan du Sud n’est financé qu’à 33%, et la majorité des réfugiés sont exposés aux maladies et à la pénurie de vivres, déscolarisés et souvent sans-abri.

« Cette situation devient intenable - pour les gouvernements des pays d'accueil, les agences d’aide humanitaire et surtout, le peuple sud-soudanais », conclut-il. « Il faut enrayer le cycle de la violence. »


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