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Le retour des réfugiés burundais doit être durable et librement consenti

Communiqués de presse

Le retour des réfugiés burundais doit être durable et librement consenti

24 Août 2018 Egalement disponible ici :
Les réfugiés burundais et les membres de la communauté d'accueil vont au marché une fois par semaine en périphérie du camp de Nduta, en Tanzanie.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et ses partenaires exhortent la Tanzanie à assurer que les retours de réfugiés burundais soient librement consentis et se déroulent suite à un choix individuel – dans le respect de la longue tradition de générosité de ce pays envers les personnes fuyant la persécution, et conformément à ses obligations internationales.

Le HCR rappelle que chaque réfugié doit être libre de décider du moment de son retour et qu'une telle décision ne peut être prise que librement et en toute connaissance de cause.

« Il est essentiel que les réfugiés burundais ne doivent faire l’objet d’aucune pression, directe ou indirecte, qui influence leur décision de retour », a déclaré Volker Türk, Haut Commissaire assistant du HCR en charge de la protection internationale. « Les réfugiés doivent pouvoir faire un choix raisonné ; leur décision de retour doit être volontaire, et reposer sur les faits et la réalité de la situation sur le terrain. »

La Tanzanie accueille plus de 250 000 réfugiés originaires du Burundi, dont la plupart ont fui leur pays en 2015 pour échapper à l’instabilité politique.

La position du HCR a été communiquée, au cours de sa récente visite en Tanzanie, par Volker Türk, le Haut Commissaire assistant du HCR en charge de la protection internationale, après les récentes déclarations et actions de responsables des autorités locales en Tanzanie encourageant les réfugiés burundais à rentrer chez eux et annonçant la fermeture éventuelle des camps de réfugiés dans le pays.

Volker Türk s'est félicité de l’engagement pris par la Tanzanie de respecter ses obligations internationales en matière de maintien des droits des réfugiés au sein du pays et de veiller à ce que tous les retours de réfugiés soient librement consentis et qu’ils se déroulent dans la sécurité et la dignité.

« Le HCR n’encourage pas les retours au Burundi à ce stade, mais nous continuons de travailler avec les gouvernements du Burundi et des pays hôtes, et notamment la Tanzanie, pour aider les réfugiés qui signalent avoir pris librement et en toute connaissance de cause la décision de retourner de manière volontaire », a encore ajouté Volker Türk.

Quelque 44 000 réfugiés burundais ont choisi de rentrer au Burundi, mentionnant l’amélioration générale de la sécurité dans le pays, leur désir de se réinstaller sur des terres agricoles et de retrouver leurs familles. Quelques réfugiés indiquent également que les conditions de vie qu'ils trouveront chez eux seront meilleures que celles dans lesquelles ils vivent en situation d'asile.

Pendant ce temps, 1000 réfugiés en moyenne continuent d'arriver dans les pays voisins, citant l’insécurité, le harcèlement et la crainte pour motif de leur fuite en exil. Le HCR appelle tous les gouvernements de la région à maintenir leurs frontières ouvertes aux demandeurs d'asile originaires du Burundi et à continuer de garantir la protection internationale dont ils ont besoin.

Le HCR appelle également la communauté internationale à se mobiliser pour que les centaines de milliers de réfugiés burundais encore en exil, ainsi que ceux qui choisissent de rentrer chez eux, puissent vivre en sécurité et dans la dignité. La crise des réfugiés burundais est l’une des situations les moins financées au monde. A ce jour, seuls 12% du montant requis de 391 millions de dollars par le HCR et ses partenaires ont été reçus.

Pour près de 400 000 réfugiés burundais vivant dans les pays voisins, la pénurie de fonds a entrainé une diminution des rations alimentaires, un nombre insuffisant d’abris décents et des salles de classe surpeuplées qui privent des enfants de scolarité.

 

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