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Le HCR lance un appel urgent pour la libération et l'évacuation des réfugiés détenus pris entre deux feux en Libye

Communiqués de presse

Le HCR lance un appel urgent pour la libération et l'évacuation des réfugiés détenus pris entre deux feux en Libye

12 Avril 2019 Egalement disponible ici :
En plein coeur des affrontements à Tripoli, en Libye, le HCR a transféré 150 réfugiés vulnérables depuis le centre de détention d'Ain Zara, au sud de Tripoli, vers son Centre de transit et de départ, situé au centre de Tripoli.

Face à la détérioration dramatique des conditions de sécurité dans la capitale libyenne Tripoli, le HCR - l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés - demande de toute urgence la libération immédiate des réfugiés et des migrants incarcérés dans les centres de détention. Beaucoup de ces installations sont situées dans des zones où les combats sont permanents.    

Depuis l’escalade du conflit en Libye, la semaine dernière, plus de 9 500 personnes ont été forcées de fuir leur foyer. Cependant, plus de 1 500 réfugiés et migrants seraient pris au piège dans des centres de détention où les hostilités font rage.  

« Il s’agit de personnes qui se trouvent dans une situation des plus vulnérables et dangereuses. Ils ont fui des combats ou des persécutions dans leur propre pays pour se retrouver piégés tandis qu’un conflit les encercle à nouveau », a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. 

« Les risques pour leurs vies augmentent d’heure en heure. Il faut de toute urgence les mettre en sécurité. En d’autres termes: c’est une question de vie ou de mort. »

Les centres de détention qui se trouvent à proximité des combats sont ceux d’Ain Zara, de Qasr Bin Ghasheer et d’Abu Salim, tous situés au sud de Tripoli. 

Cette semaine, le HCR a tenté d’assurer le transfert sécurisé des détenus réfugiés vulnérables depuis ces centres de détention vers d’autres installations plus sûres, notamment vers notre Centre de transit et de départ situé au centre de Tripoli. À ce jour, une seule opération facilitée par le HCR et concernant le transfert de 150 réfugiés vulnérables depuis le centre de détention d’Ain Zara vers le Centre de transit et de départ a pu être réalisée.    

Les efforts menés par le HCR en vue d’obtenir les transferts supplémentaires de réfugiés vulnérables depuis les autres centres de détention ont été compromis par des problèmes d’accès ou des défis liés à la sécurité.

Les combats entravent les mouvements, tandis que les conditions de sécurité instables rendent difficile l’accès aux réfugiés dans les installations touchées par le conflit, ainsi que l’organisation de leur transport vers des lieux plus sûrs.

En dernier recours et pour sauver des vies, faute d’être entendu dans son plaidoyer en faveur de la libération des détenus, le HCR a tenté hier de transférer 728 détenus réfugiés et migrants, en coordination avec ses partenaires, depuis le centre de Qasr Bin Ghasheer vers le centre de détention de Zintan, situé à l’écart des affrontements.

Bien que le centre de Zintan soit loin d’être adapté, il est situé dans une zone plus sûre et accessible depuis Qasr Bin Ghasheer. Le partenaire médical du HCR, l’organisation IMC, dispose également d’une clinique sur le site, ce qui permet d’aider rapidement les réfugiés et les migrants.

Toutefois, les réfugiés et les migrants ont refusé le transfert, en demandant à la place de pouvoir être évacués hors de Libye. Aujourd’hui, les possibilités d'évacuation hors de Libye sont extrêmement restreintes.

Nous demandons à la communauté internationale de plaider auprès de toutes les parties en conflit pour faire en sorte qu'elles respectent les obligations juridiques internationales et qu’elles prennent des mesures visant à mettre fin aux détentions, tout en fournissant des solutions aux personnes prises au piège en Libye, notamment l’instauration de couloirs humanitaires pour évacuer les plus vulnérables hors du pays.

La situation actuelle en Libye continue de démontrer que la Libye est un endroit dangereux pour les réfugiés et les migrants et que ceux sauvés ou interceptés en mer ne devraient pas y être renvoyés. Le HCR a demandé à maintes reprises qu’il soit mis fin aux détentions de réfugiés et de migrants.

 

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :