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Le HCR rejette fermement les allégations généralisées à l'encontre de son personnel

Communiqués de presse

Le HCR rejette fermement les allégations généralisées à l'encontre de son personnel

Ce communiqué est publié en réponse par le HCR aux médias à la suite d'allégations généralisées à l'encontre de son personnel dans un récent article de presse [100Reporters / NBC].
6 Avril 2019 Egalement disponible ici :

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, rejette fermement les allégations généralisées à l'encontre de son personnel qui ont été publiées dans un récent article de presse, ce qui risque de compromettre l'avenir des réfugiés ayant grandement besoin de réinstallation.

Le HCR est l'une des agences des Nations Unies les plus importantes et les plus opérationnelles, travaillant dans 138 pays et œuvrant au bénéfice de 68,5 millions de personnes. L'écrasante majorité de nos 16 000 employés sont des professionnels dévoués, dont beaucoup travaillent dans des environnements difficiles, parfois au risque de leur propre sécurité.

Comme toute autre organisation, nous ne sommes pas à l'abri de risques ou d'erreurs dus à des facteurs humains. C'est pourquoi nous disposons d'un solide dispositif de contrôle, qui a été à nouveau renforcé ces deux dernières années et que nous cherchons constamment à améliorer.

Nous sommes pleinement engagés à garantir l'intégrité de nos programmes. Nos employés reçoivent également des rappels systématiques sur l'obligation de respecter les normes de conduite les plus élevées et de s'assurer que tous leurs agissements sont exempts de toute considération de gain personnel.

Toutes les informations ou allégations de fraude, de corruption ou de représailles à l'encontre de réfugiés - et qui auraient été commises par des employés du HCR ou de nos partenaires - sont soigneusement examinées. Dans le cas où elles sont prouvées, elles donnent lieu à des sanctions disciplinaires, y compris à un licenciement sans préavis.

Les enquêtes du HCR sur d'éventuelles fautes professionnelles commises par des membres de notre personnel sont menées par le Bureau de l'Inspecteur général (IGO), un organe de contrôle indépendant. Il se compose d'enquêteurs experts, ayant une solide expérience dans les domaines du maintien de l’ordre, de l'armée, des tribunaux internationaux pour juger les crimes de guerre ou qui sont d’anciens employés d’entreprises privées ou de différentes organisations internationales où ils occupaient des fonctions similaires. Ces dernières années, des enquêteurs supplémentaires ont été recrutés et certains ont été affectés à Nairobi, Pretoria ou Bangkok, ce qui permet leur déploiement rapide ainsi qu’une meilleure compréhension des contextes et des problèmes au niveau local.

Les mesures disciplinaires appliquées par le HCR ont été renforcées, avec une hausse de 60% du nombre de mesures disciplinaires décidées par le Haut Commissaire entre 2017 et 2018. Le renvoi vers les autorités nationales est systématique pour les cas d’agissements criminels et la levée de l'immunité est facilitée.

De plus, ces deux dernières années, nous avons considérablement renforcé notre capacité et nos compétences en matière de gestion des risques. Nous disposons désormais d'un robuste réseau de 300 responsables de la gestion des risques, des points focaux et des gestionnaires dans nos opérations sur le terrain et au Siège pour nous assurer que les risques sont correctement identifiés et gérés, que l'intégrité de nos programmes est améliorée et que la culture de la gestion des risques est renforcée à travers l'organisation.

La prévention de la fraude, y compris l’usurpation d'identité, est essentielle pour garantir l'intégrité de notre programme de réinstallation. C'est pourquoi nous avons recours à la biométrie pour l'enregistrement, y compris la reconnaissance de l'iris et l’enregistrement des empreintes digitales, dans la majorité des opérations de réfugiés où nous opérons, notamment en Ethiopie, au Kenya et en Ouganda. L'enregistrement biométrique rend pratiquement impossible l’usurpation d'identité et le contrôle biométrique des réfugiés est effectué à différentes étapes du processus de réinstallation, y compris juste avant leur départ effectif. Dans d'autres pays, comme en Libye et au Yémen, où les conditions de sécurité ne nous permettent pas d’utiliser ce type d’outil, nous mettons en œuvre toutes les mesures préventives possibles en matière de fraude.

Nous sommes tout à fait conscients que les réfugiés sont parfois approchés par des personnes qui tentent de les escroquer. Par exemple, des informations et des enquêtes ont révélé de multiples occasions où des personnes se font passer pour des fonctionnaires du HCR, en utilisant de fausses cartes d'identité et en prétendant pouvoir influencer le processus de réinstallation. Bien qu'il soit impossible pour le HCR d'éradiquer les imposteurs sur le terrain, nous avons mis en œuvre de nouvelles mesures pour sensibiliser davantage les réfugiés, les aider à reconnaître et à signaler les fraudeurs, en leur rappelant que tous les services fournis par le HCR et ses partenaires sont gratuits.

La réinstallation est une solution durable très recherchée par les réfugiés. Le HCR estime que 1,2 million de personnes avaient besoin d’être réinstallées durant la seule année 2018, alors que moins de 60 000 d'entre elles l'ont été cette année-là. Le fait que les besoins en matière de réinstallation soient beaucoup plus importants que le nombre de places disponibles pèse lourdement en faveur des personnes qui tentent d’exploiter des réfugiés désespérés, dont beaucoup vivent depuis de nombreuses années dans des camps de réfugiés, sans aucune issue prévisible à leur sort ou celui de leurs enfants.

Le HCR fait tout son possible pour que les réfugiés disposent des moyens appropriés afin de réagir à ce problème. C'est essentiel pour assurer leur protection et c'est la raison même pour laquelle nous avons réalisé une enquête dans 41 pays l'année dernière. Nous utilisons les informations générées depuis des systèmes de communication les plus couramment utilisés par nos bénéficiaires - comme les boîtes aux lettres pour les plaintes, les lignes directes, les courriels, les médias sociaux et les entretiens en face-à-face – ainsi que les défis existants pour renforcer ces mécanismes. Au Kenya, par exemple, les réfugiés peuvent signaler les fautes graves d'un membre du personnel du HCR, d'un partenaire ou d'un prestataire par courrier électronique ([email protected] ou [email protected]), en remplissant un formulaire disponible sur le web (www.unhcr.org/php/complaints.php), en utilisant les boîtes aux lettres pour les plaintes qui sont présentes dans tous les bureaux du HCR ou en appelant gratuitement notre centre d'assistance locale (800720063).

Le HCR est responsable de la protection des réfugiés, tout particulièrement ceux qui nous contactent et collaborent lors d’une enquête visant à faire cesser une conduite frauduleuse. La protection des témoins et des personnes relevant de la compétence du HCR qui coopèrent à une enquête du Bureau de l'Inspecteur général est constamment renforcée. Nous avons établi un protocole spécifique tout au long de la phase d'enquête, via notamment la conduite d'entretiens, le caractère anonyme des témoignages ainsi que la rédaction de conclusions et de rapports d'enquête.

Lorsqu'un employé du HCR est victime de représailles, notre réponse est claire : si un membre du personnel est reconnu coupable d'avoir exercé des représailles contre un autre employé qui a signalé un acte répréhensible, il est licencié. Nous appliquons une politique robuste en matière de protection des employés qui font l'objet de représailles. En septembre 2018, nous avons publié une nouvelle série de mesures sur la Protection contre les représailles, qui inclut désormais les vacataires, élargit la portée des activités considérées comme protégées et prolonge le délai de déclaration. Elle prévoit également des mesures provisoires pour protéger les intérêts du plaignant et renforce les mesures correctives.

Nous avons également lancé un service d'assistance téléphonique confidentiel et indépendant à l'intention de tous les collègues qui souhaitent signaler une faute grave ou obtenir des informations sur la marche à suivre en cas de doute. Cette ligne d'assistance téléphonique est gérée par un prestataire externe et elle est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 par téléphone, via un formulaire Web et une application pour téléphones mobiles. Elle offre la possibilité d’effectuer un signalement dans l'anonymat le plus complet.

Nous nous engageons à éradiquer les mauvaises conduites et les fautes graves au sein de notre organisation. Si nous recevons des renseignements pertinents concernant des allégations de fraude, de corruption ou de faute grave de la part de membres de notre personnel, nous agissons et, si les allégations sont fondées, nous mettons fin à ce comportement inapproprié et inacceptable. Le HCR encourage toute personne - y compris les réfugiés et les journalistes - qui dispose d’informations sur des soupçons de fraude ou d'autres actes répréhensibles, à contacter le Bureau de l'Inspecteur général à l’adresse https://www.unhcr.org/fr/bureau-linspecteur-general.html