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Le HCR recherche un soutien durable pour protéger les personnes déracinées contre l'impact « dévastateur » du Covid-19 à travers le monde

Communiqués de presse

Le HCR recherche un soutien durable pour protéger les personnes déracinées contre l'impact « dévastateur » du Covid-19 à travers le monde

11 Mai 2020 Egalement disponible ici :
Une jeune Syrienne se lave les mains au camp de réfugiés de Zaatari, conformément aux lignes directrices de l'OMS sur la prévention contre la propagation de la pandémie de Covid-19.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, recherche 745 millions de dollars pour ses efforts de prévention et de lutte contre le Covid-19 parmi les populations réfugiées et déplacées internes à travers le monde. Ce montant correspond à la part du HCR dans le cadre du plan mondial actualisé des Nations Unies pour l’aide humanitaire d’un montant de 6,7 milliards de dollars, qui a été lancé jeudi dernier. Sur la base des toutes dernières évaluations sur les besoins globaux pour endiguer la pandémie parmi les personnes déracinées, cette somme est une révision à la hausse par rapport aux 255 millions de dollars initialement recherchés, dans le cadre du précédent appel de fonds du HCR annoncé le 25 mars dernier.

Le Covid-19 étant désormais présent dans tous les pays à travers le monde, y compris ceux qui accueillent d'importantes populations de réfugiés et de personnes déplacées internes, les 71 millions de réfugiés et de personnes déplacées internes dans le monde comptent parmi les plus exposés et les plus vulnérables face à la menace du virus.

Bien qu'aucune épidémie n'ait été signalée jusqu'à présent dans d’importantes installations de réfugiés et de personnes déplacées internes, le HCR réagit rapidement dans 134 pays accueillant des réfugiés qui signalent une transmission locale.

« La pandémie inflige de profondes blessures à travers notre planète tout particulièrement envers les femmes et les personnes âgées. Pour les personnes ayant fui les guerres et la persécution, l'impact est dévastateur sur leur existence déjà précaire, et envers leurs hôtes », a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi.  « Avec nos ONG partenaires, les Nations Unies sont déterminées à maintenir le cap et à venir en aide aux personnes déracinées et à leurs hôtes, ainsi qu’à assurer leur inclusion dans les régimes de santé publique et leur accès aux prestations de protection sociale. »

A ce jour, le Covid-19 a déjà infecté plus de quatre millions de personnes à travers le monde et a causé près de 280 000 décès. Comme la maladie ne devrait pas atteindre son pic dans les pays les plus pauvres au monde avant les trois à six prochains mois, les équipes du HCR dans le monde entier intensifient rapidement leurs efforts et se préparent au pire.

Les preuves de l'asphyxie économique profonde et brutale due à la crise de Covid-19 sur les réfugiés dans le monde sont accablantes. Au Moyen-Orient et en Afrique, des centaines de milliers de réfugiés ont demandé une aide financière d'urgence pour couvrir leurs besoins de la vie quotidienne depuis l'entrée en vigueur, en mars dernier, du confinement et d'autres mesures de santé publique dans de nombreux pays. Au Liban, qui était déjà confronté à un ralentissement économique avant la pandémie, plus de la moitié des réfugiés - avec lesquels s’est entretenu le HCR lors d’une étude fin avril - ont déclaré avoir perdu leurs moyens de subsistance tels que des emplois en tant que journaliers. Parmi les réfugiés consultés, 70% ont indiqué avoir déjà dû sauter des repas. Dans d'autres pays de la région, un grand nombre de réfugiés ont également déclaré avoir perdu leur principale source de revenus. L'impact sur les femmes réfugiées est profond, presque toutes celles qui travaillaient ont déclaré avoir perdu leur source de revenus.

Le HCR craint que la perte des salaires pour les emplois journaliers et des moyens de subsistance n'entraîne des difficultés psycho-sociales. En Jordanie, les partenaires signalent une augmentation significative des consultations de santé mentale et psycho-sociales depuis mars.

Les groupes particulièrement exposés à la pauvreté et à l'exploitation comprennent notamment les femmes chefs de famille, les enfants non accompagnés et séparés, les personnes âgées et les personnes LGBTI. Leur situation peut être améliorée par une aide d'urgence, notamment via des allocations d’aide d’urgence en espèces.

Grâce aux contributions rapides et généreuses des gouvernements et des donateurs individuels, le HCR a fortement accéléré sa réponse à la crise du Covid-19. En quelques semaines, le HCR a acheté et livré auprès des opérations sur le terrain plus de 6,4 millions de masques faciaux de protection, 850 000 blouses, 3600 concentrateurs d'oxygène, 640 ventilateurs, plus de 1600 unités d'habitation et 50 tentes hôpital. Par ailleurs, six tonnes d'équipement de protection individuelle (EPI) et de matériel médical ont été acheminées par voie aérienne et des allocations d’aide en espèces pour un total de 30 millions de dollars et liées au Covid-19 ont été distribuées dans 65 pays. 

Les fonds aideront le HCR à renforcer encore les systèmes nationaux de santé et les installations sanitaires par la fourniture accrue d'équipements de protection individuelle, de médicaments, de savon et d'autres articles d'hygiène. Le HCR s'efforce également d'augmenter les allocations d'aide en espèces pour les familles réfugiées les plus vulnérables qui subissent de plein fouet l’effondrement économique, d'améliorer les abris dans les installations surpeuplées afin de prévenir la transmission interhumaine, et de fournir des kits d’articles de première nécessité et d’hygiène pour plusieurs mois lors des distributions, tout en respectant les recommandations en matière de distanciation sociale.

Les fonds permettront également au HCR de renforcer ses activités de protection et d’assistance, y compris la protection des enfants et les services de lutte contre la violence sexuelle et sexiste. Le HCR adapte d'urgence les programmes de protection vitale pour les survivants de la violence et plaide pour que les services de santé, de soutien psychosocial et de sécurité soient désignés comme essentiels et demeurent accessibles aux réfugiés et aux personnes déplacées internes.

Plus de 80% des réfugiés et la quasi-totalité des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays sont accueillis dans des pays à revenu faible ou moyen, dont certains sont durement touchés par les conflits, la faim, la pauvreté et la maladie. Un grand nombre de personnes déplacées internes se trouvent dans des camps ou dans des zones urbaines densément peuplées, et vivent dans des conditions souvent effroyables, avec des prestations de santé publique, des installations sanitaires et des régimes de protection sociale limités et fragiles.

Par conséquent, le HCR donne la priorité aux mesures de préparation et de prévention, afin de réduire la menace de la pandémie. Ces mesures sont essentielles si l'on veut éviter un taux de mortalité plus élevé parmi les populations réfugiées et déplacées internes, en raison des conditions de surpeuplement ainsi que des installations sanitaires et de distribution d'eau limitées.

Les contributions demandées dans le cadre de l'appel révisé du HCR pour la prévention et la lutte contre le Covid-19 doivent couvrir les besoins budgétaires du HCR jusqu'à la fin 2020. Le HCR exprime sa reconnaissance envers les donateurs qui ont déjà versé des fonds essentiels. Le prompt soutien des Etats-Unis, de l'Allemagne, de l'Union européenne, du Royaume-Uni, du Japon, du Danemark, du Canada, de l'Irlande, de Sony, de la Suède, de la Finlande, de la Norvège et de l'Australie, ainsi que des donateurs privés individuels à travers le monde entier, nous a déjà permis d'intensifier nos activités à l'échelle mondiale.

 

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