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António Guterres se rend dans un camp de réfugiés au Yémen

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António Guterres se rend dans un camp de réfugiés au Yémen

Le chef de l'UNHCR António Guterres appelle la communauté internationale à intensifier son aide pour les réfugiés somaliens accueillis par le Yémen.
15 Mai 2008 Egalement disponible ici :
Le Haut Commissaire António Guterres s'entretient avec une famille qui est récemment arrivée au Yémen depuis la Somalie, après avoir traversé le golfe d'Aden.

CAMP DE REFUGIES DE KHARAZ, Yémen, 15 mai (UNHCR) - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a appelé jeudi la communauté internationale à intensifier son aide pour les réfugiés somaliens au Yémen durant une visite au camp de réfugiés de Kharaz.

António Guterres, qui débute sa mission de cinq jours au Yémen, s'est entretenu avec plusieurs réfugiés. Il s'est aussi rendu dans de nouvelles zones d'arrivée et a visité des abris construits avec l'aide de la Commission européenne. Il était accompagné, lors de sa visite au camp de Kharaz situé à 140 kilomètres à l'ouest d'Aden, par Michele Cervone D'Urso, chargé d'affaires pour la Commission européenne au Yémen, et par des représentants du Gouvernement yéménite.

Kharaz accueille quelque 10 500 réfugiés, dont la plupart sont originaires de la Somalie, et le Haut Commissaire a rendu visite à une famille somalienne dans la tente où elle est hébergée. Cette famille était arrivée quelques jours auparavant par bateau depuis le port de Bossasso, après avoir effectué la périlleuse traversée du golfe d'Aden.

Il s'est aussi entretenu avec une femme somalienne âgée de 35 ans qui a payé 100 dollars par personne pour traverser le golfe d'Aden avec ses deux fils. « Nous savions que ce serait un périple difficile, mais nous avions peu d'alternatives ; soit mourir à cause de la guerre en Somalie soit tenter notre chance et essayer de traverser [le golfe d'Aden] vers l'autre rive », a-t-elle dit à António Guterres. « Je suis maintenant inquiète pour les familles qui sont restées sur place. »

Un Somalien, âgé de 41 ans, a fait savoir qu'il avait été bloqué au Yémen durant 18 ans. « J'en ai assez du mot réfugié », a-t-il dit au Haut Commissaire, ajoutant : « Des enfants sont nés dans ces camps et ils sont maintenant adolescents. »

« Il est impossible de venir au camp de Kharaz sans ressentir profondément la souffrance de ces réfugiés somaliens. Nombre d'entre eux vivent dans ces conditions depuis 16 ans et malheureusement leur nombre ne cesse de croître. Cette année, plus de 18 000 personnes sont arrivées au Yémen via le golfe d'Aden. La majorité d'entre eux sont des Somaliens et 400 personnes ont péri au cours de cette traversée périlleuse », a dit António Guterres.

« J'appelle la communauté internationale à intensifier son assistance et à offrir une aide, pour que nous puissions répondre à ce défi et être capables d'aider ces personnes ainsi que le Gouvernement du Yémen, qui a été extrêmement généreux en recevant des réfugiés somaliens malgré ses ressources limitées », a-t-il ajouté.

António Guterres participera à une conférence régionale sur « la protection des réfugiés et la migration internationale dans le golfe d'Aden » dans la capitale yéménite, Sana'a, lundi et mardi.

La conférence régionale est convoquée par l'UNHCR en coopération avec le Groupe de travail sur la migration mixte pour la Somalie, composé d'agences internationales travaillant en Somalie et financé par la Commission européenne. Les objectifs de la conférence incluent l'établissement d'un mécanisme régional et d'un plan d'action à long terme pour la protection des réfugiés et la migration mixte dans la région du golfe d'Aden.

Durant sa visite, il se rendra aussi dans les bureaux de l'UNHCR à Sana'a et à Aden. Il rencontrera par ailleurs des réfugiés urbains à Basateen, à Aden, et se rendra dans des centres de réception de l'UNHCR qui sont situés le long de la côte sud du Yémen.

A chacune de ces étapes, le Haut Commissaire rencontrera des officiels yéménites ainsi que des Somaliens et des Ethiopiens ayant récemment traversé le golfe d'Aden en quête de protection ou d'une vie meilleure.

Par Andrea Szobolits à Budapest, Hongrie