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Le HCR lance un pont aérien humanitaire d'urgence en réponse au déplacement en Ossétie du Sud

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Le HCR lance un pont aérien humanitaire d'urgence en réponse au déplacement en Ossétie du Sud

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés est en train de monter un pont aérien urgent pour transporter des biens de secours qui consolideront ses stocks d'aide humanitaire dans la région du Caucase, et ce alors que le sort des civils pris au piège du conflit en Ossétie du Sud reste une source de préoccupation persistante. Le Haut Commissaire António Guterres a accepté lundi de débloquer deux millions de dollars des réserves d'urgence du HCR afin de répondre aux nouveaux besoins immédiats pouvant apparaître dans la région.
10 Août 2008 Egalement disponible ici :
Des employés de l'UNHCR déchargent des articles humanitaires d'urgence dans un centre de réception temporaire à Mtskheta, près de Tbilissi.

GENEVE, 11 août (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés est en train de monter un pont aérien urgent pour transporter des biens de secours qui consolideront ses stocks d'aide humanitaire dans la région du Caucase, et ce alors que le sort des civils pris au piège du conflit en Ossétie du Sud reste une source de préoccupation persistante.

Le Haut Commissaire António Guterres a accepté lundi de débloquer deux millions de dollars des réserves d'urgence de l'UNHCR afin de répondre aux nouveaux besoins immédiats pouvant apparaître dans la région, qui est le théâtre de nouveaux déplacements à la fois en Géorgie et en Fédération de Russie. Du personnel supplémentaire a aussi été déployé. António Guterres a également répété son appel en faveur d'un accès humanitaire et du passage garanti des civils déracinés.

« Notre principale préoccupation en tant qu'agence des Nations Unies pour les réfugiés concerne la sécurité des civils, qu'ils soient déplacés ou non, et l'accès humanitaire, avec la possibilité pour nous d'aider ceux qui sont dans la détresse, tout spécialement les déracinés », a dit le Haut Commissaire. « Nous avons mobilisé nos ressources financières et nos ressources humanitaires. Des ponts aériens commencent pour transporter des biens de secours qui permettront d'aider ces gens. Mais nous avons besoin de pouvoir les acheminer jusqu'à eux.

« Ce week-end, j'ai été en contact avec les deux parties, pour essayer de créer des conditions rendant possible un accès garanti aux personnes dans le besoin et pour que les personnes prises au piège du conflit puissent avoir un accès sûr à des zones où ils ne sont pas en danger. »

Le premier vol du pont aérien, qui assurera le transport de 20 000 couvertures et d'autres articles de secours, devrait avoir lieu de l'entrepôt central d'urgence de l'UNHCR à Dubaï vers la Géorgie lundi dans la nuit. Un deuxième vol est prévu mercredi depuis Copenhague - où se situe l'un des autres principaux centres logistiques de l'agence. Au total, les deux vols permettront le transport de secours humanitaires pour un nombre de bénéficiaires allant jusqu'à 30 000 personnes.

António Guterres a offert un soutien humanitaire à la fois à la Russie et à la Géorgie. L'agence est présente dans les deux pays, y compris dans la région séparatiste d'Ossétie du Sud en Géorgie et en Ossétie du Nord, une région de la Fédération de Russie. Elle dispose de six bureaux et de plus de 50 employés en Géorgie, dont l'action se concentre sur une population comptant actuellement quelque 275 000 bénéficiaires, dont des personnes précédemment déplacées, des réfugiés, des apatrides et des rapatriés.

Le nombre exact des personnes nouvellement déplacées du fait du récent conflit est compilé par les autorités gouvernementales. Les tous derniers chiffres publiés par les officiels russes en Ossétie du Nord font état de quelque 30 000 personnes originaires d'Ossétie du Sud présentes sur place. Les officiels géorgiens déclarent que quelques milliers de personnes ont fui vers le sud en Géorgie même depuis l'Ossétie du Sud. Toutefois, une opération d'enregistrement doit être menée pour obtenir un chiffre exact.

Par ailleurs, des informations tout aussi inquiétantes font état de mouvements de population en Géorgie même, y compris depuis la ville de Gori - juste au sud de la frontière avec l'Ossétie du Sud. Des fonctionnaires locaux ont indiqué à une équipe d'évaluation de l'UNHCR, qui s'est rendue à Gori dimanche, que plus de 80 pour cent de la population était partie, par crainte de nouvelles attaques. Si ces informations se vérifient, cela pourrait correspondre à environ 56 000 personnes. Des fonctionnaires ont indiqué que la plupart s'étaient dirigées vers Tbilissi et que la majorité de ces personnes ne rentrerait que lorsque la menace aurait disparu.

Durant le week-end, l'UNHCR et ses partenaires ont fourni des articles de secours à quelque 300 personnes vulnérables, des Géorgiens originaires d'Ossétie du Sud qui ont été transférés depuis Gori vers Tbilissi. L'agence a aussi fourni des tentes et d'autres articles de secours à ses partenaires à Gori pour qu'ils soient distribués aux déplacés, si nécessaire.