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Le FC Barcelone marque en faveur des indigènes en Colombie

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Le FC Barcelone marque en faveur des indigènes en Colombie

Au coeur de la forêt, le FC Barcelone utilise le football pour améliorer l'autosuffisance de la tribu Hitnü en Colombie et construire des liens avec des communautés voisines.
13 Octobre 2010 Egalement disponible ici :
Un membre du personnel du HCR tente de rivaliser avec les compétences en football d'une jeune fille dans le village de Selvas de Lipa.

SELVAS DE LIPA, Colombie, 13 octobre (HCR) - Au coeur de la forêt amazonienne près de la frontière entre la Colombie et le Venezuela, le FC Barcelone utilise le football pour améliorer l'autosuffisance des jeunes membres de la tribu indigène Hitnü et construire des liens avec les communautés voisines. La fondation du FC Barcelone, dans le cadre de la campagne MES avec NIKE et le HCR, a fourni un financement pour une initiative « Fair Play » dans quatre municipalités du département d'Arauca dans le nord-est du pays où des foyers de conflit menacent la sécurité des Hitnü et en ont forcé un grand nombre à fuir leurs maisons. Quelque 350 personnes bénéficient de ce programme prévu sur six mois et qui a commencé en juillet. Il concerne les Hitnü du village de Selvas de Lipa (forêt de Lipa) ainsi que les communautés voisines non indigènes. Rassemblés par l'organisation CIDEMOS, qui met en oeuvre ce projet, des membres de cette tribu vulnérable ont utilisé des machettes pour créer un terrain de football au sein de la forêt tropicale derrière leurs maisons au toit de palme. Les poteaux des buts ont été fabriqués avec du bambou et les joueurs ont d'abord utilisé un ballon fait de tissus. CIDEMOS, qui est basé à Bucaramanga dans le nord du pays, est spécialisé dans l'aide aux jeunes Colombiens et travaille avec le HCR pour la première fois. Des entraîneurs ont été envoyés par cette ONG organisent des formations hebdomadaires au football ainsi que des matches entre les différentes communautés. Ils ont également distribué des maillots et plus de 60 ballons. Les entraîneurs expliquent le jeu aux joueurs, mais les stars débutantes du foot arbitrent les jeux eux-mêmes, en s'appuyant sur ce qu'ils ont appris. L'expérience a pour objectif de leur enseigner le travail en équipe, la discipline, les règles, la camaraderie et bien sûr le fair play. A la fin de chaque session, ils se réunissent et discutent du jeu. « De cette façon, ils font le lien entre ce qu'ils ont expérimenté durant le jeu et leur vie quotidienne. Ils tirent les leçons pour eux-mêmes et pour le bien de leur communauté », a indiqué Hector Muñoz, l'un des entraîneurs. Les jeunes se sont pris au jeu avec brio, en particulier car cela leur donne de la liberté et des loisirs et cela les aide à conserver une bonne forme physique dans une région qui porte les cicatrices du conflit. Le programme favorise également une coopération pacifique entre les communautés voisines. Pour la première fois depuis longtemps, des enfants comme Maria âgée de 14 ans peuvent jouer contre des jeunes originaires d'autres villages et ils peuvent se faire de nouveaux amis. « Il est temps de créer de nouveaux espaces et de permettre aux jeune, tout spécialement ceux qui vivent dans des zones de conflit, de pratiquer le sport durant leurs loisirs », a indiqué Hector Muñoz. Alors qu'aucun des joueurs ou des entraîneurs de Barcelone, des stars de la Première ligue, ne sont directement engagés dans ce programme, ils prennent tous part à l'initiative Fair Play et sont tous très fiers d'être associés avec les champions d'Europe 2009. « Bien que le Barça joue très loin d'ici, nous nous sentons unis avec cette équipe européenne », a indiqué Gustavo Gonzales, qui porte un maillot du FC Barcelone. Le projet culminera avec un tournoi de football organisé à Selvas de Lipa en décembre. « Notre rêve est que le FC Barcelone vienne nous voir, pour que non seulement nous puissions leur montrer notre jeu, mais aussi comment notre vie a changé [en mieux] dans cette région reculée », a-t-il ajouté. Gustavo Gonzales est membre de la communauté Hitnü. La Cour constitutionnelle colombienne a listé l'année dernière 34 groupes indigènes, y compris les 500 personnes restantes de la communauté Hitnü, comme étant en danger d'extinction. Elle a demandé au gouvernement de prendre des mesures pour les prot

éger. En juin l'année dernière, 86 membres de cette tribu ont fui leurs maisons à Arauca après l'assassinat d'un enseignant.

En plus de la présence des groupes illégaux armés sur leur territoire, la vie des Hitnü est menacée par les mines antipersonnel et leurs jeunes risquent le recrutement forcé. Ces dangers ont restreint leur liberté de mouvement et menacent leur santé, leur style de vie nomade et leur capacité à chasser pour leur nourriture.

Le HCR et la Fondation du FC Barcelone ont signé un accord de coopération en 2008 visant à promouvoir le sport et l'éducation pour les enfants réfugiés et à aider à assurer qu'ils puissent subvenir à leurs besoins. L'accord, dont la durée initiale est de trois ans, vise également à aider des personnes en Equateur, au Rwanda et au Népal.

Par Francesca Fontanini à Selvas de Lipa, Colombie