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De violents combats déplacent des dizaines de milliers de civils en Somalie

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De violents combats déplacent des dizaines de milliers de civils en Somalie

De récents affrontements entre milices rivales en Somalie forcent des milliers de civils à vivre dans des conditions désespérées.
26 Octobre 2010 Egalement disponible ici :
La violence persistante en Somalie a forcé plus de deux millions de personnes à fuir. La plupart sont des déplacés internes en Somalie, alors que d'autres vivent en tant que réfugiés dans des pays voisins.

GENEVE, 26 octobre (HCR) - De violents affrontements entre milices rivales en Somalie ont poussé cette semaine quelque 60 000 Somaliens à fuir, a indiqué le HCR mardi. Durant un point de presse à Genève, le porte-parole Andrej Mahecic a déclaré qu'au moins 40 000 personnes avaient trouvé abri dans des villages environnants suite à de récents affrontements survenus dans la ville de Beled Hawo, près de la frontière avec le Kenya, entre la milice Al-Shabaab et un groupe rival allié du Gouvernement somalien de transition. Un grand nombre de ces personnes déracinées vivent désormais en plein air sous des arbres sans nourriture, ni eau ni installations sanitaires.

Des milliers d'autres Somaliens ont eux traversé la frontière vers la ville kényane de Mandera où ils sont accueillis par la communauté locale. « Les réfugiés attendent une accalmie des combats avant de prendre la décision de rentrer chez eux », a indiqué Andrej Mahecic. « Nous sommes particulièrement préoccupés par la détérioration des conditions de santé et de sécurité pour des milliers d'autres déracinés qui vivent en plein air sous des arbres dans une installation de fortune, juste de l'autre côté de la frontière avec le Kenya, et ce depuis mi-octobre. »

Le nombre de réfugiés somaliens dans un site de fortune nommé « point de frontière numéro un » s'accroît de jour en jour et s'élève désormais à plus de 5 000. Les réfugiés sont majoritairement des femmes, des enfants et des personnes âgées. Le personnel du HCR sur place indique que le site manque d'abris et de d'installations sanitaires. « La situation des réfugiés est déplorable », a affirmé Andrej Mahecic.

Le camp situé à 500 mètres seulement de la frontière entre la Somalie et le Kenya est à portée de tirs d'armes à feu, en cas de redoublement de violence à Beled Hawo. Le HCR exhorte les autorités kényanes à accélérer le transfert des nouveaux arrivants hors de la région frontalière vers un centre de réception où le HCR et ses partenaires peuvent répondre à leurs besoins d'assistance et en matière de protection, a indiqué Andrej Mahecic aux journalistes.

Une femme réfugiée qui a traversé la frontière vers le Kenya avec ses cinq enfants a indiqué au HCR avoir fui Mogadiscio, la capitale somalienne, pour Beled Hawo il y a huit mois après que son mari ait été abattu. Vivant dans une installation de fortune accueillant des déplacés, elle a été forcée de nouveau à fuir après l'éruption de combats dans sa ville. « J'ai peur. Je ne sais pas quoi faire. Je n'ai rien et je crains que mes enfants ne supportent plus très longtemps cette situation », a-t-elle expliqué.

Au Kenya, le HCR a commencé l'enregistrement des nouveaux arrivants et coordonne la réponse humanitaire avec les autorités kényanes et des agences humanitaires pour délivrer, aux personnes déracinées, des services essentiels et leur fournir des vivres, de l'eau, des abris, des médicaments et des installations sanitaires. La situation sécuritaire au sein de la Somalie entrave toujours la fourniture d'une assistance humanitaire aux personnes déplacées. Le HCR procède à l'évaluation de la situation à l'intérieur de la Somalie avec des partenaires locaux.

Près de 1,5 million de personnes sont des déplacés internes au sein même de leur pays, la Somalie. Quelque 600 000 autres vivent en tant que réfugiés dans des pays voisins.