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Davantage d'emplois, de formations et d'investissements pour aider les réfugiés à prospérer : Les entreprises s'engagent

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Davantage d'emplois, de formations et d'investissements pour aider les réfugiés à prospérer : Les entreprises s'engagent

Reconnaissant les talents et les contributions des réfugiés, plus de 20 entreprises dont Microsoft, H&M et Hilton ont annoncé des initiatives destinées à contrer la crise des déplacements.
26 Septembre 2018 Egalement disponible ici :
Le projet de développement de la Fondation IKEA en Éthiopie a permis de développer les infrastructures électriques au profit des réfugiés comme des communautés locales.

NEW YORK – Un nombre croissant d’entreprises et d’investisseurs réalise que la crise des réfugiés est une opportunité à la fois économique et philanthropique. Durant l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, plus de 20 entreprises ont pris de nouveaux engagements en faveur des réfugiés en créant des partenariats avec le HCR et d’autres organisations humanitaires.

« Le nombre de migrants atteint actuellement des records, une situation que nous pouvons cependant considérer comme une opportunité », a déclaré la Haut Commissaire adjointe du HCR, Kelly T. Clements, en soulignant le rôle important du secteur privé dans la réponse à la crise mondiale des réfugiés. « Toutefois, il ne peut y avoir opportunité que si chacun est impliqué. Nous ne pouvons pas faire cela tout seuls ».

Que ce soit en employant des milliers de réfugiés ou en investissant des millions de dollars dans la formation, les technologies et les moyens d'éducation, de grandes entreprises telles que Microsoft, IKEA, H&M, Sodexo et Hilton ont publiquement annoncé cette semaine des plans et des objectifs concrets pour venir en aide à des milliers de réfugiés, ravivant chez ces derniers l'espoir de prospérer.

Géant des technologies de l'information, Microsoft a annoncé des investissements à hauteur de 2 millions de dollars en partenariat avec le HCR en vue de l'élaboration d'un nouveau modèle de formation et de développement des compétences en maîtrise du numérique sur une période de trois ans. Le partenariat vise à renforcer les possibilités de formation orientée sur les besoins du marché au camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya, où l'objectif est d'autonomiser 25 000 jeunes issus des communautés locales et réfugiées d’ici 2021.

« Il ne peut y avoir opportunité que si chacun est impliqué. »

« Tous les réfugiés et tous les gens des communautés qui les accueillent doivent avoir accès à des formations aux technologies du numérique qui soient à la fois reconnues, adaptées, de qualité et axées sur les besoins du marché », a déclaré Brad Smith, président et directeur juridique de Microsoft, lors du Sommet annuel de Concordia.

Le PDG de Chobani, Hamdi Ulukaya, est depuis longtemps un enthousiaste défenseur de la cause des réfugiés. Offrir des possibilités d'emploi ne lui suffisait plus : « Nous ne voulons pas nous contenter de recruter des réfugiés, nous voulons faire plus ».

Son engagement à l'égard des réfugiés l’a incité à créer le Partenariat Tent pour les réfugiés, une coalition qui a mobilisé le soutien de plus de 100 entreprises au profit des réfugiés en moins de trois ans. 

« Dans le monde actuel, le secteur privé est l'agent de changement le plus efficace », déclare M. Ulukaya.

Durant une rencontre organisée par le Partenariat Tent et la Banque mondiale, 20 entreprises ont annoncé la mise en place d'initiatives destinées à soutenir les réfugiés et les communautés hôtes en Jordanie et ailleurs dans le monde, via la création d'emplois, la formation, l'investissement et l'ouverture de nouveaux secteurs d'activité.

« Ce n'est pas un choix, mais bien une responsabilité », ajoute-t-il. « J'espère que cette journée inspirera de nombreuses autres entreprises à faire leur part pour contribuer à offrir l'avenir qu'ils méritent à des millions d'hommes, de femmes et d'enfants qui ont tout perdu ». 

« Dans le monde actuel, le secteur privé est l'agent de changement le plus efficace ».

« Les réfugiés sont comme vous et moi », a précisé Per Heggenes, PDG de la Fondation IKEA au Sommet mondial de Concordia. « Ils veulent une raison d'être à leur existence. Ils ont des objectifs, ils ont des compétences. La seule chose qu'ils veulent, c'est avoir un emploi ».

M. Heggenes a signalé que la Fondation IKEA a investi en Éthiopie 100 millions de dollars dans un plan pluriannuel de développement durable qui profite à la fois aux réfugiés et à leurs hôtes en renforçant les infrastructures et les services de la région. « Nous voulons créer de solides communautés à même de vivre en harmonie », a ajouté M. Heggenes.

De nombreux autres dirigeants économiques se sont associés à l'appel de M. Heggenes pour inciter le secteur privé à définir des objectifs durables afin de venir en aide aux réfugiés. « Les réfugiés sont les plus durs travailleurs que j'ai jamais rencontrés. Ils sont loyaux et intelligents », a déclaré le PDG de Hissho Sushi. Cette entreprise de sushis aidera 1250 réfugiés à devenir propriétaires de franchise d'ici 2023 à mesure qu'elle multiplie ses implantations dans l'ensemble des États-Unis.

La Sodexo, fournisseur international de services liés à la vie quotidienne, s'est engagée à recruter 300 réfugiés aux États-Unis, au Canada, au Brésil et en Suède d'ici 2020. « C'est une décision avisée qui sert nos intérêts commerciaux », a signalé Mme Rohini Anand, première vice-présidente de la Sodexo en charge de la responsabilité sociale.

« Il est aujourd'hui impératif de mobiliser le secteur privé pour contribuer à résoudre la crise des réfugiés », a déclaré Kevin Wenzel, conseiller principal pour la programmation de Concordia. « Le secteur privé a une immense contribution à apporter, non seulement en termes de ressources financières, mais aussi en proposant des modèles commerciaux à long terme axés sur la réintégration efficace des réfugiés au sein de la société ».

« Les réfugiés sont les plus durs travailleurs que j'ai jamais rencontrés ».

« Faciliter le transfert de capitaux vers les pays qui accueillent le plus de réfugiés est une priorité pour la Banque mondiale », a précisé Jim Yong Kim, le président de la Banque. « La communauté des donateurs a la responsabilité de définir des incitations afin que davantage d'entreprises s'engagent dans cette voie », a-t-il encore déclaré. « Nous pouvons encore trouver les moyens de créer des incitations adaptées ».

Mme Clements, Haut Commissaire adjointe du HCR, a souligné qu'un réfugié passe en moyenne 25 ans dans un camp de réfugiés : « C'est pourquoi le secteur privé est un partenaire essentiel ». Il ne s'agit plus d'une situation temporaire, mais bien d'un investissement à long terme.

La coalition #Aveclesréfugiés du HCR regroupe actuellement plus de 400 universités, fondations, organisations confessionnelles, groupes de jeunes, agences des Nations Unies et ONG. Pour en savoir plus sur la coalition, rendez-vous ici.