Réflexions de Richard Towle du HCR sur les deux tragédies qui ont frappé Christchurch
Réflexions de Richard Towle du HCR sur les deux tragédies qui ont frappé Christchurch
Le vendredi 15 mars, Rick Towle, directeur adjoint du bureau du HCR à New York, était au Conseil de sécurité aux côtés d'autres Néo-zélandais tandis que l'organe le plus puissant des Nations Unies observait une minute de silence. Les membres du Conseil de sécurité rendaient hommage aux 50 victimes qui ont perdu la vie dans l'attaque terroriste dirigée contre deux mosquées de Christchurch un plus tôt ce jour-là.
En cet instant solennel, Rick Towle a été ramené à mars 2011 alors qu'il visitait la ville à la suite d’une autre tragédie. « Je me souviens de cette catastrophe, mais aussi du remarquable courage et de la résilience que les résidents de Christchurch ont montré pendant ces heures sombres. « Tous les Néo-Zélandais ont fait preuve d'un exceptionnel sens de solidarité », a-t-il déclaré.
« Tous les Néo-Zélandais ont fait preuve d'un exceptionnel sens de solidarité. »
Pour la seconde fois en moins de 10 ans, la Nouvelle-Zélande tout entière a fait montre de compassion et d'une extraordinaire unité face au profond sentiment de perte et d'horreur qui a frappé Christchurch. M. Towle n'était pas de reste.
Le 22 février 2011, Rick Towle était à son bureau à Canberra, Australie, où il assumait les fonctions de représentant régional pour l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Pacifique, lorsqu'il a été informé du séisme dévastateur de magnitude 6.3 qui venait de ravager Christchurch. Le séisme avait réduit nombre des bâtiments de la ville à l'état de ruines, 185 personnes avaient trouvé la mort et des milliers d'autres étaient blessés, piégés dans les gravats ou portés disparus. Parmi les personnes touchées, on comptait également des réfugiés qui étaient venus s'installer en Nouvelle-Zélande dans le cadre du généreux programme national de réinstallation.
Les réfugiés réinstallés, comme la communauté de Christchurch tout entière, avaient travaillé main dans la main pour dégager les gravats, extraire la ville de la boue et reconstruire son centre physique et spirituel. Ces réfugiés, qui considèrent aujourd'hui la Nouvelle-Zélande comme leur pays, venait de différent pays déchirés par la guerre, dont l'Afghanistan, la Somalie et le Soudan. Tous s'étaient intégrés à la communauté de Christchurch et tous étaient unis dans les efforts engagés pour remettre la ville sur ses rails.
« Jacinda Ardern, Première ministre de la Nouvelle-Zélande, s'exprimait au nom du pays tout entier lorsqu'elle a dit ‘Eux et nous, c'est pareil’.
Huit ans plus tard, Rick est choqué par les attentats odieux contre les deux mosquées de Christchurch. Exprimant une tristesse partagée par tous les Néo-Zélandais, il n'a pu que constater leur douloureuse ironie pour les musulmans, dont certains étaient des réfugiés. « C'est profondément affligeant de voir des réfugiés qui ont échappé aux horreurs de la violence et des conflits dans leur propre pays pour trouver la sécurité en Nouvelle-Zélande se retrouver attaqués dans leurs lieux de culte sacrés. »
La réponse ferme, exemplaire et empreinte de compassion du peuple néo-Zélandais aux attaques de Christchurch (#ChristchurchAttack) vient renforcer notre résolution face aux menaces croissantes posées par les discours haineux, la discrimination, le sectarisme et l'alarmisme.