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Filippo Grandi salue la générosité du Rwanda qui offre un havre de paix vital aux réfugiés

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Filippo Grandi salue la générosité du Rwanda qui offre un havre de paix vital aux réfugiés

Au Rwanda, le chef du HCR s'est rendu au centre ETM, où sont hébergés les réfugiés et les demandeurs d'asile évacués depuis la Libye, notamment un couple somalien qui a enduré la détention et les sévices.
26 Avril 2021 Egalement disponible ici :
Les réfugiés somaliens Abdoulbasit et Zainab lors d'un moment de détente dans leur maison temporaire au centre ETM (mécanisme de transit d'urgence) à Nyamata, au Rwanda.

Quand Abdoulbasit, sa femme Zainab et leur fille ont été évacués depuis la Libye vers le Rwanda en 2019, ils ne savaient pas vraiment ce qui les attendait. Le couple avait traversé d’effroyables épreuves. Au cours de leur périple en quête de sécurité, ces réfugiés somaliens s’étaient retrouvés pris au piège en Libye, où de violents sévices leur ont été infligés en détention.

« A notre arrivée en Libye, nous redoutions d’être retenus prisonniers et privés de liberté », a expliqué Zainab. « J'avais entendu dire que le Rwanda est un endroit sûr, et que le pays accueille des réfugiés. »

Le couple et leur fille, née en Libye, ont compté parmi les premiers réfugiés et demandeurs d'asile à être évacués vers le Rwanda dans le cadre d'un dispositif humanitaire vital d’évacuation, qui a été établi il y a près de deux ans par le gouvernement rwandais, l'Union africaine et le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, avec le soutien de donateurs internationaux comme l'Union européenne.

Après l’évacuation depuis la Libye, ils ont été transférés au centre ETM (mécanisme de transit d’urgence) à Gashora, au Rwanda, un espace sûr où le HCR leur fournit l’hébergement, la nourriture, l’eau, les soins médicaux, un soutien psychosocial et des cours de langue.

« J'avais entendu dire que le Rwanda est un endroit sûr. »

Depuis ce tout premier vol d’évacuation, quelque 515 réfugiés et demandeurs d'asile ont été évacués depuis la Libye vers le centre ETM. Le groupe vit dans cette installation de transit le temps de leur trouver des solutions à long terme. Parmi eux, au moins 260 réfugiés et demandeurs d'asile ont déjà été réinstallés dans des pays comme le Canada, la France et la Norvège.

Au cours de sa visite de trois jours au Rwanda, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, s'est rendu au centre et a rencontré Abdoulbasit et Zainab, ainsi que d'autres réfugiés, qui ont témoigné de leurs parcours et de leur vie au centre ETM.

« J’ai discuté avec des adolescents non accompagnés ; j’ai discuté avec une famille originaire de Somalie. Beaucoup ont des histoires poignantes de sévices, de torture, de détention prolongée, d’incertitude et de désespoir. Et maintenant ils sont aidés à surmonter ces traumatismes », a indiqué Filippo Grandi.

Le Haut Commissaire s’est félicité de la solidarité et de la générosité démontrées de longue date par le gouvernement du Rwanda ainsi que celui du Niger, l'autre pays qui accueille des réfugiés et des demandeurs d'asile évacués depuis la Libye, donnant ainsi de l'espoir aux demandeurs d'asile et aux réfugiés vulnérables en Afrique qui ont d’urgence besoin de protection et de sécurité.

« Je souhaite tout particulièrement remercier le gouvernement du Rwanda », a indiqué Filippo Grandi, qui a également rencontré le président rwandais à Kigali durant sa visite. « Le lancement de l’ETM au Rwanda, il y a quelques années, s’est effectué grâce à une initiative du président Kagame et nous aurons encore besoin de ce dispositif aussi longtemps que la situation en Libye restera difficile, comme c’est le cas actuellement. »

La vie au Rwanda a apporté la sécurité et une certaine tranquillité d'esprit à Abdoulbasit et Zainab. La famille s’est récemment agrandie depuis la naissance de leur deuxième petite fille. Après cinq années de fuite éperdue, de danger et d'incertitude, Abdoulbasit espère que sa jeune famille effectuera bientôt la prochaine, et dernière, étape de son voyage vers un nouveau chez-soi permanent.

« Je suis heureux », a indiqué Abdoulbasit. « En tant que père, je suis responsable de ma famille. J’étais vraiment inquiet car nous avons longtemps attendu l’examen de notre dossier de candidature pour la réinstallation. Mais j’ai toujours tenu bon et je dis sans cesse à mon épouse de tenir bon elle aussi. »