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5 choses à savoir dès aujourd'hui sur la journée IDAHOTB

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5 choses à savoir dès aujourd'hui sur la journée IDAHOTB

En cet instant même, une personne est en train de fuir pour ce qu'elle est et qui elle aime.
17 Mai 2021
Bianka Rodríguez, militante LGBTIQ+ salvadorienne, est la première femme transgenre à être nommée sympathisante de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Elle est impatiente de former les responsables communautaires LGBTIQ+ de demain.

En cette Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, accueille Bianka Rodríguez, militante LGBTIQ+ en tant que première sympathisante transgenre de l'Agence, un rôle qui l'amènera à travailler en étroite collaboration avec le HCR pour soutenir les déracinés et les apatrides à travers le monde. Bianka, directrice exécutive de l'organisation de défense salvadorienne Comcavis Trans, défend les droits des personnes LGBTIQ+ depuis des années dans son propre pays.


Quand les gens pensent aux réfugiés, ils imaginent généralement des personnes qui fuient la guerre. Mais ils sont des millions à fuir des persécutions fondées sur leur race, leur religion, leur nationalité, leurs opinions politiques ou leur appartenance à un certain groupe social. Toutes ces personnes sont protégées en droit international, y compris celles qui sont ciblées en raison de leur identité de genre, de leur orientation sexuelle ou de leurs caractéristiques sexuelles.

Certaines personnes LGBTIQ+ tombent sous le coup des lois draconiennes adoptées par les gouvernements de leurs pays. D'autres sont victimes d'attaques de la part de leurs concitoyens ou, tristement, de leur propre famille. Voici cinq choses que nous souhaitons porter à votre attention aujourd'hui. 


Miral Mokhtar (à gauche) et sa compagne Nouran Hussein ont fui la persécution en Égypte où le père de Miral menaçait de la tuer tandis que la famille de Nouran l'a fait interner en asile psychiatrique. Elles vivent aujourd'hui au Canada.

1. Les personnes LGBTIQ+ sont prises pour cibles.

Plus de 70 pays interdisent les relations entre personnes de même sexe. Dans six d'entre eux au moins — Yémen, Somalie, Mauritanie, Iran, Afghanistan et Pakistan — ces relations sont punies de mort. D'autres pays ont adopté des lois qui sont discriminatoires à l'égard des personnes LGBTIQ+ ou sont utilisées par les autorités pour les persécuter, par exemple des textes flous évoquant des attentats à la pudeur. L'Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes a publié une incroyable carte des lois sur l'orientation sexuelle dans le monde.


Oscar, militant LGBTI, a fui des menaces de mort au Honduras et a demandé l'asile au Guatemala. Il y reconstruit son existence en pleine pandémie de Covid-19.

2. De nombreux réfugiés LGBTIQ+ ont le sentiment de devoir se cacher.

Après avoir fui leur pays, Les personnes LGBTIQ+ sont souvent confrontées à des risques semblables, voire pires, durant leur voyage ou après leur arrivée dans un autre pays. Elles sont à haut risque d'abus et de violences sexuelles et se voient souvent refuser l'accès aux services de base, tels que les soins de santé et même la protection de la police. 
Par peur, de nombreuses personnes LGBTIQ+ cachent leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. De ce fait, des organisations telles que le HCR ont parfois du mal à les identifier, à les aider à demander l’asile ou à s’assurer qu’elles bénéficient de soins de santé, d'abris ou d'autres services de base. 
 


Isisi Ferrer, militante LGBTQ+ équatorienne, à Ibarra, Équateur.

3. La pandémie de Covid-19 a frappé de plein fouet les déracinés LGBTIQ+.

La pandémie a été une source de difficultés pour tout le monde et partout. Certains ont perdu des amis ou des membres de leur famille. D'autres ont perdu leur emploi ou leur logement. La pandémie a exacerbé les inégalités et la discrimination auxquelles les déracinés et les apatrides LGBTIQ+ sont confrontés au quotidien. Les personnes LGBTIQ+ avec lesquelles les équipes du HCR travaillent disent qu'il leur est encore plus difficile aujourd'hui de consulter un médecin ou un spécialiste de santé mentale, par exemple, ou encore de trouver un endroit où vivre, voire se faire aider lorsqu'elles sont la cible de violentes attaques.


Un couple colombien qui a été accepté en Suisse.

4. Les pays doivent intensifier leur action.

La réinstallation dans un pays tiers peut être l'option la plus sûre pour les réfugiés LGBTIQ+. Toutefois, moins de 0,5% de l'ensemble des réfugiés sont réinstallés dans des pays tiers, une proportion qui ne cesse de s'amenuiser face au refus des gouvernements du monde d'en accepter davantage. L'an dernier, plus de 1,4 million de réfugiés ont demandé à être réinstallés compte tenu de l'instabilité de leurs conditions d'existence. Le HCR a été en mesure d’en réinstaller 22 800, en partie en raison du Covid-19, mais aussi du fait de la xénophobie croissante à travers le monde.


Thomas Sisse, réfugié camerounais chargé de l'examen des dossiers à l'Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles, France.

5. Vous pouvez aider.

Assurez-vous que votre foyer, votre communauté et votre pays offrent la sécurité à tous, y compris aux personnes LGBTIQ+. Exprimez-vous face à la discrimination et aux abus. Partagez l'histoire de personnes LGBTIQ+ ou votre propre histoire. Dites à votre gouvernement que vous voulez voir votre pays accueillir des personnes LGBTIQ+ et tout autre individu en quête d'un refuge. Rendez-vous sur notre site Web pour en apprendre davantage sur les personnes LGBTIQ+ apatrides ou qui ont fui leur pays (ou leur foyer, tout en restant dans leur propre pays) ou encore pour faire un don.