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L'équipe du HCR en France

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L'équipe du HCR en France

15 Janvier 2018

 

A partir de l’été 2015, un grand nombre d’initiatives citoyennes ont vu le jour, impliquant des gens ordinaires qui souhaitaient apporter leur contribution et mener des actions concrètes pour accueillir les réfugiés. Ces nouveaux projets, très variés, ont consisté à aider les réfugiés dans l’apprentissage du français, l’accès à l’enseignement supérieur et à la formation professionnelle, à promouvoir leurs talents, à faciliter leur accès à l’emploi mais aussi à les héberger chez l’habitant et à créer des liens. Au Bureau du HCR à Paris, Céline recevait des appels quotidiens de citoyens, d’écoles, d’associations locales et de municipalités disposés à aider et demandant précisément comment faire.

C’est dans ce contexte qu’une rencontre a lieu, début 2016, avec Marine Mandrila et Louis Martin, les co-fondateurs de l’ONG Food Sweet. Ils aspirent à utiliser leur expertise et leur passion pour la cuisine afin de changer le regard sur les réfugiés et aider les nouveaux arrivants à s’intégrer en France. Dans la capitale française connue pour sa gastronomie, le couple souhaite rapprocher les restaurants parisiens des réfugiés en leur demandant d’ouvrir leurs cuisines aux chefs réfugiés pour la Journée mondiale du réfugié, le 20 juin, et demandent conseil au HCR. Voilà comment est né le partenariat entre Food Sweet Food le HCR et le Refugee Food Festival à Paris en juin 2016.

« J’étais soucieuse de mettre en avant le talent des réfugiés et de créer des synergies entre différents acteurs qui n’ont pas toujours l’habitude de travailler ensemble. »

« J’étais soucieuse de mettre en avant le talent des réfugiés et de créer des synergies entre différents acteurs qui n’ont pas toujours l’habitude de travailler ensemble, » explique Céline Schmitt, qui a rejoint le Bureau du HCR à Paris en juillet 2015 en tant que Porte-parole.  « J’ai trouvé important de développer des liens et des projets communs entre le HCR et la société civile, les citoyens, les associations, les Villes ainsi que les acteurs du secteur privé et du service public, » ajoute-t-elle.

Au sein de l’équipe du HCR en France, les différentes expertises des membres de l’équipe ont également été mobilisées. Fadma Moumtaz, qui travaille au bureau du HCR en France depuis 26 ans, a aidé à développer des partenariats avec les ONG partenaires. Joséphine Lebas-Joly, Marion Angelini, Maia Abderrahim, Soukeyna Niang, Sora Duchatelet ont contribué à identifier les acteurs locaux pour identifier des chefs pendant leurs stages au HCR. Carlos Arbelaez a rejoint l’équipe en mai 2017 pour apporter un appui à la coordination, et Kamilia Lahrichi a aidé à mobiliser le public et les medias par son expertise en communication.

Devenu réfugié après avoir fui la Colombie, Carlos a un sens aigu des besoins de protection des réfugiés. « Pendant les huit mois de ma demande d’asile en France, j’ai réalisé qu’il y avait des manques à pallier liées à la protection des réfugiés mais également des solutions à proposer, » explique-t-il.

« C’est cette envie de se dépasser et de réussir que nous mettons en lumière grâce à des projets comme le Refugee Food Festival. La gastronomie, un bel outil diplomatique, permet de connecter les réfugiés et les communautés d’accueil. »

« Je suis très content de participer au Refugee Food Festival à un moment aussi important car nous sommes en train de consolider les bases de ce projet afin qu’il puisse se pérenniser, » ajoute-t-il.

Le Festival a mobilisé et réuni un grand nombre de partenaires autour d’un objectif commun : la solidarité et l’intégration des réfugiés. Nous avons tous été émus par la réponse. Au cours des mois suivants, des organisations publiques et privées ont exprimé leur volonté de s’impliquer dans le projet en mobilisant des chefs réfugiés pour leurs événements, notamment Kenzo – l’une des plus grandes maisons de couture parisiennes, qui a demandé à l’équipe du Refugee Food Festival d’organiser le dîner du lancement de sa nouvelle collection pendant la semaine de la mode à Paris.

Le Musée du Quai Branly, le prestigieux musée fondé par Jacques Chirac, le Consulat, un lieu éphémère branché festif et artistique, ou la fête de l’Humanité, un festival accueillant 600 000 participants, ont conçu des propositions culinaires avec des chefs du Refugee Food Festival.

« C’est cette envie de se dépasser et de réussir que nous mettons en lumière grâce à des projets comme le Refugee Food Festival. La gastronomie, un bel outil diplomatique, permet de connecter les réfugiés et les communautés d’accueil, » souligne Fadma.

« Je me sens fière de donner la parole aux réfugiés et d’utiliser leurs mots pour sensibiliser un large public à leur cause. Raconter leur histoire permet de leur donner un visage humain à une époque où ils sont souvent réduits à des chiffres. »

« Après avoir tissé des liens avec les différents acteurs dans le domaine de l’intégration des réfugiés au fil des années, et avoir été inspiré par la résilience de ces personnes réfugiées, il était important de développer un projet ensemble, » ajoute-t-elle.

« Je me sens fière de donner la parole aux réfugiés et d’utiliser leurs mots pour sensibiliser un large public à leur cause. Raconter leur histoire permet de leur donner un visage humain à une époque où ils sont souvent réduits à des chiffres, » explique Kamilia.

Suite au succès retentissant de la première édition, le HCR et Food Sweet Food créent un guide pour tout citoyen qui souhaiterait organiser le Refugee Food Festival dans sa ville. Le kit méthodologique est testé à Strasbourg en décembre 2016 pour une seconde édition du Refugee Food Festival lors du marché de Noël, puis dans 13 villes européennes en juin 2017.

L’équipe du HCR en France et l’unité Innovation du HCR se mobilisent également pour lever des fonds au sein de l’organisation afin de développer le Refugee Food Festival. Il passe d’un évènement gastronomique local à un festival international présent dans plusieurs villes. Céline coordonne le développement de ce projet avec chaque bureau du HCR dans différents pays, comme la Grèce, l’Italie et la Belgique.

« Nous avons mobilisé des citoyens, des autorités locales, des ONG, des restaurants, le HCR et, bien sûr, des réfugiés pour créer une expérience partagée autour du festival, » souligne-t-elle.

La prochaine étape sera l’organisation d’une échelle mondiale en juin 2018 et de pousser la réflexion sur le volet intégration professionnelle des chefs.

Regardez l'entretien de Céline Schmitt sur le Refugee Food Festival