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Le HCR s'inquiète des conséquences négatives de l'ordre de quitter le territoire pakistanais pour les étrangers sans papiers

Points de presse

Le HCR s'inquiète des conséquences négatives de l'ordre de quitter le territoire pakistanais pour les étrangers sans papiers

21 Novembre 2023 Egalement disponible ici :
Un réfugié afghan et sa jeune famille voient leurs coordonnées enregistrées sur un ordinateur.

Le HCR a renforcé sa présence à Spin Boldak et à d'autres postes-frontières officiels alors que des dizaines de milliers d'Afghans rentrent du Pakistan.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, s'inquiète de la décision du Pakistan d'ordonner aux étrangers sans papiers de quitter le pays, car cette mesure a des répercussions négatives sur les ressortissants afghans, y compris les réfugiés enregistrés et d'autres personnes disposant de documents valides.

Depuis l'annonce de la décision par le Pakistan le 3 octobre dernier, ce sont environ 374 000 personnes qui sont rentrées en Afghanistan, la plupart du temps dans la peur et la précipitation. Nous assistons à une augmentation exponentielle des arrestations, détentions et expulsions d'Afghans vivant au Pakistan.

Les arrivées massives de personnes en Afghanistan aggravent la crise humanitaire qui sévit actuellement, alors que les températures commencent à baisser à l'approche de l'hiver. Dans certaines régions, la température est déjà tombée à -4°C. Un grand nombre des Afghans qui rentrent au pays sont en situation de vulnérabilité, notamment les femmes et les enfants qui risquent leur vie dans le froid en l'absence d'un abri adéquat.

Le HCR s'est rendu dans différentes localités du Pakistan au cours des deux dernières semaines, pour y rencontrer des Afghans déplacés et les représentants des autorités locales. Les Afghans interrogés dans la province de Khyber Pakhtunkhwa - connue sous le nom de KP - dans le nord-ouest, et dans la province du Baloutchistan dans le sud-ouest du pays, y compris les réfugiés enregistrés, ont indiqué qu'ils se préparaient à quitter précipitamment le pays, craignant d'être arrêtés et placés en détention. Les réfugiés afghans enregistrés échappent en principe aux injonctions du gouvernement, mais l'annonce faite et les mesures qui en ont découlé, notamment les cas d'intimidation par les autorités locales et d'expulsion par certains propriétaires, ont provoqué un vent de panique.  

Les pressions exercées sur les réfugiés pour qu'ils rentrent chez eux ont provoqué un grand mal-être au sein des communautés, malgré les garanties reçues de la part du gouvernement pakistanais.

Nous avons réitéré notre appel pour que tout retour en Afghanistan soit librement consenti, se fasse en toute sécurité et dans la dignité, et ce quel que soit le statut juridique des personnes au Pakistan. Nous avons exhorté le gouvernement pakistanais à mettre en place un système de vérification afin d'identifier les personnes ayant besoin d'une protection internationale. Le HCR est prêt à aider le Pakistan à mettre en place un système qui réponde à la fois aux attentes légitimes du Gouvernement pakistanais et à celles des Afghans qui sont en quête de sécurité sur son territoire.

Le HCR accueille favorablement les déclarations des autorités pakistanaises à différents niveaux visant à engager des poursuites judiciaires contre les personnes impliquées dans l'extorsion et les mauvais traitements infligés aux Afghans qui ont entamé leur retour suite à la décision du gouvernement.

Nous souhaitons également poursuivre nos discussions avec le Pakistan afin d'aider le pays à relever les défis auxquels il est confronté tout en respectant les droits de tous les Afghans se trouvant sur son territoire.

Les personnes qui arrivent aujourd'hui aux frontières de l'Afghanistan sont épuisées et ont besoin d'une aide d'urgence. Beaucoup se sont plaints de harcèlement, d'extorsion et de mauvais traitements. Parmi eux, des femmes et des enfants désespérés qui n'ont pas eu d'autre choix que de fuir.   

En Afghanistan, le personnel du HCR et de ses partenaires humanitaires se démène pour assurer un suivi et fournir une assistance au grand nombre d'Afghans rentrant chez eux par les deux points de passage officiels de la frontière avec le Pakistan - Torkham, dans la province de Nangarhar, et Spin Boldak, dans la province de Kandahar. Il s'agit là d'une tâche considérable qui vient s'ajouter aux crises humanitaires en cours en Afghanistan, qui affectent plus des deux tiers de la population.

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