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Déclaration de M. António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, pour la Journée mondiale du réfugié 2006

Discours et déclarations

Déclaration de M. António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, pour la Journée mondiale du réfugié 2006

20 juin 2006
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Essayez d'imaginer ce que peut ressentir un réfugié forcé de fuir les persécutions, la guerre civile ou la violence et de laisser derrière lui maison, famille, amis. Brusquement, vous êtes en terre étrangère, dépendant d'autrui pour être protégé et aidé. Et imaginez ce sentiment d'isolement, d'impuissance, d'angoisse face à un avenir incertain.

Et pourtant, bien qu'ils aient tout perdu, ces millions de réfugiés que nous, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, aidons depuis 55 ans, ne cessent jamais d'espérer.

En cette Journée mondiale du réfugié de 2006, nous rendons hommage aux réfugiés et aux déplacés du monde entier. Grâce à la force de leur espoir, ils ont surmonté d'énormes obstacles pour reconstruire leur vie. Même si leurs parcours personnels varient, leur histoire collective est celle du triomphe de l'espoir.

Nous, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, puisons notre inspiration dans la ténacité et le courage de ceux que nous aidons. On nous demande souvent comment nous parvenons à supporter la tristesse de notre travail, année après année, sans être découragés. Et notre réponse est simple : Si les réfugiés eux-mêmes ne perdent pas espoir, comment le pourrions nous ?

Ce sentiment d'espoir que nous partageons avec les réfugiés nous renforce mutuellement. La persévérance des réfugiés inspire tous ceux qui travaillent à leurs côtés. Elle nous incite à faire tout notre possible pour trouver des solutions et les aider à reprendre le cours de leur vie. Et parmi ces solutions figure le rapatriement volontaire vers leur pays d'origine, dès que les conditions le permettent. Ou, s'ils ne peuvent pas rentrer chez eux, l'intégration dans leur premier pays d'asile ou la réinstallation dans un pays tiers.

En retour, la perspective d'une solution permet aux réfugiés de garder espoir en un avenir meilleur. Et, au cours des 55 dernières années, le HCR et ses partenaires ont aidé plus de 50 millions de personnes, personnes déracinées à prendre un nouveau départ. En ce moment même, nous poursuivons notre travail dans plus de 100 pays.

Hélas, il y a plus de 5 millions de réfugiés qui vivent encore en exil depuis au moins cinq ans, certains depuis des décennies. Et préserver leur espoir est la responsabilité de tous. Les dirigeants internationaux devraient faire davantage pour résoudre ces situations et s'attaquer aux causes premières des conflits et du déplacement.

Chacun d'entre nous a un rôle à jouer pour donner de l'espoir à ces déracinés. Il peut s'agir d'un simple sourire pour accueillir les réfugiés dans nos communautés. Ou du soutien que des individus, des entreprises, des gouvernements apportent aux agences humanitaires qui travaillent auprès des réfugiés. La Journée mondiale du réfugié s'inscrit dans le cadre de cet effort commun. Le 20 juin, nous nous réunissons dans nos villes, dans des camps de réfugiés ou des sites isolés pour rendre hommage à l'espoir courageux et inébranlable des réfugiés du monde entier - et pour leur dire que nous ne les oublions pas.

Merci.