Rapport sur les relations entre le HCR et les organisations non gouvernementales (PARinAC)
Rapport sur les relations entre le HCR et les organisations non gouvernementales (PARinAC)
EC/47/SC/CRP.52
Description : 9ème réunion
RAPPORT SUR LES RELATIONS ENTRE LE HCR ET LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES (PARinAC)
I. INTRODUCTION
1. En juin 1994, la Conférence générale sur le partenariat en action (PARinAC) s'est tenue à Oslo, en Norvège, et a abouti à la Déclaration et au Plan d'action d'Oslo. En juin 1995, le Haut Commissaire a fait état, à la trente-quatrième réunion du Sous-Comité chargé des questions administratives et financières, des progrès accomplis dans le cadre du processus PARinAC, au Siège et sur le terrain au cours des douze mois écoulés (EC/1995/SC.2/CRP.20). Ce rapport brosse un tableau d'ensemble du partenariat et des activités du HCR et des ONG depuis cette époque.
2. Le HCR, de concert avec les ONG, a continué de mettre en oeuvre les recommandations contenues dans le Plan d'action de PARinAC, y compris le suivi, par l'intermédiaire des réunions régionales de PARinAC, et a maintenu les contacts par le biais d'un réseau d'agents centralisateurs de PARinAC tant au sein du HCR qu'au sein des ONG au niveau national et régional, ainsi qu'entre le Conseil international des agences bénévoles (CIAB) et le Siège du HCR. Au Siège, l'Unité de coordination avec les ONG a été intégrée à la Division de l'appui opérationnel (DAO), dès novembre 1996, où elle est toujours chargée de centraliser les questions de politique relatives aux ONG travaillant en étroite collaboration avec les unités d'appui et d'opération au Siège et sur le terrain.
3. Le HCR a développé un partenariat opérationnel avec environ 500 ONG ayant des accords de projets avec le HCR, ainsi qu'un partenariat de collaboration avec un nombre d'ONG à peu près équivalent menant à bien, entre autres, des activités de réinstallation, de recherche, de promotion et de conscientisation du public sur la problématique des réfugiés. Il n'y a pratiquement aucun domaine des activités du HCR qui n'implique pas une collaboration avec les ONG. Les ONG continuent d'être de la plus haute importance pour le succès des activités du HCR.
4. Le personnel du HCR participe, directement ou en qualité d'observateur, à un certain nombre d'instances des ONG travaillant sur différents aspects de la coordination, de la coopération, de l'établissement de normes, des questions opérationnelles, et des droits de l'homme et de la protection. Ce type d'interaction, à la requête des ONG, offre au HCR des avis autorisés et contribue à son propre débat interne sur les politiques à adopter. Le HCR se félicite de l'occasion qui lui est donnée de participer à ces réunions.
5. Travaillant en étroite collaboration avec les divisions et opérations du Siège ainsi qu'avec les bureaux extérieurs, l'Unité de liaison avec les ONG a organisé et facilité les réunions régionales de PARinAC à Sri Lanka, au Costa-Rica, en Côte d'Ivoire, en Jordanie et au Brésil ces deux dernières années, des réunions supplémentaires étant prévues en Afrique occidentale et au Japon. Cette dernière réunion a été convoquée et financée par le Gouvernement japonais. Des réunions d'information régulières ont été organisées sur la protection, les examens régionaux ainsi que les situations spécifiques, de même que sur la diffusion d'informations aux ONG sur des questions générales et spécifiques relatives aux réfugiés. En avril 1997, le Haut Commissaire a tenu une réunion à l'attention de plus de 20 grands partenaires opérationnels du HCR pour évaluer les défis et les contraintes. Un examen des progrès et des réalisations de PARinAC a également été conduit au cours des premiers mois de 1997 afin d'examiner les questions prioritaires et la conduite à tenir à l'avenir.
II. ACTIVITES POUR 1995-1997
A. Protection
6. En 1995 et 1996, le Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire a encouragé le HCR à entreprendre des consultations et des discussions sur la fourniture d'une protection internationale à tous ceux qui en ont besoin afin d'élaborer des principes directeurs. Le Haut Commissariat a organisé trois réunions informelles, réunissant un nombre limité d'experts gouvernementaux et des ONG, aux fins d'échange de vues sur les différents aspects de cette question. Des réunions d'information à l'intention des ONG intéressées par les questions de protection se sont également tenues chaque trimestre.
7. La Division de la protection internationale, par le biais de sa section chargée de la réinstallation, s'est employée à obtenir la contribution d'ONG aux consultations annuelles officielles sur la réinstallation au Siège ainsi que lors des réunions régionales. Outre la valeur de ces réunions pour les questions relatives à la réinstallation, les ONG participantes ont eu l'occasion de se rencontrer. Il a été convenu qu'une réunion réunissant exclusivement les ONG se tiendrait au cours des consultations annuelles sur la réinstallation à Genève, moyennant l'aide du HCR. En outre, les ONG ont participé activement à l'élaboration et à la production du Manuel de réinstallation. Des mesures ont également été prises pour identifier le personnel des ONG qui sera déployé dans les bureaux du HCR pour travailler auprès des populations à réinstaller.
B. Appui opérationnel
8. Compte tenu de ses fonctions de coordination, et dans les domaines techniques et opérationnels, la DAO collabore étroitement avec les ONG à tous les niveaux, y compris pour les questions techniques ainsi que pour les questions complexes relatives à l'appui d'urgence. Afin d'améliorer la réponse d'urgence par le biais de partenariat avec les ONG, la DAO tient un fichier d'experts et dispose de mécanismes stand-by avec des ONG spécialisées qui peuvent être rapidement déployées dans le cadre d'équipes d'urgence du HCR. Des contacts étroits sont entretenus avec les ONG qui disposent d'une capacité de réponse d'urgence. Le HCR participe à la formation de personnel au titre d'accords stand-by ainsi qu'à la formation plus large des ONG sur le terrain, par le biais de son programme de formation à la gestion de situations d'urgence. Cette formation se double d'une nouvelle formation en matière d'achats et de logistique pour couvrir les besoins du personnel des ONG travaillant dans le cadre de situations d'urgence avec le HCR.
9. Les experts du HCR dans la Section d'appui technique aux programmes et les coordonatrices principales pour les femmes, les enfants et l'environnement coopèrent étroitement avec les experts des ONG, souvent par le biais de réseaux techniques, tant à l'élaboration de politiques et de normes pour assurer la diffusion la plus large possible des principes directeurs du HCR que pour élaborer des programmes de formation et participer à des ateliers communs. Cette coopération très étroite dans le domaine de la santé génésique, depuis la formulation de politiques jusqu'aux leçons apprises, en passant par l'exécution, illustre bien cette coopération.
10. Comme l'a décidé la Conférence générale de PARinAC, le HCR, par le biais de sa Section de Coordination du programme (SCP), en consultation avec les ONG, a produit un Manuel de gestion du programme à l'intention des partenaires d'exécution du HCR publié au début de 1996. Ce Manuel a été largement diffusé et bien accueilli par les ONG travaillant avec le HCR.
C. Inspection et évaluation
11. Le Service d'inspection et d'évaluation (SIE) du HCR a entrepris un examen des mécanismes de mise en oeuvre en 1996 et 1997. Cet examen a analysé et comparé les différents mécanismes de mise en oeuvre utilisés par le HCR ces dernières décennies et a proposé le renforcement des dispositifs actuels. Les recommandations actuelles contenues dans ce rapport sont suivies par l'Unité de coordination avec les ONG ainsi que par les sections appropriées au sein du HCR. Le Service d'inspection et d'évaluation, la Coordonnatrice principale du HCR pour les enfants réfugiés et des représentants d'International Save the Children Alliance ont récemment mené à bien une évaluation conjointe de l'assistance et de la protection fournies aux enfants et aux adolescents réfugiés.1 Cette collaboration devrait favoriser l'émergence d'une vision commune concernant les amélioration à apporter à la gestion, aux programmes et à la formation au cours des années à venir. Le SIE a également effectué un examen de la création de capacités en Europe centrale et orientale avec la participation d'ONG nationales. Le SIE prévoit maintenant d'étudier les relations entre le HCR, les ONG et les gouvernements dans le cadre de ses missions d'inspection régulières.
D. Information
12. La Section d'information du HCR collabore avec les ONG et les appuie dans le cadre de campagnes de conscientisation concernant la problématique des réfugiés. La production de matériel d'information, de communiqués de presse et d'autres documents en arabe s'est révélée extrêmement utile et appréciée des ONG dans la région arabophone.
E. Suivi de la Conférence sur la CEI
13. Répondant à la Conférence régionale de mai 1996 sur les problèmes des réfugiés, des personnes déplacées, d'autres formes de déplacement involontaire et les rapatriés dans la communauté d'Etats indépendants (CEI) et les pays voisins concernés, le HCR, par le biais de son Bureau régional pour l'Europe, a lancé des activités visant à soutenir les ONG naissantes dans la région et à renforcer la coopération avec les ONG locales et internationales pour la mise en oeuvre du programme d'action adopté par la Conférence. Dans les pays de l'ex-Union soviétique, les ONG en tant que secteur indépendant sont un phénomène récent et les ONG locales sont peu nombreuses et inexpérimentées. La plupart des partenaires opérationnels du HCR dans les pays de la CEI sont des ONG internationales.
14. La Conférence sur la CEI a invité le Haut Commissaire à renforcer la coopération avec les ONG et à garantir qu'elles participent pleinement à la mise en oeuvre des recommandations de la Conférence et au suivi des progrès accomplis. Dans un premier temps, les activités ont surtout eu pour but d'identifier les ONG compétentes et d'établir un dialogue entre le HCR et les ONG par le biais de consultations régulières aux niveaux national et international. Ces consultations visent à développer encore la collaboration au plan des opérations, en particulier avec les ONG locales, en favorisant la prise de conscience parmi les ONG des activités du HCR ainsi qu'en identifiant les domaines de coopération. Des efforts ont été déployés pour promouvoir l'établissement de réseaux au sein des ONG et l'esprit d'équipe aux niveaux national, sous-régional et international. La publication d'un Manuel des ONG sur les normes internationales et régionales en matière de réfugiés et de droits de l'homme est en cours. Le document est élaboré avec les organisations internationales et locales, un certain nombre d'institutions des Nations Unies et le Conseil de l'Europe. Il a pour but de fournir un guide pratique sur l'utilisation de ces instruments internationaux et régionaux dans la CEI. Le Manuel sera prochainement publié en anglais et russe et distribué par le biais d'ateliers au niveau national. Un annuaire des ONG ayant participé à la CEI est en cours de préparation.
15. Le défi consistera à matérialiser les contacts établis par des relations de travail. Il faudra des mesures spécifiques pour créer les capacités des organisations non gouvernementales locales, garantissant que l'expérience et les connaissances des ONG internationales partenaires du HCR soient transmises aux organisations locales; la fourniture d'une assistance financière aux ONG naissantes (un fonds pour les ONG locales a été créé sous les auspices de l'Unité chargée de la Conférence sur la CEI); la poursuite de la promotion d'une coopération entre les gouvernements et les ONG et l'élaboration d'instruments juridiques pour les ONG dans la CEI.
16. Afin de conférer aux ONG locales des capacités de gestion des ONG locales, le HCR offre sur le terrain une formation en cours d'emploi, organise des ateliers et accorde un appui financier modeste. Des programmes sont élaborés afin de fournir des subventions modestes pour un équipement de base et un appui au programme aux organisations et aux groupes nouvellement établis. Un atelier a été organisé à l'intention des administrateurs chargé du programme et de la protection concernant la création de capacités des ONG en avril 1997. Dans le cadre du suivi, quatre ateliers sous-régionaux sur la création de capacités sont prévus pour 1998 à l'intention des ONG, des délégués du gouvernement et du personnel du HCR. Le HCR entretient une coopération avec le Conseil de l'Europe, Open Society Institute, l'Organisation sur la sécurité et la coopération en Europe/le Bureau pour les institutions démocratiques et les droits de l'homme (OSCE/BIDDH) et le International Center on Not-for-Profit Law sur la législation concernant les ONG dans la CEI qui comprend des réunions de formation sur les dispositions fiscales et juridiques.
17. Afin de renforcer la création de réseaux d'ONG, une proposition visant à établir un Comité des ONG sur le suivi de la Conférence sur la CEI est envisagée. Le Comité contribuerait à structurer la participation des ONG à la mise en oeuvre des recommandations de la Conférence par le biais de quatre groupes de travail composés d'ONG internationales et locales intéressées par les questions générales soulevées dans le Programme d'action. Les groupes de travail serviraient de tribunes d'échange et de coordination entre les ONG, faciliteraient les contributions à la réunion annuelle du Groupe directeur de la Conférence sur la CEI, appuieraient la constitution d'un esprit d'équipe et le transfert de compétences et d'expériences.
III. FORMATION
18. En 1995 et 1996, environ 8 000 agents d'ONG dans 128 pays ont bénéficié directement de la formation offerte par le HCR. La moitié de ces cours concernaient la formation à la protection en Europe, particulièrement l'Europe orientale et la CEI, et 25 % la formation à la protection à l'extérieur de l'Europe. Le reste couvrait les aspects de gestion des programmes, l'aide alimentaire, les situations d'urgence ainsi que la planification orientée vers la population (POP); différents types de formation technique; techniques d'enregistrement des réfugiés; réinstallation, bases de données; sécurité; logistique et environnement. Un certain nombre de cours de formation du HCR, auxquels ont participé les ONG, ont utilisé l'approche « Former les formateurs ». Par le biais d'une telle approche, davantage de personnel des ONG ont pu bénéficier d'une formation. Le personnel du HCR a participé en tant que formateur à la préparation de modules de formation des ONG ainsi qu'aux cours de formation des ONG relatifs aux activités du HCR. La formation interne du HCR a bénéficié de cours et de matériaux fournis par les ONG.
19. En novembre 1996, le HCR a adopté une nouvelle politique de formation couvrant les partenaires opérationnels. Cette politique s'est encore développée dans le cadre d'une stratégie de formation adoptée par le Comité supérieur de gestion du HCR en juillet 1997. La stratégie établit que les partenaires opérationnels doivent recevoir la formation appropriée. Il s'agit là d'un instrument important de création de capacités. La formation, en renforçant l'efficacité des partenaires, rendra le HCR lui-même plus performant. Il est reconnu que les partenaires opérationnels représentent une ressource importante pour la mise en oeuvre de la formation. Au cours des mois à venir, le HCR préparera des principes directeurs détaillés sur la formation des partenaires opérationnels, renforcera ses efforts de collaboration grâce auxquels la capacité de formation de partenaires opérationnels plus importants sera utilisée pour former le personnel du HCR et des partenaires locaux, pour améliorer les mécanismes visant à assurer le suivi et l'évaluation de la formation de ses partenaires. Les principes directeurs tiendront compte des préoccupations exprimées par le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) selon lesquelles l'investissement du HCR dans la formation des partenaires opérationnels doit bénéficier aux réfugiés.
20. L'informatique a également renforcé la capacité du HCR à fournir des informations aux ONG. Le CD-ROM REFWORLD du HCR est un outil de formation et d'information important pour les ONG, tout comme le site Internet HCR qui constitue un outil d'information rapide et peu onéreux, y compris sur les documents du Comités permanent et du Comité exécutif mis à la disposition des ONG partenaires.
IV. EXAMEN DU PROCESSUS PARinAC
21. Afin d'examiner les progrès accomplis dans le cadre de PARinAC et de déterminer les secteurs d'activité prioritaires, le HCR a conduit une étude dans tous les bureaux du HCR, 30 grandes ONG internationales partenaires opérationnels et auprès d'ONG nationales par le biais du réseau du CIAB et par le biais d'une série de réunions avec les ONG. L'enquête révèle une nette divergence de vues entre les ONG nationales et les ONG internationales au plan des domaines méritant une action prioritaire. L'enquête a également permis d'établir qu'il existe un nombre important de pays où il existe des comités de coordination entre le HCR et les ONG ou des comités d'ONG, parfois les deux, mais ce n'est pas partout le cas. Les secteurs prioritaires identifiés par les ONG nationales et les bureaux extérieurs du HCR sont très clairement la formation, la création de capacités, la création de réseaux, l'échange d'informations, la sécurité, la promotion du dialogue entre les ONG et les institutions des Nations Unies, la conscientisation et la recherche de fonds.
22. Dans la plupart des cas, comme l'indiquent les réponses du HCR et des ONG, les relations entre le HCR et les ONG nationales sont bonnes. Ces relations sont toutefois assombries par le manque de temps et de ressources pour la création de capacités et la formation. Les relations entre les ONG nationales pourraient bénéficier d'une amélioration significative en ciblant les domaines prioritaires cités dans le paragraphe précédent.
23. Pratiquement toutes les ONG internationales contactées directement par le HCR ont estimé que PARinAC avait eu une incidence positive sur le partenariat entre les ONG et le HCR, même si la relation n'était pas parfaite. La quasi-totalité des ONG estiment que l'échange d'informations s'est amélioré et que la coopération et la coordination entre le HCR et les ONG sur le terrain sont en général meilleures. La plupart d'entre elles ont exprimé l'opinion selon laquelle PARinAC avait permis une collaboration plus étroite entre les ONG. Les domaines prioritaires cités par les ONG internationales sont la planification d'opérations et les accords de projets bien qu'un certain nombre ait cité la formation, y compris la formation conjointe.
V. PLAN D'ACTION PRIORITAIRE DU HCR
24. L'Unité de coordination des ONG au sein du HCR a élaboré un Plan d'action pour guider son travail au cours de l'année à venir sur la base de priorités clairement définies pour les ONG nationales et internationales, les bureaux extérieurs du HCR et le Siège. Ces secteurs prioritaires couvriront l'amélioration de l'appui aux structures régionales et nationales des ONG ainsi qu'aux agents centralisateurs de PARinAC; un accord de partenariat opérationnel établissant un cadre commun pour répondre aux besoins opérationnels; l'élaboration d'une stratégie claire pour la couverture des besoins des ONG nationales; et l'élaboration d'une base de données des ONG qui réunira tous les besoins d'information des différentes ONG.
25. Les principaux problèmes soulevés par les ONG en matière de planification d'opérations et d'accords de projets tombent dans le cadre de l'accord de partenariat opérationnel proposé et dans le cadre du projet Delphi. Un groupe de travail examine toutes les procédures de programmes.
26. Outre son plan d'action prioritaire, l'Unité de coordination avec les ONG continuera de fournir les services qu'elle offre à l'heure actuelle, en étroite collaboration avec le HCR, sur le terrain et au Siège et veillera à ce que ces services soient attentifs aux besoins des ONG. Les détails des activités prévues ou actuelles au titre du Plan d'action prioritaire sont fournis ci-dessous.
A. Coordination et réunions
27. Si des réunions régulières entre le HCR et les ONG ont lieu dans la plupart des pays où opère le HCR (il existe déjà souvent des structures parmi les ONG), il convient en premier lieu de veiller à ce que les comités de coordination entre le HCR et les ONG et les structures liées aux ONG soient mis en place dans tous les pays, lorsqu'il convient, sur le terrain ainsi que dans la capitale.
28. Au cours de l'année qui vient, les agents centralisateurs de PARinAC au sein des ONG seront élus au plan national et régional et des efforts seront déployés pour renforcer ce réseau. Il est prévu que les agents centralisateurs régionaux participent, le cas échéant, aux réunions du Comité directeur, aussi leur faudra-t-il, dans un premier temps, un appui important. Les réunions régionales de PARinAC se concentreront sur les ONG nationales, les besoins des réfugiés dans la région, aideront les ONG nationales à renforcer leurs instances nationales et régionales et favoriseront l'interaction avec d'autres institutions des Nations Unies ou agences bilatérales. Lorsqu'il convient, les réunions régionales de PARinAC seront assorties de programmes de formation.
B. Accord de partenariat opérationnel
29. Le processus PARinAC a fait un grand pas en avant avec l'accord entre le HCR et les ONG sur le concept et la nécessité d'un accord de partenariat opérationnel. Cet accord, qui doit être signé par le HCR et les ONG, a pour but d'aider toutes les parties concernées à parvenir à une interprétation commune du choix des partenaires d'exécution, des normes de conduite, de la coordination sur le terrain, y compris la sécurité, ainsi que des normes techniques et d'assistance auxquelles doivent tendre tous les partenaires et les principes directeurs qui seront utilisés dans la planification et la mise en oeuvre des opérations en faveur des réfugiés. Le HCR a l'intention de signer cet accord avec les ONG partenaires opérationnels ainsi qu'avec d'autres ONG travaillant sur les questions liées aux réfugiés.
30. Le concept d'un accord de partenariat opérationnel a été discuté avec un large éventail d'ONG internationales venant de toutes les régions du monde. En outre, le HCR organisera une réunion générale des ONG sur cette question au cours de la réunion préalable au Comité exécutif avec les ONG en 1997 afin que le plus grand nombre d'agences possible puissent présenter leurs commentaires sur le concept de cet accord et sur son contenu éventuel. Par la suite, il est proposé de mettre sur pied un petit groupe de travail conjoint HCR/ONG pour élaborer l'accord.
C. ONG nationales
31. Le HCR adopte, dans toute la mesure du possible, une politique générale de collaboration avec les ONG nationales. Parmi les ONG qui ont signé des accords de projets avec le HCR, sept sur dix sont originaires du pays où elles travaillent et mettent en oeuvre les deux tiers des accords de projets du HCR. Environ 70 % des fonds engagés au titre d'accords de projets avec les ONG en 1996 sont le fait de contrats avec des ONG internationales. Il y a là plusieurs explications, y compris le rapport coût/avantages qu'offrent les ONG nationales et le fait que les ONG internationales ont souvent une plus grande capacité d'action, peuvent assumer des programmes et des projets plus importants que les agences nationales, notamment pour les programmes d'urgence et immédiatement après l'urgence.
32. Le HCR ne dispose pas à l'heure actuelle d'une stratégie suffisamment claire quant à la date et à la façon dont les ONG nationales peuvent participer aux opérations liées aux réfugiés, ni quant à la formation et à la création de capacités des ONG nationales. Le HCR a préparé un document d'information interne sur cette question et a l'intention de recourir à un consultant pour l'aider à élaborer une stratégie claire, pragmatique et surtout réaliste incluant l'apport des ONG.
D. Base de données
33. Dans le passé, l'information sur la capacité et les relations des ONG avec le HCR a été saisie sur plusieurs bases de données différentes. Une base de données unifiée HCR/ONG et un questionnaire y afférent ont été mis au point. Le questionnaire comprend un chapitre sur l'information générale pour une ONG qui souhaite exprimer son intérêt pour les activités en faveur des réfugiés. Toutes les ONG qui ont signé des accords de projets doivent remplir les deux chapitres supplémentaires du questionnaire couvrant les questions financières et fournir une information sur leur capacité opérationnelle et sur leurs possibilités de réponse d'urgence. La base de données sur les ONG devrait être fonctionnelle à la mi-98. Elle répondra aux besoins du HCR et des ONG et aidera le HCR à répondre aux demandes de contrôle et d'audit visant à une plus grande transparence dans les accords de mise en oeuvre.
VI. CONCLUSION
34. Le partenariat entre le HCR et les ONG a considérablement progressé depuis la Conférence générale de PARinAC à Oslo en 1994. Il est clair que PARinAC embrasse l'ensemble des relations entre le HCR et les ONG et ne peut être dissocié de ce qui se passe dans un camp de réfugié en Afrique, un centre de réinstallation en Amérique du nord ou une étude sur la protection des réfugiés ou les droits de l'homme publiée par une ONG. La direction des partenariats HCR-ONG doit essentiellement porter sur la couverture des besoins régionaux et locaux, les activités d'appui globales étant conçues à cet effet.
35. A sa huitième réunion, le Comité permanent du Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire a été saisi d'un Rapport sur les consultations informelles relatives à la participation des organisations non gouvernementales (ONG) en qualité d'observateur aux travaux du Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire et de son Comité permanent (EC/47/SC/CRP.39). Le Comité permanent a décidé que les ONG enregistrées pour la session plénière seront également invitées aux réunions du Comité permanent sur la demande écrite d'une ONG intéressée. Cette décision a été bien accueillie par l'ensemble des ONG. L'Unité de coordination avec les ONG travaille avec le consortium d'ONG pour veiller à une participation adéquate des ONG, y compris celles qui viennent des pays en développement.
36. Les activités actuelles, ainsi que les nouvelles initiatives en cours, particulièrement celles qui on trait à l'amélioration de la coordination au plan national, à l'élaboration d'une stratégie de travail avec les ONG nationales, à la rédaction d'un accord de partenariat opérationnel, à l'accès et à la participation du HCR au débat lancé par les ONG sur la ligne de conduite, l'établissement de normes et les leçons tirées de l'expérience, devraient renforcer encore le partenariat avec les ONG. Parallèlement, le HCR sera mieux en mesure d'évaluer, de suivre et de renforcer ses relations avec les différentes ONG au sein d'un tel partenariat.
1 Voir EC/47/SC/CRP.50.