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La crise climatique accentue les inondations et aggrave les déplacements

Vue aérienne d'un pont routier et d'un parc inondés
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La crise climatique accentue les inondations et aggrave les déplacements

Le changement climatique accentue les inondations et autres événements météorologiques extrêmes, provoquant de nouveaux déplacements et rendant la vie encore plus difficile pour les personnes déjà déracinées.
22 Mai 2024 Egalement disponible ici :

Vue aérienne du Monument aux Azoréens inondé à Porto Alegre, Brésil.

Ces dernières semaines, les pluies torrentielles en Afghanistan, au Brésil et en Afrique de l’Est ont inondé des villes et des villages, détruit des maisons et des moyens d’existence et aggravé les difficultés des populations les plus vulnérables. Les réfugiés et les personnes déplacées ont vu leurs abris emportés, et les communautés d’accueil ont perdu leurs maisons et ont elles aussi été déplacées.

La majorité des réfugiés et des personnes déplacées dans le monde vivent dans des situations hautement vulnérables au changement climatique, où ils sont exposés à des phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes et fréquents. Voici des réponses à quelques questions relatives aux inondations catastrophiques actuelles :

Pourquoi… les inondations augmentent-elles ?

Le réchauffement planétaire actuel, accompagné de plus importantes fluctuations météorologiques, accroît le risque d’inondation. Dans la mesure où ces fortes pluies devraient devenir plus intenses dans de nombreuses régions du monde, on s’attend à des inondations plus nombreuses et plus importantes. La survenue d’événements sans précédent devient plus probable, qu’il s’agisse de crues saisonnières des rivières liées à la fonte des neiges ou à l’évolution de l’utilisation des terres et de l’eau par les populations, ou d’inondations côtières dues à l’effet cumulé des tempêtes successives, des précipitations extrêmes apportées par les cyclones tropicaux et les ouragans, et du débit abondant des rivières.

Les déplacements liés au changement climatique frappent le plus durement les plus pauvres et les plus vulnérables, notamment les réfugiés et les déplacés internes, qui ont déjà été contraints de quitter leur foyer à cause de conflits et d’autres crises.

Les inondations et les catastrophes qui s’ensuivent sont souvent le résultat d’une combinaison de processus interdépendants, comme la déforestation et le changement d’affectation des terres qui déstabilisent le sol, les infrastructures humaines qui entravent le drainage naturel, les conditions météorologiques, et les changements dans les établissements humains avec plus de personnes vivant dans des zones sujettes aux inondations. Par conséquent, la capacité de la nature à absorber les pluies torrentielles est affaiblie car l’environnement est dégradé par les actions humaines et les précipitations deviennent plus intenses.

Une route protégée par des digues traverse des eaux de crue qui s'étendent à perte de vue

Personnes marchant sur une route protégée par des digues qui traverse une zone inondée près de Benitu, Soudan du Sud.

Où… des inondations se produisent-elles en ce moment ?

  • En Afghanistan (lien en anglais), des centaines de personnes ont été tuées par les inondations en mai qui ont débuté dans le nord-est du pays avant de balayer les régions du centre en direction du sud. Des milliers de maisons ont été endommagées ou détruites, provoquant le déplacement des familles. Dans tout le pays, des ponts, des routes, des établissements de santé et des écoles ont été endommagés ou leurs services ont été perturbés, et les terres agricoles, les vergers et les pâturages ont été touchés. De nouvelles fortes pluies sont attendues (lien en anglais) dans le centre et le sud la semaine prochaine.
Une famille marche dans la boue près des maisons endommagées par les inondations

Les habitants du district de Baghlan-e-Jadid évaluent les dégâts causés par les inondations récentes dans la province de Baghlan, dans le nord-est de l’Afghanistan.

  • Au Brésil, les inondations dans l’État méridional de Rio Grande do Sul en mai ont tué au moins 161 personnes et en ont affecté plus de 2,34 millions. Parmi les personnes touchées se trouvent 43 000 réfugiés et autres personnes ayant besoin d’une protection internationale, dont des Vénézuéliens et des Haïtiens. Près de 90 % des municipalités ont pâti des fortes pluies et 582 000 personnes ont dû fuir leur foyer.
  • En Afrique de l’Est, les fortes pluies liées à El Niño qui tombent depuis mars ont touché une région en développement fragile qui accueille 4,6 millions de réfugiés dans 11 pays. Plus de 637 000 personnes ont été concernées, dont 234 000 personnes déplacées selon les estimations. Les pires inondations ont eu lieu au Kenya, au Burundi, en Somalie et en Tanzanie. Au Kenya, 210 personnes ont été tuées et 20 000 réfugiés ont été déplacés depuis les camps de réfugiés de Dadaab, tandis qu’au Burundi, près de 10 % des terres agricoles ont été détruites.

Qui… est touché par les inondations ?

Comment échapper au changement climatique ?

Le changement climatique augmente le risque de déplacement. Au cours de la dernière décennie, 24 millions de déplacements en moyenne ont été causés par des catastrophes chaque année : 92 % ont été déclenchés par des aléas météorologiques (les inondations représentant près de la moitié de ces déplacements) et le reste par des catastrophes géophysiques, comme les tremblements de terre. En 2023, les inondations ont provoqué le déplacement de 9,8 millions de personnes.

Le déplacement et la vulnérabilité au changement climatique sont étroitement liés, en particulier dans les régions touchées par un conflit : 60 % des 114 millions de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays par un conflit se trouvent dans des régions situées en première ligne du changement climatique. Cette situation accroît les besoins de protection et les risques pour les personnes déracinées, et contribue à l’apparition de déplacements nouveaux et prolongés.

Par conséquent, ce sont les personnes les plus vulnérables au monde qui qui sont touchées de manière disproportionnée par les inondations et autres effets du changement climatique. Cela inclut les réfugiés et les personnes déplacées, qui n’ont pas accès aux ressources essentielles, à un abri permanent et à des services de protection sociale solides, et peuvent être mises à l’écart des politiques gouvernementales visant à renforcer la préparation et la résilience aux inondations. Les communautés d’accueil sont elles aussi durement touchées, notamment celles qui vivent dans des établissements informels et des bidonvilles, dans des zones inondables où les infrastructures telles que les systèmes d’assainissement et de traitement des  eaux usées sont souvent inadéquats, et les maisons fragiles.

Que… fait le HCR ?

Du fait de sa présence dans le monde entier, de ses partenariats et de sa préparation aux situations d’urgence, le HCR est bien placé pour prévenir, se préparer et répondre aux conséquences humanitaires et de protection des inondations dans les contextes de déplacement et, lorsque les gouvernements le lui demandent, pour étendre son assistance à toutes les personnes déracinées par des inondations.

En avril 2024, le HCR a lancé une campagne visant à lever 100 millions de dollars pour un nouveau Fonds de résilience climatique. Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré, « Les conséquences du changement climatique deviennent de plus en plus dévastatrices : elles exacerbent de plus en plus les conflits, détruisent les moyens d’existence et, en fin de compte, provoquent des déplacements. »

Le fonds s’attaquera de front à ces défis en promouvant les initiatives de résilience face au changement climatique et en soutenant les communautés les plus vulnérables aux menaces climatiques, en réduisant l’impact environnemental des interventions d’urgence, en fournissant des ressources durables et une énergie propre aux réfugiés et aux déplacés internes, et en les aidant à résister aux chocs climatiques futurs.

Un membre du personnel du HCR distribue des bâches en plastique et des couvertures aux réfugiés déplacés par les inondations.

Un membre du personnel du HCR distribue des articles d’urgence, notamment des couvertures et des nattes de couchage, aux réfugiés déplacés par les inondations dans la zone d’installation de réfugiés de Kakuma, au Kenya.

Comment… vous pouvez nous venir en aide ?

Lorsqu’une catastrophe climatique se produit, le HCR réagit rapidement en partenariat avec les gouvernements, d’autres organismes des Nations Unies et des organisations non gouvernementales. Le HCR lance des appels de fonds publics pour des crises précises, si bien que les personnes qui le souhaitent peuvent nous aider à fournir des articles de première nécessité pour atténuer les effets immédiats du déplacement, des destructions, de la faim, de la maladie et de la perte des moyens d’existence.

Les articles de première nécessité comprennent les couvertures, les moustiquaires, les bâches, les abris d’urgence, les bouteilles de gaz, les nécessaires de cuisine, les serviettes hygiéniques, le savon et les jerrycans, ainsi qu’une aide pour mettre les familles touchées en sécurité et réhabiliter les abris des réfugiés lorsque les eaux se retirent.

Au lendemain d’une inondation ou d’une autre catastrophe climatique, votre soutien peut changer beaucoup de choses. Pour aider les personnes touchées par les inondations récentes, vous pouvez faire un don ici (lien en anglais).

Un enfant regarde à l'extérieur d'une tente blanche portant le logo bleu du HCR.

Une fillette regarde dehors depuis la tente dans laquelle vit sa famille après que leur maison a été endommagée par les inondations dans le nord-est de l’Afghanistan.