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Le HCR recommande aux États de suspendre les retours vers la RCA

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Le HCR recommande aux États de suspendre les retours vers la RCA

Dans une recommandation issue à Genève le jeudi 25 avril, le HCR appelle les États à suspendre les retours forcés de Centrafricains.
26 Avril 2013
Des enfants réfugiés au camp de Worobé en RDC, qui est situé à 19 kilomètres au nord de Zongo, en face de Bangui, République centrafricaine, sur l'autre rive du fleuve Oubangui.

Paris, France, 26 avril (HCR) - Dans une recommandation issue à Genève le jeudi 25 avril, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) appelle les États à suspendre les retours forcés des ressortissants ou des résidents centrafricains vers ce pays, étant donnée la situation instable et incertaine.

La France compte une communauté centrafricaine relativement importante.

Selon le HCR, des violences et des violations des droits de l'homme surviennent actuellement en République centrafricaine où la situation humanitaire se dégrade rapidement, et ce depuis qu'une coalition de groupes armés « séléka » a pris la capitale, Bangui, le 24 mars 2013.

Les combats et l'insécurité en République centrafricaine ont un impact grave sur la population civile et l'accès humanitaire à ces populations est extrêmement limité. Des meurtres ciblés, des arrestations et détentions, des actes de torture, le recrutement d'enfants, le viol et d'autres formes de violences sexuelles, des disparitions et des enlèvements, ainsi que des extorsions et pillages à Bangui et dans d'autres parties du pays, ont été signalés. Ces abus ont lieu dans un contexte d'anarchie générale et d'insécurité avec des services essentiels perturbés à travers tout le pays. Ils ont conduit à des déplacements forcés de population. «

L'interdiction des renvois forcés doit être considérée comme une mesure à minima. Elle doit être maintenue jusqu'à ce que la situation relative à la sécurité et aux droits humains dans les zones affectées se soit suffisamment améliorée pour permettre un retour - dans des conditions de sécurité et de dignité - pour les personnes considérées comme n'ayant pas besoin de protection internationale », insiste le Représentant du HCR en France, Philippe Leclerc.

Depuis le début de l'offensive des rebelles « séléka » en décembre 2012, on estime que 173 000 personnes ont été nouvellement déplacées, portant ainsi le nombre total de déplacés internes en République centrafricaine à environ 206 000 personnes. En outre, près de 42 000 réfugiés originaires de République centrafricaine ont été enregistrés dans les pays voisins, essentiellement en République démocratique du Congo, au Tchad, au Cameroun et au Congo.

« Position du HCR sur les retours en République centrafricaine »