Bangladesh : un premier groupe de réfugiés musulmans du Myanmar est réinstallé au Canada
Bangladesh : un premier groupe de réfugiés musulmans du Myanmar est réinstallé au Canada
Un premier groupe de réfugiés musulmans Rohingya originaires du Myanmar a vu enfin la fin d'une longue période passée en exil dans le camp de réfugiés de Bangladesh pour une réinstallation au Canada hier, jeudi.
13 hommes, femmes et enfants sont arrivés à Toronto jeudi après-midi après un voyage épuisant depuis Cox's Bazar vers la capitale du Bangladesh, Dhaka et ensuite par avion via Londres. Ils étaient tous enthousiastes de quitter le camp de réfugiés où ils ont vécu pendant 15 ans. Il est prévu que tous s'installent à Kitchener, en Ontario.
Ceci est un geste humanitaire du Canada alors que nous cherchons des solutions durables pour plus de 26 000 Rohingyas présents dans deux camps à Cox's Bazar - Nayapara et Kutupalong. Le Canada a également accepté neuf autres Rohingyas pour une réinstallation dans le cadre de ses quotas 2006, mais leur voyage est prévu fin janvier.
Nous saluons tous les efforts qui pourraient permettre de trouver une issue à l'une des situations de réfugiés parmi les plus longues en Asie.
Les Rohingyas sont une minorité musulmane appartenant à un groupe ethnique du nord de l'Etat de Rakhine (auparavant connu sous le nom de Arakan) au Myanmar et qui ont des liens linguistiques et ethniques étroits avec les groupes au Bangladesh. Ils ont fui plusieurs vagues de persécutions depuis le début des années 60, se dirigeant principalement vers le Bangladesh et la Malaisie. L'actuel gouvernement militaire du Myanmar ne reconnaît pas les Rohingyas comme étant un groupe ethnique indigène et leur refuse la citoyenneté.
Les Rohingyas dans les camps à Cox's Bazar sont les derniers d'un groupe de 270 000 réfugiés qui ont fui vers Bangladesh en 1992 pour échapper à la persécution de la junte militaire. Pendant des années, nous avons aidé plus de 236 000 Rohingyas à rentrer chez eux, mais plus de 26 000 demeurent toujours dans les camps, car ils craignent de rentrer chez eux. 100 à 200 000 d'entre eux vivent également près de Cox's Bazar, à l'extérieur des camps.