Derniers développements de la situation des réfugiés ouzbeks
Derniers développements de la situation des réfugiés ouzbeks
Un an après que des centaines d'Ouzbeks aient été forcés de fuir l'Ouzbékistan après une répression militaire à Andijan, beaucoup sont maintenant réinstallés dans différents pays. Sur le groupe initial de 439 personnes transférées en juillet dernier par l'UNHCR dans un centre temporaire de réfugiés à Timisoara en Roumanie, seulement 80 y sont encore et leur départ est prévu d'ici les prochains mois pour une réinstallation définitive dans certains pays. A ce jour, 360 Ouzbeks ont été pris en charge par plusieurs pays, notamment les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, la Suisse, la République tchèque, la Finlande, les Pays-Bas, l'Allemagne et la Suède.
Grâce à cet effort international, nous espérons que ce centre sera fermé au plus tard cet été, marquant ainsi la fin d'une année très difficile pour la plupart des réfugiés ouzbeks.
Les 439 réfugiés ouzbeks - avec un bébé né en Roumanie, portant leur nombre à 440 - ont fait partie de plusieurs centaines de personnes qui ont fui leur pays après la répression militaire qui a suivi une manifestation sur la place Bobor dans la ville d'Andijan le 13 mai 2005. Immédiatement après les évènements, le groupe avait trouvé refuge au Kirghizistan voisin. L'UNHCR a réitéré ses félicitations au gouvernement kirghize pour son engagement dans le respect des principes de l'asile. Le Kirghizistan est l'un des premiers signataires de la Convention de 1951, parmi les pays de cette région.
Ceux qui ont fui vers le Kirghizistan au printemps dernier ont été reconnus réfugiés par l'UNHCR. Pour alléger le fardeau supporté par le Kirghizistan, l'UNHCR a reçu l'autorisation du gouvernement roumain d'évacuer le groupe de 439 personnes vers Timisoara le 29 juillet. Nous tenons également à remercier le gouvernement roumain pour avoir accueilli temporairement les réfugiés ouzbeks jusqu'à ce que des pays tiers de réinstallation définitive soient identifiés.
Aujourd'hui, l'UNHCR est toujours inquiet quant au sort de 4 Ouzbeks qui sont toujours en détention au Kirghizistan, près d'un an après qu'ils aient été arrêtés à la suite d'une demande d'extradition du gouvernement ouzbek. L'UNHCR a continuellement appelé le gouvernement kirghize à ne pas agir dans le sens d'un retour forcé de ces 4 réfugiés vers l'Ouzbékistan. Le refoulement ou retour forcé est interdit par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et la Convention contre la Torture, deux Conventions que le Kirghizistan a signées.
Deux des quatre réfugiés ouzbeks en détention se sont vus récemment refuser le statut de réfugié par la Cour Suprême du Kirghizistan. Les appels des deux autres doivent être examinés d'ici peu par cette Cour à Bichkek. L'UNHCR a assuré les autorités kirghizes de son assistante permanente et a offert pour les 4 réfugiés une solution de réinstallation dans d'autres pays.
Le 17 avril, le bureau de l'UNHCR en Ouzbékistan a été fermé après que le gouvernement nous ait demandé de quitter le pays, considérant que l'UNHCR avait « pleinement rempli sa tâche ; il n'y a donc plus de raison évidente pour que (l'agence) prolonge sa présence en Ouzbékistan. ». Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à Tachkent a été autorisé dans le cadre d'un accord d'alternative à continuer à fournir des soins et une assistance de base aux réfugiés restants dans le pays et à arranger leur rapatriement volontaire ou leur réinstallation.