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Inquiétude du HCR pour un groupe de réfugiés arrivés à la frontière entre l'Irak et la Jordanie

Points de presse

Inquiétude du HCR pour un groupe de réfugiés arrivés à la frontière entre l'Irak et la Jordanie

11 Février 2005 Egalement disponible ici :

L'UNHCR fait part de son inquiétude croissante concernant un groupe de 102 réfugiés kurdes iraniens, dont 5 femmes enceintes et un grand nombre d'enfants. Ces réfugiés sont arrivés à la frontière entre l'Irak et la Jordanie en trois groupes, dans les quatre dernières semaines.

Les réfugiés, qui arrivent d'Al Tash (un camp de longue durée situé en Irak) se trouvent actuellement du côté irakien de la frontière. Ils n'ont pas l'autorisation d'entrer en Jordanie, ni de rejoindre un autre groupe de 660 réfugiés (pour la plupart également des kurdes iraniens d'Al Tash) qui sont eux, dans un camp situé dans le no-man's land entre les deux pays, depuis un an et demi.

L'UNHCR a étudié, avec les autorités irakiennes, la possibilité, non sans difficulté, de leur fournir une assistance du côté irakien de la frontière. Une mission a été prévue par quelques officiels de la santé et des migrations, qui emporteraient avec eux quelques secours d'urgence de base des stocks de l'UNHCR à Bagdad.

L'UNHCR n'a pas non plus été autorisé, jusqu'ici, à apporter de l'assistance de l'autre côté de la frontière jordanienne. Deux options ont été discutées avec le gouvernement jordanien à Amman et via la mission permanente à Genève : soit la possibilité d'une admission ou le transport d'une assistance de l'autre côté de la frontière.

Les réfugiés semblent survivre grâce à la générosité de ceux qui passent par là : une situation très difficile qui ne pourra durer. Les conditions climatiques à la frontière ont été très rudes ces derniers jours, avec des températures très basses et des vents forts. En plus des femmes et des enfants, il semblerait qu'il y ait quelques personnes infirmes et malades, mais aucune équipe médicale n'a pu encore se rendre auprès d'eux. Le camp d'Al Tash, installé il y a une vingtaine d'années, accueille actuellement environ 5 000 kurdes iraniens. Ce camp, situé à 60 km de Falloudja et à seulement 12 km de Ramadi, a été sérieusement touché par les combats très durs, qui ont eu lieu dans cette zone à l'automne dernier.

Bien qu'aucune attaque directe contre les réfugiés n'ait été rapportée, le poste de police situé à Al Tash a été attaqué en novembre. Ce camp auparavant bien approvisionné, a été également régulièrement privé d'électricité ou d'eau, de soins médicaux et d'activités éducatives. L'insécurité persistante dans cette région de l'Irak a également très sérieusement limité les activités de l'UNHCR, de ses partenaires et des autorités gouvernementales dans leur capacité à répondre aux besoins des réfugiés (bien que les problèmes auxquels doivent faire face les résidents du camp ne revêtent pour l'instant aucun caractère d'urgence). Il est à souligner que, en tant que camp établi, il est devenu autosuffisant dans bien des domaines et la fourniture d'aide alimentaire s'est poursuivie via le programme national de distribution alimentaire.

L'année dernière, 3 120 personnes (soit environ 600 familles) ont quitté Al Tash pour Suleimaniya dans le nord de l'Irak, où elles ont reçu assistance tant de l'UNHCR que des autorités locales pour l'hébergement et les projets générateurs de revenus, pour leur permettre de redevenir totalement autonomes.

L'UNHCR continuera à étudier toutes les solutions possibles : y compris d'éventuelles relocalisations dans le nord de l'Irak ou le retour à Al Tash pour ces réfugiés à la frontière. Dans le même temps, l'UNHCR continuera à tenter de convaincre les autorités irakiennes et jordaniennes que, sans délai, ce groupe doit recevoir des secours alimentaires et matériels, ainsi qu'une assistance médicale.