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La traite d'êtres humains dans le golfe d'Aden cause encore des pertes

Points de presse

La traite d'êtres humains dans le golfe d'Aden cause encore des pertes

23 octobre 2007 Egalement disponible ici :

Quelque 66 personnes se sont noyées dans le golfe d'Aden après avoir été forcées à sauter en pleine mer par des passeurs, non loin de la côte du Yémen, selon des survivants. La tragédie a impliqué deux bateaux de passeurs qui ont quitté Bossasso, sur la côte somalienne, samedi avec 244 personnes à bord, des Somaliens et des Ethiopiens pour la plupart. Les deux bateaux ont atteint la côte yéménite à Hawrat Al Shatee dimanche, selon les survivants. Certains passagers ont été forcés à sauter en eau profonde et nombre d'entre eux se sont noyés, ont-ils dit. Les corps de 28 personnes ont été enterrés sur la plage, alors que 38 autres personnes (29 Ethiopiens et neuf Somaliens) sont toujours portés disparus.

Cette année, plus de 20 000 personnes ont déjà entrepris la traversée périlleuse du golfe d'Aden dans des bateaux conduits par des passeurs sans pitié depuis des ports somaliens. Au moins 439 personnes sont mortes cette année et quelque 489 autres sont portées disparues.

Les survivants de la tragédie de ce week-end ont indiqué que l'équipage de l'un des bateaux surchargés avait durement battu les passagers durant le voyage, en blessant plusieurs d'entre eux. Après avoir été forcées à quitter le bateau en eau profonde, un total de 178 personnes ont réussi à atteindre la côte. Certaines se seraient fait ensuite dérober des biens par les militaires yéménites. Des travailleurs humanitaires arrivés sur place ont apporté de l'eau et de la nourriture avant de procéder au transfert du groupe vers le centre de réception de l'UNHCR de Mayfaa.

Alors que la plupart des arrivants au Yémen sont des Somaliens et des Ethiopiens, nous avons reçu récemment reçu des informations selon lesquelles des Kényans, des Ougandais et des Tanzaniens attendraient aussi en Somalie pour faire le voyage.

En 2006, quelque 26 000 personnes sont arrivées au Yémen après la traversée du golfe d'Aden. Le Yémen a travaillé étroitement avec l'UNHCR et accorde le statut de réfugiés prima facie aux Somaliens. Mais le nombre d'arrivants ne semble pas diminuer, malgré les efforts des deux côtés du golfe d'Aden pour avertir les gens des dangers que représente le recours aux passeurs. L'année dernière, l'UNHCR a renforcé son travail au Yémen dans le cadre d'une opération d'un montant de sept millions de dollars qui inclue un plus grand nombre d'employés, une présence accrue sur le terrain, davantage d'assistance, la fourniture d'abris supplémentaires pour les réfugiés au camp de réfugiés de Kharaz près d'Aden, et des programmes de formation pour les gardes-côtes et d'autres fonctionnaires.

En plus, nous prévoyons d'accroître notre présence le long de la côte de 300 kilomètres, dans des zones éloignées, avec l'ouverture de deux bureaux de terrain supplémentaires en 2008. Nous travaillons aussi étroitement avec des ONG comme Médecins Sans Frontières (MSF), qui dispose de cliniques mobiles opérationnelles aux points d'arrivée le long de la côte. Avec d'autres partenaires, nous avons aussi préparé des projets d'information du côté somalien pour avertir les gens sur les dangers encourus. Mais nombre de ceux qui fuient disent que les conditions dans leur pays d'origine sont si mauvaises qu'ils n'ont plus rien à perdre et qu'ils souhaitent tout de même prendre le risque.