Le Haut Commissaire va se rendre en Angola pour marquer la réussite de l'opération de rapatriement

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, partira ce week-end pour Luanda afin d'assister à une cérémonie du Gouvernement angolais au cours de laquelle des responsables régionaux marqueront le succès rencontré par le rapatriement des réfugiés le plus important en Afrique durant la dernière décennie. A la fin de la guerre civile angolaise, qui a duré 30 ans, on estimait, en 2002, à 457 000 personnes la population angolaise réfugiée dans les pays voisins. Depuis, près de 410 000 Angolais sont rentrés.

M. Guterres arrivera dimanche et rencontrera des responsables du gouvernement et les partenaires opérationnels de l'UNHCR au cours de la journée de lundi. Il participera à un dîner offert par le Gouvernement angolais lundi soir.

Mardi, il rencontrera le Premier Ministre angolais, Fernando da Piedade Dias dos Santos, et participera ensuite à une cérémonie officielle marquant la fin de l'opération de rapatriement volontaire organisé. Plus tard dans la journée, il rencontrera des représentants des pays voisins. Quelque 47 000 réfugiés angolais n'ont pas accepté l'offre d'assistance au rapatriement volontaire de l'UNHCR et d'autres solutions pour eux vont être maintenant recherchées.

Mercredi, M. Guterres visitera le camp de réfugiés de Viana en bordure de Luanda. Il accueille des milliers de réfugiés congolais qui sont présents en Angola depuis plus de quatre décennies et l'UNHCR travaille avec le gouvernement pour leur délivrer un permis de résidence permanente. Dans l'après-midi, il rencontrera des représentants de pays donateurs qui quitteront ensuite l'Angola.

Le programme de rapatriement angolais a largement dominé l'activité de l'UNHCR dans la région, depuis le début du programme de retour assisté en Angola en 2003 avec la coopération des pays de la région. L'UNHCR a organisé les retours avec les gouvernements des Etats voisins, particulièrement la Zambie et la République démocratique du Congo qui ont abrité la plus grande partie des réfugiés. D'autres, en plus petit nombre, sont rentrés de la Namibie, du Congo, du Botswana et de l'Afrique du Sud.

Au cours de ces quatre années de rapatriement, l'UNHCR a organisé le retour de 138 594 réfugiés angolais : 43 345 en 2003, 51 673 en 2004, 28 524 en 2005 et 15 052 en 2006. Les derniers groupes rapatriés à la fin de l'année 2006 sont arrivés ce mois-ci depuis la RDC par avion.

Au cours de cette période, l'UNHCR a également assisté 116 856 réfugiés angolais qui sont rentrés par leurs propres moyens. Par ailleurs, un autre groupe de quelque 154 000 réfugiés angolais serait rentré et se serait réintégré sans l'assistance de l'UNHCR.

A l'intérieur de l'Angola, le personnel de l'UNHCR s'attache à assurer une réintégration durable. Dans ces zones de retour, le programme de réintégration a permis la construction ou la réhabilitation de 75 centres de santé, de cliniques et d'infirmeries, de plus de 60 écoles et de résidences pour les enseignants. Des programmes de micro-crédit ont aidé 10 000 personnes.

Pour assurer la pérennité des activités de réintégration, l'UNHCR a participé à la préparation d'évaluations détaillées des besoins dans neuf des principales municipalités où des réfugiés sont rentrés. Ces évaluations ont fourni une base pour déterminer les priorités dans l'assistance dans un pays qui disposait de très peu d'infrastructure avant même que les trois décennies de guerre aient détruit ce qui existait auparavant.

Assurer l'avenir des rapatriés, ainsi que des millions de déplacés internes qui sont rentrés, représente un besoin de développement sur le long terme qui va au-delà des ressources ou du mandat de l'UNHCR. Il est prévu que le gouvernement et ses partenaires de développement prennent le relais dans la responsabilité des efforts de réhabilitation et de reconstruction dans le cadre de la poursuite de ces programmes.