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Le HCR est préoccupé par le sort de quatre réfugiés ahwazis extradés par la Syrie vers l'Iran

Points de presse

Le HCR est préoccupé par le sort de quatre réfugiés ahwazis extradés par la Syrie vers l'Iran

22 décembre 2006 Egalement disponible ici :

L'UNHCR a été troublé d'apprendre que quatre Iraniens ahwazis en Syrie, qui avaient été auparavant reconnus comme réfugiés, ont été extradés par les autorités syriennes vers la République islamique d'Iran. Nous sommes très inquiets quant à leur situation en Iran et par cette action du Gouvernement syrien, qui avait auparavant indiqué que les quatre réfugiés - qui avaient été emprisonnés plus tôt cette année - étaient toujours en détention en Syrie.

En mai et juin 2006, l'UNHCR avait exprimé sa profonde inquiétude auprès des autorités syriennes quant à l'arrestation par la Syrie de sept réfugiés ahwazis. En conséquence, trois Iraniens ahwazis avaient été libérés mais quatre étaient restés en détention. Depuis lors, l'UNHCR a demandé plusieurs fois au Ministère syrien des Affaires étrangères de pouvoir avoir accès aux détenus. Bien que cela ne nous ait pas été accordé, nous avions reçu plusieurs fois l'assurance verbale que les quatre Iraniens étaient en bonne santé et ne seraient pas renvoyés vers leur pays d'origine. Les autorités étaient au courant que ces quatre individus avaient été reconnus comme réfugiés relevant du mandat de l'UNHCR et que leur réinstallation dans des pays tiers avait déjà été organisée.

L'UNHCR a appris il y a quelques jours par des contacts proches des quatre réfugiés qu'ils avaient déjà été renvoyés vers l'Iran en mai. Deux d'entre eux avaient réussi à appeler leur famille et leur ont dit qu'ils avaient été emprisonnés dès leur arrivée en Iran et qu'ils attendaient alors le jugement. L'un d'entre eux aurait dit à un proche « qu'il allait être exécuté ». Après une recherche d'autres informations, l'UNHCR a appris que deux autres avaient également été extradés.

L'UNHCR est extrêmement inquiet quant au sort de ces quatre réfugiés. L'extradition ne signifie pas pour autant qu'un réfugié ou un demandeur d'asile perd son statut de protection internationale. L'UNHCR a un mandat pour intervenir dans ce cas et a déjà lancé des appels aux autorités iraniennes pour s'assurer du bien-être de ces quatre réfugiés et leur permettre un procès équitable et le droit à une procédure en bonne et due forme. L'UNHCR a également demandé à avoir accès aux quatre réfugiés et nous sommes prêts à trouver des solutions alternatives pour eux.

L'UNHCR a également appelé la Syrie à respecter ses obligations conformément aux lois internationales et à s'assurer que le principe de « non-refoulement » soit respecté. Selon l'article 34 de la Constitution syrienne, l'extradition de réfugiés vers des pays où ils risquent la persécution doit être évité. De plus, le « non-refoulement » est un principe de droit coutumier international qui interdit aux Etats de renvoyer un réfugié ou un demandeur d'asile vers des territoires où il court le risque où sa vie ou sa liberté pourraient être menacées du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social ou pour ses opinions politiques. Ce principe a la priorité sur tout autre accord d'extradition bilatéral ou multilatéral.

Les réfugiés ahwazis sont arrivés en Iraq et en Syrie à différentes périodes. De récents rapports sur les droits de l'homme expriment des inquiétudes quant à la détérioration de la situation des droits de l'homme dans la province du Khuzestan en Iran, qui abrite près de deux millions d'Iraniens d'ascendance arabe.