Le HCR va transférer des réfugiés urbains affectés par la violence post-élections au Kenya
Le HCR va transférer des réfugiés urbains affectés par la violence post-élections au Kenya
L'UNHCR finalise son projet aujourd'hui pour transférer, vers des camps de réfugiés, plus de 300 réfugiés qui ont été forcés à fuir leurs maisons dans la capitale kényane, Nairobi, suite aux violences survenant après les élections. Les réfugiés - principalement originaires d'Ethiopie, de la République démocratique du Congo et du Burundi - ont rejoint quelque 1 200 déplacés internes, qui vivent toujours dans le parc Jamhuri, un champ de foire situé à Nairobi.
Le gouvernement estime qu'environ 600 personnes ont été tuées et 250 000 ont été déplacées par les violences qui ont embrasé plusieurs parties du pays. Dans la capitale kényane, environ 12 000 Kényans vivent dans des églises, des commissariats de police et d'autres bâtiments publics, après avoir fui leurs maisons.
Lundi le gouvernement a averti que le parc Jamhuri, où vivent des déplacés internes, serait fermé mercredi. Le Coordonateur humanitaire des Nations Unies, accompagné des responsables des agences des Nations Unies, dont l'UNHCR, a rencontré des représentants du gouvernement, lundi, pour proposer une fermeture par étape et dans le calme.
Lundi, l'UNHCR a fait une liste des réfugiés qui souhaitent être transférés depuis le parc Jamhuri vers le camp de réfugiés de Kakuma, situé au nord du Kenya. Près de la moitié de ceux qui se sont présentés sont enregistrés comme réfugiés auprès de l'UNHCR. D'autres attendent des rendez-vous avec l'UNHCR pour demander l'asile. De nombreux réfugiés ont indiqué à l'UNHCR qu'ils ont subi des menaces dans les lieux où ils vivaient, alors que d'autres ont indiqué que leurs maisons avaient été brûlées.
Plus de 75 pour cent des réfugiés que les employés de l'UNHCR ont rencontrés disent qu'ils veulent aller dans ces camps de réfugiés - c'est une indication sur le traumatisme que les réfugiés ont enduré car ils préfèrent souvent rester à Nairobi plutôt que d'être transférés vers de lointains camps. L'UNHCR assiste quelque 270 000 réfugiés, principalement originaires de Somalie et du Soudan, à Dadaab et Kakuma, deux camps de réfugiés au Kenya.
L'UNHCR loue des bus pour transférer un premier groupe de 150 réfugiés, au cours d'un voyage qui durera deux jours, vers le camp de réfugiés de Kakuma, près de la frontière entre le Soudan et le Kenya, un camp situé à une distance d'environ 960 kilomètres de Nairobi. Ce groupe devrait partir demain ou jeudi. Quelque 60 000 réfugiés vivent à Kakuma. Le reste du groupe sera transféré la semaine prochaine et un hébergement provisoire est organisé pour eux d'ici leur départ. Cependant, les transferts dépendront de la sécurité sur la route et une escorte policière pourrait être nécessaire.
Parallèlement, l'UNHCR continue à soutenir les efforts pour aider les déplacés au Kenya. Durant les deux prochains jours, nous allons transporter plus de 500 tentes légères vers Nakuru, la capitale provinciale, pour une distribution via la Société de la Croix-Rouge kényane dans quelques unes des zones les plus affectées. Lundi, nous avons fourni 400 kits d'articles domestiques à la Société de la Croix-Rouge kényane pour qu'ils soient distribués au parc Jamhuri. Chaque kit contient une bâche en plastique pour l'abri, des couvertures, des jerricans, des moustiquaires, des articles sanitaires et des sets de cuisine. Nous avons préparé 5 000 kits dans notre entrepôt de Nairobi, ils sont prêts à être distribués.