Le rapatriement au Libéria se termine ce week-end
Le rapatriement au Libéria se termine ce week-end
Après deux ans et demi, l'UNHCR mettra fin demain (30 juin) à son programme de rapatriement des réfugiés libériens. Lancée en octobre 2004, l'opération de l'UNHCR a aidé au rapatriement de plus de 105 000 réfugiés, principalement depuis la Guinée, la Côte d'Ivoire, la Sierra Leone, le Ghana et le Nigéria. Le rapatriement libérien a été l'une des plus importantes opérations de l'UNHCR en Afrique ces dernières années. Son achèvement marque la fin d'une ère d'importantes opérations de rapatriement en Afrique de l'Ouest.
Le dernier convoi de rapatriement, transportant 550 Libériens, est parti hier (jeudi) depuis le camp de Kouankan dans la région de Nzérékoré dans l'est de la Guinée. Le convoi a voyagé par la route vers le comté de Lofa au Libéria voisin.
Entre 1989 et 2003, plus de 350 000 réfugiés libériens ont fui la guerre civile qui a dévasté leur pays. Environ 200 000 personnes ont trouvé la mort et plus de 800 000 sont devenues déplacées internes, lors des combats et de la violence, qui ont aussi dévasté les infrastructures et l'économie du pays.
A ce jour, plus de 150 000 réfugiés sont rentrés au Libéria. En plus des 100 000 retours assistés par l'UNHCR, la moitié venue depuis la Guinée voisine, quelque 50 000 réfugiés libériens enregistrés sont rentrés chez eux par leurs propres moyens. Ils y ont été encouragés par le retour de la paix et l'avènement d'un président et d'un gouvernement démocratiquement élus.
Au Libéria, l'UNHCR a été également engagé dans le retour de quelque 326 000 déplacés internes vers leurs régions d'origine. Ce programme a été achevé avec succès en avril 2006. Les déplacés internes libériens ont vécu dans des camps, principalement autour de la capitale, Monrovia.
Ce succès a été possible à cause des souhaits exprimés sans ambiguïté par les réfugiés libériens pour leur retour, l'engagement du Gouvernement libérien à permettre aux personnes de rentrer chez elles, aux efforts de l'UNHCR et des autres partenaires et au soutien de tous les pays de l'Afrique de l'Ouest.
Le rapatriement libérien a nécessité une opération logistique de retour par voies aérienne, maritime et terrestre depuis tous les pays voisins et l'ensemble de la région. A leur arrivée, les réfugiés ont reçu une allocation de transport, des rations alimentaires et des articles domestiques. La réintégration et l'amélioration de sources de revenu ont été définies sur le long terme comme des priorités pour nous. Avec nos partenaires, nous avons également réparé des hébergements, des routes, des puits d'eau, des écoles et des centres de soin, ce qui a aidé à créer des emplois dans les secteurs dont la communauté a le plus besoin.
Pour l'étape suivante, après la fin du rapatriement organisé, nous préparons conjointement avec les pays d'accueil qui hébergent toujours des milliers de réfugiés libériens, le début d'un certain nombre de projets à long-terme visant à réussir leur intégration locale. L'objectif de ces projets sera de donner à ce chapitre majeur des déplacements en Afrique de l'Ouest une fin véritable et réussie.
On compte encore quelque 80 000 réfugiés libériens en Afrique de l'Ouest. Plus de 23 000 se trouvent au Ghana, 22 000 en Côte d'Ivoire, 13 000 en Sierra Leone, 14 000 en Guinée, quelque 5 000 au Nigéria, et les autres sont dispersés dans plusieurs autres pays de la région.