Nouvelle vague d'arrivées de réfugiés centrafricains au sud du Tchad
Nouvelle vague d'arrivées de réfugiés centrafricains au sud du Tchad
Au cours des huit derniers jours, quelque 4 000 réfugiés de République centrafricaine ont traversé la frontière au sud du Tchad, selon les autorités tchadiennes. Les nouveaux arrivants ont dit à l'UNHCR fuir les attaques de groupes armés non identifiés des 7 et 9 août dans les villages de la région de Paoua, notamment Badatongo, Bebigui, Bedaya, Bedogo, Yene et Paoua.
C'est la troisième vague importante de réfugiés centrafricains dans le sud du Tchad. En juin et juillet 2005, quelque 10 000 réfugiés centrafricains ont traversé la frontière à la suite des conflits entre les forces gouvernementales et des groupes armés non identifiés. Et en 2003, environ 30 000 réfugiés avaient fui vers le Tchad après un putsch militaire
Jeudi, une mission commune d'évaluation de l'UNHCR, du Programme alimentaire mondial, de la COOPI (un partenaire opérationnel de l'UNHCR) et l'organe gouvernemental pour les réfugiés, la CNAR (Commission Nationale d'Accueil et de Réinsertion des réfugiés) s'est rendue dans les villages de Bekoninda, Bala, Beyoko et Kaba, situés à la frontière, à quelque 40 kilomètres au sud de Goré, la ville principale au sud du Tchad, pour rencontrer les réfugiés.
Les réfugiés ont dit à la mission avoir fui les pillages et la peur de la violence en République centrafricaine. A Bekoninda, les réfugiés sont à l'abri dans des salles de classe ou dans les maisons d'habitants locaux qui ont aussi généreusement partagé leur nourriture avec eux. Un autre groupe de réfugiés a été accueilli dans un entrepôt offert par le chef du village de Bala.
Trois cas de malnutrition mineure ont été diagnostiqués par la COOPI, mais dans l'ensemble la situation de santé des réfugiés est stable, bien qu'elle pourrait se détériorer rapidement si les réfugiés restent à la frontière volatile.
Une équipe de protection de l'UNHCR, travaillant avec la CNAR, est déjà sur le terrain pour filtrer et pré-enregistrer les réfugiés. La relocalisation prendra place dès que le gouvernement tchadien allouera un nouveau site pour le transfert des nouveaux arrivants. Amboko, le camp de réfugiés le plus proche de la frontière, accueille déjà 20 000 réfugiés, dont 7 000 qui ont été relocalisés en juillet 2005 depuis la frontière, après avoir fui les conflits en République centrafricaine en juin. Mais l'espace libre restant dans le camp est actuellement utilisé pour les activités agricoles des réfugiés. Nous travaillons avec le gouvernement tchadien pour évaluer la possibilité d'un nouveau site, si possible près d'Amboko.
Pour obtenir une vision plus complète de la situation en République centrafricaine, qui engendre le départ des réfugiés, une mission interne aux agences des Nations Unies a visité les villages dont sont originaires les réfugiés au nord de la République centrafricaine, la semaine dernière. Nous attendons les résultats de la mission dans les jours à venir.
Il y a maintenant plus de 45 000 réfugiés provenant de République centrafricaine dans le sud du Tchad, la plupart d'entre eux ont été accueilli dans les camps de réfugiés d'Amboko et de Yaroungou.
Le Tchad accueille également plus de 200 000 réfugiés soudanais de la région du Darfour dans 12 camps situés à l'est du pays.