Soudan : Après des vols de bétail, des attaques de vengeance stoppent le rapatriement
Soudan : Après des vols de bétail, des attaques de vengeance stoppent le rapatriement
Des querelles tribales provoquées par des vols de bétail dans la région est du Sud-Soudan ont contraint l'UNHCR à suspendre provisoirement le rapatriement des réfugiés soudanais - principalement depuis le Kenya - vers cette région.
Des accrochages dans l'Etat de Jonglei entre des hommes des tribus murle et dinka, à la suite de vols de bétail, ont dégénéré en de graves attaques de vengeance au cours de la nuit dernière, faisant 34 morts et un grand nombre de blessés.
La situation demeure tendue avec la crainte que de nouvelles attaques de vengeance puissent survenir ailleurs dans l'Etat de Jonglei, notamment à Pibor, à Boma et à Porchalla - les principales zones de retour des réfugiés et des personnes déplacées internes.
Une mission d'évaluation des Nations Unies aura lieu à Jonglei demain mercredi pour déterminer le niveau de menace pour la sécurité.
Les réfugiés les plus affectés par cette suspension temporaire sont ceux du camp de Kakuma dans le nord-ouest du Kenya, où 85 pour cent des 3 000 réfugiés, qui se sont inscrits pour le rapatriement d'ici la fin 2007, espèrent rentrer dans l'Etat de Jonglei. De plus, des milliers de personnes déplacées, qui ont indiqué être prêtes pour rentrer dans la région, seront également affectées par cette mesure.
Pendant ce temps, l'UNHCR et l'OIM continuent d'assister le rapatriement des réfugiés vers le Sud-Soudan, dans les régions de l'Est-Equatoria et du Nil Supérieur, où la sécurité est stable, ainsi que vers l'Etat du Nil Bleu. Ces réfugiés rentrent majoritairement d'Ouganda.
Depuis 2005, l'UNHCR a aidé plus de 70 000 réfugiés soudanais à rentrer vers le Sud-Soudan et les régions du Nil Bleu. 90 000 autres sont rentrés dans ces deux régions par leurs propres moyens.