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Sri Lanka : le Gouvernement assure que le HCR sera impliqué à l'avenir dans les retours de déplacés

Points de presse

Sri Lanka : le Gouvernement assure que le HCR sera impliqué à l'avenir dans les retours de déplacés

16 Mars 2007 Egalement disponible ici :

Aujourd'hui l'UNHCR a reçu à nouveau les assurances du Gouvernement sri-lankais selon lesquelles nous allons maintenant être impliqués pleinement dans les nouveaux mouvements de personnes déplacées, après des informations préoccupantes reçues hier faisant état d'un grand nombre de personnes forcé au retour par les autorités dans l'est du pays. Les informations reçues par l'UNHCR indiquaient que les personnes déplacées ont été renvoyées dans leurs régions d'origine à Vaharai et Trincomalee, malgré de sérieuses préoccupations sur la situation sécuritaire sur place.

Notre bureau à Colombo a fait part de notre préoccupation auprès du Gouvernement au sujet de ces retours qui auraient été forcés et ce matin notre représentation a été assurée que l'UNHCR serait pleinement impliqué à l'avenir dans le processus afin d'assurer que tous les retours se déroulent de façon volontaire et dans la sécurité.

Selon les rapports reçus hier par l'UNHCR, la présence des forces de police se serait intensifiée dans le district de Batticaloa, où plus de 152 000 personnes sont enregistrées comme déplacés internes, suite à plusieurs mouvements de population successifs lors des derniers mois. Selon ces informations, la présence de la police serait particulièrement forte autour des sites de déplacés, et dans au moins dix d'entre eux, un grand nombre de gens auraient reçu l'ordre de monter dans des bus. Selon un de ces rapports, dans un de ces sites, des femmes et des enfants auraient été obligés de monter à bord de bus, malgré leur supplique de ne pas partir alors que leurs maris étaient au travail et les enfants à l'école.

Ces incidents qui nous ont été signalés interviennent après les assurances répétées données par le gouvernement à l'UNHCR que les mouvements de retour seraient volontaires, et que l'agence pourrait suivre ce processus. Cependant, les informations indiquent que cela n'a pas été le cas et nous sommes par ailleurs inquiets après avoir eu connaissance de déclarations attribuées aux autorités locales, selon lesquelles toute assistance pourrait être interrompue si les déplacés internes restaient à Batticaloa et selon lesquelles le gouvernement ne pourrait pas assurer leur sécurité.

« Une fois encore, l'UNHCR demande que tous les mouvements de retour soient volontaires, sans pression ou contrainte excessive. Nous tenons aussi à rappeler à toutes les parties au conflit qu'elles doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l'homme, afin de protéger les civils et d'assurer leur sécurité.

Nombre de déplacés internes que l'agence a pu interroger jusqu'à aujourd'hui ont exprimé d'importantes réserves quant aux conditions de sécurité dans leurs régions d'origine, surtout à Trincomalee et dans des zones du district de Batticaloa.

L'UNHCR est persuadé que les déplacés internes n'ont pas assez d'informations pour décider d'un retour en connaissance de cause. L'agence prévoit de lancer une campagne d'information sur les droits des déplacés internes, selon les Principes directeurs relatifs au déplacement de personnes à l'intérieur de leur propre pays. Ces Principes incluent le droit d'être protégé contre le retour forcé vers tout endroit où la vie, la sécurité, la liberté et/ou la santé seraient en danger.

L'UNHCR travaille actuellement pour répondre aux énormes défis et aux besoins urgents des 152 000 déplacés internes à Batticaloa, ainsi que d'autres parties de la population déplacée ailleurs dans le pays.