Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Viet Nam : évaluation des conditions de vie des Montagnards, de retour du Cambodge

Points de presse

Viet Nam : évaluation des conditions de vie des Montagnards, de retour du Cambodge

29 Juillet 2005 Egalement disponible ici :

Le représentant régional de l'UNHCR basé en Thaïlande a prévu de visiter les montagnes centrales au Vietnam, en début de semaine prochaine pour évaluer les conditions des rapatriés Montagnards depuis le Cambodge, et aussi les rapatriés volontaires de retour un peu plus tôt cette année, et certains demandeurs d'asile rejetés, qui ont été refoulés le 20 juillet. Le représentant sera accompagné d'un membre du personnel local qui a déjà effectué cinq voyages dans la région pour veiller au bien-être des rapatriés volontaires et n'a rien trouvé d'inquiétant.

Nous sommes conscients des soucis de quelques groupes des droits de l'homme et des reportages dans les médias entourant le rapatriement volontaire des Montagnards, et les circonstances du refoulement de 94 demandeurs d'asile Montagnards rejetés le 20 juillet de Phnom Penh. Pour rappeler les termes du dossier, les personnes rapatriées le 20 juillet se sont toutes vu rejeter leurs demandes de statut de réfugié, après étude minutieuse, dont un droit d'appel. Pour l'UNHCR, ils n'étaient pas des réfugiés. En effet, à l'arrivée à la frontière vietnamienne, sept rapatriés ont reconnu être cambodgiens et ne voulaient pas aller au Vietnam. Ils ont été alors refoulés par les autorités cambodgiennes vers Phnom Penh. Bien que pénible, la reconduite des demandeurs rejetés est une procédure normale suivie dans le monde et ce n'est pas une violation du droit international. L'UNHCR n'a pas pris part à ce retour, car il s'agit de la responsabilité du gouvernement, mais cinq membres de l'équipe de l'UNHCR ont surveillé avec attention le départ du Site 1 de Phnom Penh, intervenant à plusieurs occasions pour s'assurer que les Montagnards ne subissent aucune violence. Les autorités cambodgiennes ont été réceptives à nos interventions et nous sommes surs qu'ils ont réussi cette reconduite avec de justes mesures. Nous n'avons observé aucune personne battue, ni coups de pieds ni usage du bâton électrique pour choquer les gens. De même, nous n'avons vu aucun fusil AK-47 comme cela avait été dit. A un endroit, notre personnel a remarqué que certains policiers portaient des armes pour émeutes non meurtrières. A notre demande, les autorités ont immédiatement retiré les policiers portant les armes du personnel. Certains expulsés ont résisté physiquement à être déplacés, malgré les conseils de l'UNHCR selon lesquels ils devaient retourner au Vietnam et devaient coopérer avec les autorités. Nous avons ensuite mis en évidence que certains cas rejetés avaient été induits en erreur par d'autres sources leur ayant dit qu'ils pourraient ne pas retourner au Vietnam et qu'ils pourraient être réinstallés au Etats-Unis, ce qui a donné de faux espoirs aux expulsés.

Dans un autre cas, l'UNHCR et le gouvernement cambodgien ont prévu le départ aujourd'hui d'une mission conjointe pour la province de Ratanakiri où un groupe de 34 Montagnards serait caché dans la jungle.

Un total de 541 cas de Montagnards est actuellement en cours de traitement par l'UNHCR de Phnom Penh dont 487 sont reconnus réfugiés et parmi eux 42 qui ont refusé d'être réinstallés, 17 personnes dont les procédures sont en cours, 20 cas rejetés et 17 cas humanitaires. Les Etats-Unis nous ont fait savoir qu'ils s'intéressaient à ces cas humanitaires et rejetés.

Rappelons qu'un accord a été signé entre le Vietnam, le Cambodge et l'UNHCR à Hanoï, en janvier 2005 dans le but de trouver des solutions pour plus de 700 Montagnards demandeurs d'asile au Cambodge (il s'agit essentiellement de leur réinstallation dans un pays tiers ou de leur retour au Vietnam), tel que le Cambodge l'a dit, il ne souhaitait pas que les Montagnards demeurent dans son pays. En vertu de cet accord, le Vietnam a donné des garanties que les Montagnards de retour ne seraient pas punis, ne subiraient pas de discrimination et ne seraient pas persécutés. Jusqu'à présent, 398 réfugiés ont été proposés pour une réinstallation, notamment les 149 qui sont déjà partis (118 pour les Etats-Unis, 8 pour le Canada et 23 pour la Finlande). 43 personnes sont rentrées volontairement au Vietnam depuis le début de l'année.