Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Deux millions de personnes déracinées ont reçu des permis de séjour et ont pu reconstruire leur vie au cours des dix dernières années, selon une étude du HCR et de l'OCDE

Communiqués de presse

Deux millions de personnes déracinées ont reçu des permis de séjour et ont pu reconstruire leur vie au cours des dix dernières années, selon une étude du HCR et de l'OCDE

3 Juillet 2023 Egalement disponible ici :
Le regroupement familial en France

Après trois ans de séparation, Solange (à gauche), une réfugiée camerounaise vivant en France, retrouve sa fille Fabienne (à droite) à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle en 2021. 

GENÈVE – Un nouveau rapport publié aujourd'hui indique que plus de 2 millions de personnes déracinées du fait de situations de crise ou de conflits ont reçu des permis de séjour accordés par 37 pays de l'OCDE et par le Brésil entre 2010 et 2021.

Ces permis ont été une véritable planche de salut pour ces réfugiés. Ceux-ci leur ont permis de retrouver des membres de leurs familles, de poursuivre des études, de trouver du travail ou de bénéficier d'un parrainage.

La dernière édition de l'étude conjointe du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), intitulée « Safe Pathways for Refugees » (Des voies d’accès sûres pour les réfugiés), souligne les progrès réalisés dans l'octroi de permis de séjour aux réfugiés de sept pays spécifiques : l'Afghanistan, l'Érythrée, l'Iran, l'Iraq, la Somalie, la Syrie et le Vénézuéla.

La pandémie de COVID-19 ainsi que les restrictions de voyage et les fermetures de frontières qui en ont découlé ont logiquement entraîné une baisse du nombre de visas délivrés en 2020. Cependant, le rapport révèle que ce nombre a augmenté à nouveau en 2021, avec 160 000 permis accordés, dépassant de plus de 50% le nombre atteint dix ans plus tôt, en 2011.

« Nous saluons les efforts louables déployés par les gouvernements et tous les partenaires pour créer des voies d'accès supplémentaires en faveur des réfugiés, en allant au-delà des solutions traditionnelles de réinstallation », a déclaré Gillian Triggs, Haut Commissaire assistante du HCR en charge de la protection. « Ces filières ont permis aux réfugiés d'apporter leurs contributions positives au sein des communautés qui les ont accueillis. C'est grâce à de telles approches que nous pourrons construire des sociétés véritablement résilientes et inclusives. »

Les autorisations d'entrée accordées au titre du regroupement familial ont représenté une part importante - plus de 1,2 million, soit 64% - de l'ensemble des autorisations délivrées. Cela témoigne de l'importance accordée à la préservation des liens familiaux et à la garantie de leur sécurité et de leur bien-être. Les programmes de parrainage privés ont également joué un rôle crucial, des milliers de personnes en ayant bénéficié.

En 2021, l'Allemagne et le Canada ont fait figure de chefs de file en accordant des visas de travail, d'études ou familiaux aux réfugiés des sept pays pris en compte. Le Royaume-Uni, la Suède et les États-Unis ont également joué un rôle important, se classant parmi les cinq premiers pays en termes de délivrance de permis de séjour. Dans leur ensemble, les pays européens ont délivré 54% de tous les permis de séjour. Les pays du continent américain suivent de près avec 38%.

Les progrès accomplis n'ont toutefois pas été sans difficultés. Le rapport souligne en effet les obstacles qui empêchent les réfugiés d'accéder à ces permis de séjour, notamment l'absence de documents de voyage, les coûts administratifs élevés, les exigences strictes en matière de documents nécessaires, ainsi que le manque d'informations et d'assistance. Le HCR appelle à la suppression de ces obstacles pour permettre un accès équitable pour tous.

« Alors que nous continuons à assister à une augmentation du phénomène de déplacement forcé à l'échelle mondiale, il est impératif que nous travaillions ensemble pour élargir les voies d'accès sûres afin de venir en aide aux réfugiés. Le fait d'accroître l'accès aux opportunités offertes par les pays tiers permet de mieux protéger les personnes déracinées et d'alléger la charge qui pèse sur les pays d'accueil actuels », a déclaré Gillian Triggs.

À l'approche du Forum mondial sur les réfugiés de 2023 qui se tiendra en décembre, le HCR exhorte les gouvernements et les autres acteurs concernés à réaffirmer leur volonté d'élargir les voies d'accès sûres en faveur des réfugiés. Des mesures concrètes peuvent être prises pour accroître les opportunités offertes aux réfugiés dans des pays tiers en travaillant sur diverses voies d'accès complémentaires, qu'elles se basent sur les compétences des individus, ou qu'elles aient trait à la réunification des familles ou aux documents de voyage, par exemple.

« Ensemble, nous pouvons apporter une aide concrète et ouvrir de nouvelles voies de protection pour les personnes en quête de sécurité », a ajouté Gillian Triggs.

Note pour les journalistes

Il s'agit de la troisième édition du rapport « Safe Pathways for Refugees » (Des voies d'accès sûres pour les réfugiés). Cette publication résulte d'une initiative conjointe du HCR et de l'OCDE visant à combler les lacunes en matière d'information et à établir une base de données probantes sur les voies d'accès complémentaires. Le projet a débuté en 2018 et examine les informations statistiques entre 2010 et 2021. Le rapport semestriel compile des données provenant de 37 pays de l'OCDE et du Brésil. Il se concentre spécifiquement sur les parcours qui concernent le regroupement familial, les études et la mobilité professionnelle d'individus de sept nationalités (Afghanistan, Érythrée, Iran, Iraq, Syrie, Somalie et Venezuela). Des efforts sont en cours pour étendre l'analyse aux parrainages et aux admissions pour raisons humanitaires. Compte tenu de la nature changeante des besoins en matière d'asile et des tendances en matière de reconnaissance des réfugiés, ces nationalités ont été sélectionnées sur la base de plusieurs indicateurs et facteurs, tels que le fait que ces sept groupes représentent ensemble plus de la moitié des réfugiés reconnus dans le monde dans le cadre du mandat du HCR pour chacune des années couvertes par cette collecte de données (2010-2021), et qu'ils affichent également des taux élevés de reconnaissance dans les pays de l'OCDE et au Brésil, allant de 43 pour cent à 90 pour cent en 2021.

Contacts avec les médias