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Le HCR multiplie ses programmes sportifs en faveur des enfants réfugiés

Communiqués de presse

Le HCR multiplie ses programmes sportifs en faveur des enfants réfugiés

22 mai 2002

Genève, le 22 mai 2002

D'ici à la fin de l'année, le HCR doit étendre à 16 le nombre de pays dans lesquels des programmes sportifs existent pour les enfants vivant dans les camps de réfugiés. De nouveaux projets, financés par trois des principaux donateurs du HCR, seront développés en Asie et en Afrique.

Au cours des six dernières années, le HCR a collaboré avec Olympic Aid, le Comité International Olympique (CIO) et la Fédération Internationale de Volley-Ball, pour permettre à quelque 3,5 millions d'enfants réfugiés de bénéficier de programmes sportifs dans près de 1 000 camps et communautés de réfugiés en Afrique, en Asie, et en Europe de l'Est. Le HCR désire accroître le nombre de ses partenaires dans le domaine du sport afin de multiplier ses programmes en faveur des enfants réfugiés du monde entier.

« Nous ne devons pas oublier qu'il y a de nombreux enfants réfugiés qui n'ont jamais connu la simple joie d'un jeu ou le sentiment d'accomplissement qu'apporte le travail d'équipe », a déclaré le Haut Commissaire Ruud Lubbers lors d'un Forum organisé par Olympic Aid en marge des jeux olympiques d'hiver de Salt Lake City en février dernier. « Beaucoup ont tout simplement oublié comment être un enfant. Le jeu et l'esprit d'équipe peuvent contribuer à estomper leurs blessures affectives et restaurer un semblant de normalité dans l'environnement aliénant d'un camp de réfugiés. »

Près de 50 pour cent des quelque 20 millions de réfugiés, déplacés et autres groupes vulnérables dans le monde aujourd'hui sont des enfants. La plupart d'entre eux ont été victimes de diverses formes de violence. Le drame qu'ils ont vécu, qui les a forcés à l'exil, a souvent profondément ébranlé leur vie de famille et les structures de leurs communautés. L'organisation d'activités régulières leur offrant une forme de distraction et un certain équilibre est une étape vitale dans la reconstruction d'une société détruite et dans le processus de guérison.

Dans le cadre de la multiplication des programmes sportifs en faveur des réfugiés, Olympic Aid va mettre en place des projets dans des camps de réfugiés dans six nouveaux pays : au Pakistan, en Erythrée, en Guinée, en Zambie, en République démocratique du Congo et en Thaïlande. Olympic Aid est une association internationale regroupant des athlètes engagés dans la promotion du jeu et du sport comme un droit de tout enfant, en particulier des enfants réfugiés. L'association enverra des animateurs sportifs dans des sites choisis pendant une période pouvant aller jusqu'à trois ans. Les animateurs organiseront des activités sportives dans les camps et formeront également des jeunes et des adultes afin qu'ils puissent eux-mêmes prendre en main l'organisation des activités sportives.

Des projets similaires, parrainés par Olympic Aid et le Comité International Olympique (CIO) sont en cours dans dix pays en Asie, en Afrique et en Europe de l'Est : le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Tanzanie, l'Ouganda, l'Angola, le Népal, le Timor oriental, le Kenya et le Tadjikistan. Le CIO a prévu d'élargir ces programmes dans cinq des pays où ils existent déjà, en préparant des terrains de sports dans les camps de réfugiés, en achetant des équipements sportifs et en employant des sportifs nationaux pour entraîner les jeunes réfugiés.

Les capacités financières limitées du HCR l'obligent à dédier l'essentiel de ses ressources aux programmes vitaux. L'organisation se trouve par conséquent dans l'impossibilité de financer ce type de programme sportif. Les programmes en cours sont entièrement parrainés par des donateurs spécifiques et toute expansion de ces programmes repose sur ces donateurs. Pour poursuivre le développement d'activités sportives dans les camps de réfugiés, le HCR aimerait établir de nouveaux partenariats avec des donateurs intéressés par le domaine du sport.

Depuis 1996, la Fédération Internationale de Volley-Ball parraine chaque année des activités sportives dans au moins deux camps de réfugiés gérés par le HCR. La Fédération a envoyé des centaines de ballons et de filets de volley-ball dans divers camps et a rétribué des joueurs nationaux pour entraîner les réfugiés. Ces projets devraient se poursuivre dans les années qui viennent.

Il y a quelque temps, une réfugiée soudanaise, responsable d'un programme de volley-ball pour des fillettes réfugiées au camp de Kakuma, au Kenya, disait à une délégation du CIO qui visitait le camp : « Ne pensez pas bien faire en envoyant du matériel de couture, de tricot ou de confection de paniers pour les fillettes. Lorsqu'elles sont assises, tranquillement, à tricoter, elles ressassent toutes les horreurs qu'elles ont vécues. Ce dont elles ont vraiment besoin, ce n'est pas de couture, c'est d'une thérapie, dans la joie, que seuls peuvent apporter les sports collectifs et le jeu. C'est cela qui les ramène à la normalité. Qui les aide à oublier. A refermer leurs plaies. Ne laissez pas ces fillettes tomber dans l'oubli. »