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Le HCR soutient la creation d'un Tribunal Pénal International : « sans justice il ne peut y avoir ni paix ni réconciliation »

Communiqués de presse

Le HCR soutient la creation d'un Tribunal Pénal International : « sans justice il ne peut y avoir ni paix ni réconciliation »

16 juin 1998

Le HCR a déclaré aujourd'hui que la mise en place d'un Tribunal pénal international indépendant avec une large compétence, pourrait aider à prévenir les crimes contre l'humanité ainsi que les flux de réfugiés.

« Il faut impérativement que justice soit faite », a affirmé à Rome le Haut Commissaire assistant, Søren Jessen-Petersen, devant la Conférence diplomatique des plénipoteniaires à propos de l'établissement d'un tribunal pénal international.

« Pendant que nous débattons ici, les victimes des atrocités commises par les rebelles au Sierra Leone revivent les cauchemars du Cambodge, de l'ex-Yougoslavie et du Rwanda, » a dit M. Jessen-Petersen.

Dans un monde qui compte plus de guerres civiles que de conflits entre Etats, le statut du Tribunal doit couvrir les actes criminels commis au cours de conflits civils.

« La communauté internationale doit envoyer le signal que les crimes commis dans le contexte d'une guerre civile sont tout aussi odieux que ceux commis lors de conflits internationaux ».

La justice pénale, a-t-il ajouté, peut jouer un rôle déterminant dans l'entreprise de réconciliation et de construction de la paix - pierre angulaire du travail du HCR dans les pays où les réfugiés rentrent à la fin des conflits. « Pour beaucoup de victimes, il ne peut y avoir de pardon et de réconciliation sans justice », a-t-il déclaré.

M. Jessen-Petersen a précisé qu'au cours des dernières années, le HCR avait été témoin de nombreuses situations où des civils avaient été victimes de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité.

Le HCR souhaite tout particulièrement que le Statut du Tribunal englobe les attaques contre des populations civiles, le blocage de l'aide humanitaire, les déplacements forcés de populations et l'utilisation des mines antipersonnelles, ainsi que les crimes commis à l'encontre du personnel en charge de l'aide humanitaire.