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Le point sur la situation humanitaire en Afghanistan n° 54

Le point sur la situation humanitaire en Afghanistan n° 54

21 février 2002

Le 21 février 2002

En bref :

  • Le HCR répond aux besoins humanitaires dans le sud de l'Afghanistan

Mobilisation de l'aide humanitaire pour juguler l'exode d'Afghans en provenance du sud du pays

Afin de diminuer l'ampleur du dernier afflux d'Afghans en provenance du sud de l'Afghanistan, le HCR a commencé mercredi à préparer l'acheminement de biens de secours stockés dans son entrepôt de Peshawar, situé dans le nord-ouest du Pakistan, pour les déplacés afghans se trouvant dans la province de Kandahar, au sud de l'Afghanistan.

Le HCR envisage d'envoyer suffisamment d'aide pour près de 25 000 personnes, soit 5 000 familles, dans le sud de l'Afghanistan, pour permettre à ses équipes sur place à Kandahar et à Spin Boldak de distribuer une aide d'urgence en vue de limiter l'étendue de ce nouvel exode.

Plusieurs centaines d'Afghans, en quête d'aide et de sécurité, arrivent chaque jour au poste frontière de Chaman, au Pakistan, après avoir traversé pendant des semaines des régions ravagées par la guerre et la sécheresse.

Dans un premier temps, le HCR envoie de Peshawar à destination de Quetta, 23 000 couvertures, 13 000 édredons, 5 000 tentes, 3 000 réchauds et 2 000 sets de cuisine qui seront par la suite acheminés de l'autre côté de la frontière dans le courant de la semaine prochaine, après les fêtes de l'Aïd. Le Comité international de la Croix-Rouge a fait don de 1 000 tentes au HCR pour les réfugiés arrivant à Chaman.

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a terminé aujourd'hui sa distribution de nourriture à Spin Boldak, où des milliers d'Afghans sont rassemblés dans cinq camps de fortune. Les agences humanitaires espèrent que cette dernière distribution d'aide permettra de limiter le nombre d'Afghans qui cherchent à gagner les camps de réfugiés au Pakistan, déjà surpeuplés.

En dépit des efforts quotidiens du HCR pour enregistrer les nouveaux arrivants dans son camp de transit de Killi Faïzo, entre 15 000 et 20 000 Afghans fuyant la sécheresse, le manque de nourriture et les tensions ethniques, campent toujours, par des températures en dessous de zéro, dans des abris de fortune, juste en dehors de Killi Faïzo.

Certains des Afghans de Chaman, dont beaucoup ont attendu des semaines avant d'être admis dans le camp de Killi Faïzo, sont des Pachtouns fuyant des violations de droits de l'homme. D'autres sont des nomades Kutchis qui face à l'aide insuffisante dans le camp pour déplacés de Spin Boldak, auraient décidé de traverser la frontière pour gagner les nouveaux camps du HCR.

Une fois enregistrés à Killi Faïzo, les nouveaux arrivants seront relogés dans les nouveaux camps du HCR, situés plus à l'intérieur du territoire pakistanais. Le HCR transfère chaque jour, de la frontière à ces nouveaux camps, jusqu'à 2 000 Afghans arrivés récemment. Le dernier exode a fait grimper le nombre de réfugiés afghans au Pakistan qui en accueille déjà plus de deux millions.

Le HCR gère dix nouveaux camps de réfugiés dans la Province du Baloutchistan, au Pakistan, qui abritent quelque 150 000 nouveaux arrivants. Mais ce chiffre va considérablement augmenter en raison des plus de 15 000 personnes qui attendent à l'extérieur du camp de transit de Killi Faïzo et du nombre encore plus important d'Afghans qui se dirigeraient vers le sud en provenance de Kandahar.

Selon le HCR, il faut accroître la distribution d'aide en vue de juguler ce dernier exode. Mais l'insécurité qui règne, tant pour les agences humanitaires que pour la population locale, demeure problématique dans plusieurs parties d'Afghanistan. La communauté internationale doit tout mettre en oeuvre pour soutenir le gouvernement intérimaire de Kaboul dans sa lutte contre la violence et le banditisme.