Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

L'Europe et l'Afrique s'engagent à respecter les droits des migrants et des réfugiés

Articles et reportages

L'Europe et l'Afrique s'engagent à respecter les droits des migrants et des réfugiés

Plus de 50 pays européens et africains qui participaient à une conférence ministérielle sur la migration et le développement au Maroc ont convenu de collaborer pour gérer les flux migratoires et se sont engagés à respecter les droits et la dignité des migrants et des réfugiés.
12 Juillet 2006 Egalement disponible ici :
Ce bâtiment des gardes-côtes italiens est de retour au port après avoir intercepté un bateau transportant des demandeurs d'asile et des immigrants africains. Les pays européens et africains ont accepté de coopérer étroitement pour gérer ces flux migratoires.

GENEVE, 12 juillet (UNHCR) - Plus de 50 pays européens et africains qui participaient à une Conférence ministérielle sur la migration et le développement au Maroc ont convenu de collaborer pour gérer les flux migratoires et se sont engagés à respecter les droits et la dignité des migrants et des réfugiés.

Dans leur déclaration finale adoptée mardi dans la capitale marocaine Rabat, les ministres des 57 pays se sont mis d'accord pour créer et développer un partenariat étroit entre eux et gérer le flux de migrations irrégulières issues d'Afrique sub-saharienne en direction de l'Europe « de façon optimale et dans un esprit de responsabilité partagée. »

Européens et africains se sont engagés à « travailler de façon conjointe suivant une approche globale, équilibrée, pragmatique et opérationnelle, dans le respect des droits fondamentaux et de la dignité des migrants et des réfugiés, sur le phénomène des routes migratoires qui touche nos peuples ».

La déclaration de Rabat reconnaît, en outre, « la nécessité de fournir une protection internationale adéquate conformément aux obligations internationales des pays partenaires. » Elle invite les organisations internationales, y compris l'UNHCR, à jouer un rôle dans le suivi et la mise en oeuvre des diverses actions décidées. La Suède a annoncé lors de la conférence qu'elle fournirait des fonds pour soutenir le plan d'action en 10 points établis par l'UNHCR.

La déclaration finale a aussi précisé que ce partenariat était fondé sur la conviction que la gestion de la migration entre les deux continents doit s'accompagner d'un engagement pour lutter contre la pauvreté et pour promouvoir le développement.

Durant la conférence lundi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres a dévoilé un plan en 10 points déterminant les secteurs principaux dans lesquels une action globale est requise pour répondre aux problèmes des flux migratoires mixtes et irréguliers, tout en protégeant les droits des réfugiés et des migrants.

« Notre Plan d'Action montre comment le mandat, les compétences et les ressources du Haut Commissariat pourraient aider les Etats à résoudre ce problème de façon efficace et équitable », a-t-il indiqué.

Le plan en appelle à une coopération judiciaire et policière contre la traite d'êtres humains et les réseaux criminels qui opèrent sur les itinéraires d'immigration irrégulière. Les forces maritimes, aériennes et terrestres devraient aussi travailler ensemble pour identifier les routes utilisées par les migrants.

La conférence a été organisée suite à l'augmentation du nombre d'Africains arrivant dans des pays comme l'Italie et l'Espagne et qui traversent souvent la haute mer dans des bateaux de fortune. Les signataires de la déclaration de Rabat se rencontreront à nouveau d'ici quatre ans pour analyser les progrès réalisés dans la mise en oeuvre de ce plan d'action.

Les réfugiés et les demandeurs d'asile ne représentent qu'une petite proportion des quelque 200 millions de personnes en mouvement dans le monde aujourd'hui. Cependant, dans de nombreux cas, les réfugiés voyagent avec les migrants dans le cadre de flux migratoires mixtes.

Ces mouvements sont fréquemment qualifiés d'« irréguliers » car les personnes qui se déplacent ne disposent généralement pas des documents nécessaires et que des trafiquants d'êtres humains sont souvent impliqués.