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Dans un contexte de déplacement croissant, les réfugiés ont besoin d'un soutien renforcé en matière de santé mentale

Communiqués de presse

Dans un contexte de déplacement croissant, les réfugiés ont besoin d'un soutien renforcé en matière de santé mentale

14 Octobre 2022 Egalement disponible ici :
Une réfugiée sud-soudanaise évalue son humeur sur une échelle imagée lors d'une séance de soutien psychosocial dans l'installation de Bidibidi en Ouganda.

Genève - Les réfugiés font preuve d'une grande résilience face aux circonstances qui bouleversent leur vie, mais ils ont besoin d'un soutien accru en termes de services de santé mentale, selon le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Selon les derniers chiffres publiés cette semaine, le HCR a proposé des services de santé mentale et de soutien psychosocial à plus de 472 000 réfugiés, demandeurs d'asile ainsi qu'à leurs familles ou leurs aidants au cours du premier semestre 2022.

Bien que des progrès aient été réalisés pour faciliter l'accès au soutien psychosocial, le HCR craint que la détérioration des perspectives socio-économiques et l'insécurité alimentaire croissante dans de nombreux pays d'accueil de réfugiés n'aggravent les pressions existantes pour ces derniers.

« La meilleure façon d'améliorer la santé mentale des réfugiés est de trouver des solutions durables aux crises qu'ils fuient », a déclaré Sajjad Malik, directeur de la Division de la résilience et des solutions. « Nous savons que l'expérience du déplacement fait payer un lourd tribut au bien-être émotionnel et social et c'est le droit de tout réfugié de pouvoir accéder à des soins et à un soutien appropriés. »

Les réfugiés sont exposés au stress à chaque étape de leur déplacement forcé. Au nombre des facteurs de stress figurent la séparation des familles, la xénophobie, le manque de moyens de subsistance, les périples dangereux et l'exposition aux conflits et aux persécutions. Une enquête récente menée par le HCR et la Banque mondiale en Ouganda a révélé que les taux de dépression chez les réfugiés étaient nettement plus élevés que chez les personnes vivant au sein des communautés d'accueil.

Aujourd'hui, le Comité exécutif du HCR a adopté une conclusion reconnaissant le courage des personnes déracinées et appelant à une plus grande mise à disposition de services de santé mentale et de soutien psychosocial en faveur des réfugiés et autres personnes déplacées et apatrides, y compris l'accès aux services de santé et aux services sociaux nationaux.

En 2021, 1683 membres du personnel de santé primaire travaillant auprès des réfugiés ont été formés à l'identification et à la gestion des problèmes de santé mentale à travers 19 pays. 

S'exprimant sur cette conclusion, qui intervient quelques jours après la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale, lundi, Sajjad Malik s'est dit encouragé par l'engagement des États à donner une place prioritaire à la santé mentale et au soutien psychosocial dans la réponse internationale aux situations de déplacement forcé.

« Pour s'assurer que les réfugiés soient bien pris en charge, il faut notamment veiller à la santé mentale du personnel humanitaire », a-t-il ajouté. « La priorité est d'améliorer le soutien à la santé mentale des réfugiés, mais nous devons également veiller à ce que les humanitaires soient dans les meilleures conditions possibles pour servir les personnes qui ont le plus besoin de nous », a déclaré Sajjad Malik.

La conclusion du Comité exécutif souligne également la nécessité d'inclure la santé mentale et le soutien psychosocial dans la planification de la réponse aux situations de réfugiés et encourage les États à intégrer les réfugiés et les autres personnes déplacées dans les services nationaux et les systèmes de soins existants. Son adoption témoigne de la reconnaissance par les Etats, dans différentes régions et divers contextes, de l'importance que revêtent la santé mentale et le soutien psychosocial pour les personnes déracinées et apatrides à travers le monde.

Le Comité exécutif du HCR est un organe subsidiaire de l'Assemblée générale des Nations Unies, composé de 107 États membres, qui conseille le Haut Commissaire sur les questions de protection internationale et approuve le budget de l'organisation.

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