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La communauté internationale ne mesure pas l'ampleur de la situation d'urgence au Pakistan, selon le HCR

Points de presse

La communauté internationale ne mesure pas l'ampleur de la situation d'urgence au Pakistan, selon le HCR

17 août 2010

La situation d'urgence au Pakistan continue à se détériorer, alors que des rivières gonflées par de fortes pluies de mousson sortent de leurs lits plus au sud, inondant de nouvelles zones et provoquant d'autres déplacements massifs. Les besoins urgents dépassent actuellement la capacité de réponse des agences et des autorités. Globalement, nous estimons que la communauté internationale n'a pas encore pleinement mesuré l'ampleur de la situation d'urgence

Au Baloutchistan où le HCR coordonne les efforts d'aide humanitaire, le nombre des victimes des inondations a doublé ce week-end avec des personnes ayant fui Jacobadad dans la province de Sindh vers les districts de Sibi, Nasirabad et Quetta. Le Baloutchistan est l'une des provinces les plus isolées et les plus pauvres au Pakistan. Il a été frappé en premier par les inondations le 22 juillet. Cette province lutte désormais pour répondre aux besoins de plus d'un demi-million de déplacés.

Aujourd'hui, le HCR achemine vers Quetta via un pont aérien à bord de deux avions cargo Hercule C-130 un nouveau chargement de 32 tonnes comprenant des bâches de toile goudronnée, du savon et des moustiquaires. Hier 64 tonnes de tentes, de bâches en plastique et d'autres biens de secours ont été transportées via quatre vols depuis notre entrepôt de Peshawar. Les biens de secours visent à aider à couvrir, dans la province, les besoins des sinistrés en nombre croissant qui campent actuellement au bord des routes ou qui ont trouvé abri dans des écoles, des stades ou d'autres bâtiments publics.

Le HCR doit surmonter des défis logistiques pour acheminer de l'aide suffisamment rapidement afin de répondre à la crise qui s'amplifie. Au Baloutchistan, par exemple, les populations ont besoin de tout – des abris, des vivres, de l'eau potable, des soins de santé et des articles d'hygiène. Nos stocks s'amenuisent. Nous avons besoin d'intensifier le pont aérien et de recevoir un financement conséquent.

Ailleurs, le niveau d'eau a baissé dans certaines régions de la province du nord-ouest de Khyber Pakhtunkwa, révélant l'ampleur de la dévastation mais donnant aussi au HCR un meilleur accès aux communautés pour fournir une aide ainsi qu'évaluer leurs besoins immédiats et à plus long terme. Le HCR dispose désormais de trois plateformes opérationnelles pour la distribution de matériel d'abri dans les districts de Charsadda, Peshawar et Nowshera. L'organisation a par ailleurs accru les équipes d'évaluation et de suivi dans les villages affectés qu'ils soient pakistanais ou que ce soit des installations où vivent des réfugiés afghans pour assurer que l'aide atteigne les personnes les plus affectées. Nous avons envoyé du personnel supplémentaire en charge de la protection pour identifier les personnes les plus vulnérables, par exemple les familles dirigées par des femmes, les personnes âgées ou d'autres personnes ayant des besoins spécifiques.

Parallèlement, depuis le début du ramadan la semaine dernière, le HCR dans la province de Khyber Pakhtunkwa a observé que davantage de personnes rentrent dans leurs maisons endommagées, éliminant les débris et triant les meubles ou les affaires qui peuvent encore être sauvées de la boue.

Des membres du personnel technique du HCR se trouvent également sur le terrain pour évaluer les dommages sur les maisons et le meilleur moyen de fournir des hébergements de transition pour aider les personnes qui peuvent rentrer. Les toutes dernières estimations font état de quelque 893 000 maisons détruites ou sévèrement endommagées, ce qui signifie que l'hébergement devrait demeurer l'une des priorités dans cette situation d'urgence pour les mois à venir.