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António Guterres, Haut Commissaire du HCR, remercie l'Union européenne pour son aide, lors d'une visite dans un camp de réfugiés burundais

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António Guterres, Haut Commissaire du HCR, remercie l'Union européenne pour son aide, lors d'une visite dans un camp de réfugiés burundais

Le Haut Commissaire António Guterres et son homologue européen, Louis Michel, ont visité en Tanzanie un camp hébergeant des réfugiés burundais. António Guterres a indiqué aux réfugiés que le HCR ne pourrait pas les aider sans le soutien de l'Union européenne.
15 juin 2006 Egalement disponible ici :
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres (au centre) et le Commissaire européen en charge du Développement et de l'Aide humanitaire Louis Michel (à droite) dans le camp de réfugiés de Mtabila à l'ouest de la Tanzanie jeudi.

KASULU, Tanzanie, 15 juin (UNHCR) - Le Haut Commissaire António Guterres a chaleureusement remercié la Commission européenne pour son aide vitale, avant d'assister au départ d'un convoi de rapatriement de réfugiés burundais avec son homologue européen.

Lors de leur visite au camp de Mtabila avec le Commissaire européen en charge du Développement et de l'Aide humanitaire Louis Michel, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré lors d'un rassemblement avec des réfugiés burundais que « sans son aide, nous ne pourrions rien faire. »

« Nous ne pourrions vous aider sans le financement et le soutien de l'Union européenne (UE) », a ajouté António Guterres, au cours de sa première mission effectuée avec Louis Michel.

António Guterres a demandé à Louis Michel de l'accompagner en Tanzanie, le pays qui héberge le plus grand nombre de réfugiés en Afrique, pour lui montrer comment l'UNHCR utilise l'aide humanitaire reçue de la Communauté européenne. Depuis 1998, l'Union européenne a contribué à hauteur de plus de 210 millions d'euros aux programmes d'assistance aux réfugiés en Tanzanie.

Au camp de Mtabila près de la ville de Kasulu, les deux commissaires ont rencontré des familles burundaises au moment de leur départ vers leur pays d'origine avec le convoi de rapatriement de l'UNHCR. Ils ont assisté au départ du convoi d'un bus et de quatre camions, transportant 136 Burundais de l'autre côté de la frontière à Makamba. Dans le camp, ils se sont aussi rendus dans l'unité pédiatrique de l'hôpital financé par l'Union européenne.

Un représentant de réfugiés a indiqué à Louis Michel et António Guterres que de nombreux autres réfugiés souhaiteraient rentrer dans leur pays d'origine après la signature de l'accord de paix samedi dernier, entre le Gouvernement burundais et le dernier groupe rebelle du pays, les FNL ou Forces nationales de libération. Les réfugiés ont demandé à l'UNHCR de faire davantage pour mettre en place des conditions favorables et leur permettre de commencer une nouvelle vie dans leur patrie.

António Guterres a répondu aux réfugiés, « il est vrai que nous avons des difficultés financières et que nous ne pouvons vous donner tout ce dont vous avez besoin ». Mais il a ajouté que l'UNHCR travaillerait étroitement avec les donateurs, comme l'Union européenne « pour créer des conditions vous permettant de rentrer chez vous aussi rapidement que possible. »

António Guterres et Louis Michel se sont ensuite rendus dans la ville tanzanienne de Kigoma pour assister sur le Lac Tanganyika au départ d'un bateau transportant des réfugiés congolais, de retour vers la République démocratique du Congo.

Ils vont ensuite partir vers le Burundi vendredi et achever leur mission commune en Afrique à Nairobi samedi. Ils se rendent dans ces deux pays pour discuter d'aide humanitaire, et particulièrement de la question des réfugiés. Ils veulent aussi souligner le besoin d'impliquer durablement la communauté internationale dans l'aide aux pays sortant d'un conflit.

Ils rencontreront les présidents des deux pays, des ministres et des personnes habitant dans des camps de réfugiés et des centres de transit. La Tanzanie abrite environ 350 000 réfugiés, alors que quelque 120 000 personnes sont déplacées au sein du Burundi, qui accueille aussi 30 000 réfugiés congolais.

L'Europe a financé à hauteur de 11,5 millions d'euros les programmes d'aide en Tanzanie cette année. Cette somme sera utilisée pour continuer à répondre aux besoins essentiels des réfugiés et pour aider à leur rapatriement. Au Burundi, l'aide de 17 millions d'euros est destinée à des actions immédiates pour la survie et au soutien des groupes les plus vulnérables dans les communautés, ainsi que pour la réintégration des personnes de retour après un déplacement forcé. Les secteurs les plus concernés sont les soins de santé, l'alimentation et les équipements sanitaires.

La mission d'António Guterres et de Louis Michel se déroule dans le cadre d'un partenariat solide entre l'UNHCR et la Commission européenne - le corps exécutif de l'Union européenne - pour aider et protéger les réfugiés. Ces deux dernières années, la commission a indiqué avoir financé à hauteur de 59 millions d'euros les personnes les plus vulnérables, principalement des réfugiés, des personnes déplacées, des rapatriés et les communautés hôtes en Tanzanie et au Burundi.

Pour aider et protéger environ 20,8 millions de personnes déracinées aujourd'hui dans le monde, la Commission européenne et l'UNHCR ont signé un accord de partenariat stratégique en février 2005. Le département en charge du Développement et de l'Aide humanitaire de la Commission européenne a travaillé étroitement avec l'UNHCR depuis 2002, et a financé les activités de l'UNHCR à hauteur de 134 millions d'euros entre 2003 et 2005.

António Guterres quittera Nairobi pour Abidjan en Côte d'Ivoire dimanche et rencontrera différents représentants du gouvernement lundi, avant de se rendre au Libéria lundi soir. Pour la Journée mondiale du réfugié le 20 juin, le Haut Commissaire sera présent dans la région située à la frontière entre le Libéria et la Sierra Leone pour rencontrer des rapatriés, des déplacés ainsi que des communautés locales.

Par Kitty McKinsey à Kasulu, en Tanzanie