Arrivée des réfugiés ouzbeks en Roumanie
Arrivée des réfugiés ouzbeks en Roumanie
GENEVE, 29 juillet (UNHCR) - Plus de 400 réfugiés ouzbeks sont arrivés en Roumanie par avion depuis le Kirghizistan, où les négociations continuent entre l'agence des Nations Unies pour les réfugiés et les autorités kirghizes quant au sort des 15 autres réfugiés ouzbeks encore en détention.
Un total de 439 réfugiés ouzbeks est arrivé, depuis la capitale kirghize Bichkek, à Timisoara dans l'ouest de la Roumanie, vendredi matin, par un vol spécialement affrété d'une durée de 7 heures. Ils étaient accompagnés par des employés de l'UNHCR et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ce groupe comprenait 425 réfugiés transférés auparavant par avion depuis le camp de Sasik dans l'ouest du Kirghizistan vers Bichkek ces deux derniers jours, ainsi que 14 autres depuis la ville kirghize d'Osh près de la frontière, tout juste libérés de détention jeudi soir.
« C'était impressionnant de lire la joie sur les visages de ceux tout juste libérés de prison, lors des retrouvailles avec leur famille qu'il n'avait pas vue depuis mai dernier, » a rapporté le délégué de l'UNHCR au Kirghizistan, Carlos Zaccagnini.
Un réfugié ouzbek transféré auparavant depuis le camp de Sasik a dit à la dernière minute qu'il ne souhaitait pas aller en Roumanie et qu'il désirait rentrer en Ouzbékistan. Il se trouve toujours au Kirghizistan.
Les 439 réfugiés ouzbeks ont semblé heureux et soulagés à leur arrivée en Roumanie. Quelques-uns ont fait de la main le V de la victoire, à l'adresse de la foule rassemblée pour les accueillir. Les réfugiés se trouvent maintenant dans un centre de réception à Timisoara dépendant du Bureau national roumain pour les réfugiés.
La décision de lancer ce transfert humanitaire a été prise après plusieurs semaines d'intenses pressions, pendant lesquelles quelques réfugiés et demandeurs d'asile ont été mis sous les verrous et quatre, expulsés de force en Ouzbékistan.
« Pendant cette opération lourde et compliquée, l'UNHCR a reçu un soutien important de la part des autorités kirghizes, particulièrement du Ministre des Affaires étrangères, du gouvernement roumain, du gouvernement américain et d'autres gouvernements, de l'Union européenne, de l'OSCE, des agences des Nations Unies, de l'OIM et de la communauté internationale », a dit vendredi Jennifer Pagonis, porte-parole de l'UNHCR, à Genève.
Jennifer Pagonis a ajouté que l'UNHCR reste toujours très préoccupé par le sort des 15 Ouzbeks encore détenus à Osh, dans l'ouest du Kirghizistan. « Nous sommes en cours de négociation avec les autorités kirghizes pour leur libération. 11 de ces Ouzbeks ont déjà été acceptés pour une réinstallation. »
Elle a enfin conclu : « Nous avons encore insisté auprès des autorités kirghizes pour que ces Ouzbeks détenus ne soient pas renvoyés contre leur gré vers l'Ouzbékistan, ce qui serait contraire à la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés et également à la législation nationale kirghize. Les autorités ont néanmoins assuré l'UNHCR que ces 15 personnes ne seront pas expulsées de force vers l'Ouzbékistan et qu'elles resteront au Kirghizistan lors des procédures ultérieures. »