Début des consultations annuelles du HCR avec ses partenaires non gouvernementaux
Début des consultations annuelles du HCR avec ses partenaires non gouvernementaux
GENEVE, 25 juin (UNHCR) - Les consultations annuelles de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés avec ses partenaires non gouvernementaux ont débuté mercredi avec un appel de la Reine Noor de Jordanie pour un soutien international accru envers les programmes d'aide en faveur des réfugiés iraquiens de l'UNHCR et des autres organismes. Elle a également vivement recommandé aux pays de réinstallation d'accueillir plus de réfugiés iraquiens.
La Reine Noor et sa Fondation Noor Al Hussein faisaient partie des quelque 350 participants représentant plus de 200 organisations du monde entier à participer à ces consultations annuelles UNHCR - ONG (organisations non gouvernementales) qui ont lieu sur trois jours. On comptait plus d'ONG nationales que par le passé, ce qui montre à quel point ces dernières sont essentielles pour le travail de l'UNHCR sur le terrain.
Citant la « terrible pandémie » des déplacements forcés humains, la Reine Noor a mis l'accent sur la crise des réfugiés iraquiens et sur la menace qu'elle représentait pour la région. « Le Moyen-Orient est particulièrement vulnérable car les tensions actuelles sont encore renforcées par un déplacement d'une telle ampleur », a-t-elle déclaré, en ajoutant qu'un Iraquien sur cinq avait été déplacé du fait du conflit dans son pays.
La Reine a affirmé que la Syrie et la Jordanie s'efforçaient de faire face à l'afflux de centaines de milliers de réfugiés, en précisant que la population de son pays avait augmenté de 10 %. Dans le même temps, seule une infime proportion d'Iraquiens a été accueillie par les pays industrialisés.
« Nous devons aider le Gouvernement iraquien à créer un environnement sûr qui permettra à ses citoyens de rentrer volontairement chez eux dès que possible », a-t-elle souligné, tout en recommandant vivement aux pays de réinstallation d'« augmenter considérablement les offres de réinstallation ».
La Reine Noor, tout en faisant remarquer que l'UNHCR avait eu des difficultés pour récolter des fonds pour son programme Iraq, a déclaré que l'ampleur et la durée de l'urgence en Iraq « exigeaient un renforcement de l'engagement international à soutenir le travail vital d'aide réalisé par l'UNHCR, ses partenaires non gouvernementaux et d'autres organisations ».
Pour sa part, le Haut Commissaire adjoint pour les réfugiés L. Craig Johnstone a insisté sur l'importance du partenariat de l'UNHCR avec les ONG. « Nous avons besoin de partenaires, sinon nous échouerons en tant qu'organisation », a-t-il dit aux participants lors de la séance d'ouverture.
L. Craig Johnstone a ensuite évoqué le processus de réforme en cours au sein de l'UNHCR, qui vise à réduire les dépenses en consacrant davantage de ressources sur le terrain et en améliorant l'efficacité de l'organisation.
Il a indiqué que ces réformes - « nous sommes à mi-parcours environ » - amélioreraient encore le lien avec les partenaires ONG. Elles impliquent davantage de prise de décision sur le terrain, une meilleure évaluation des besoins globaux et un ajustement des demandes budgétaires à des niveaux plus réalistes.
Les participants débattront d'un grand nombre de questions au cours de cette rencontre. Les questions à aborder incluent les droits de l'homme, les réfugiés urbains, le rétrécissement de l'espace humanitaire, le droit des réfugiés, l'éducation post-primaire pour les adolescents et les jeunes, les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, la protection des femmes et des enfants en danger et la surveillance des réfugiés, des demandeurs d'asile et des autres migrants en détention. Des sessions régionales seront également organisées.
Depuis près de vingt ans, les consultations annuelles rassemblent des responsables des ONG et de l'UNHCR pour passer en revue tous les aspects de leur partenariat au nom des personnes déracinées dans le monde.
Les ONG sont des partenaires essentiels pour l'UNHCR ; elles mettent en oeuvre des programmes en faveur des réfugiés et des déplacés internes dans certains endroits parmi les plus isolés et les plus difficiles dans le monde. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés travaille avec plus de 600 ONG à travers le monde.