Deux athlètes réfugiés olympiques participent aux Mondiaux d'athlétisme à Londres
LONDRES - Un an après que l'équipe olympique des athlètes réfugiés ait marqué l'histoire à Rio 2016, cinq athlètes réfugiés représentent des millions de réfugiés dans le monde entier, cette fois-ci aux Championnats mondiaux d'athlétisme à Londres.
Deux des cinq athlètes prenant part actuellement aux compétitions à Londres faisaient partie de l'équipe ayant marqué l'histoire à Rio 2016 en tant que première équipe d’athlètes réfugiés à participer aux Jeux olympiques.
Anjelina Lohalith, qui était à Rio, a participé à l’épreuve de séries du 1500 mètres le soir de l'ouverture des mondiaux de Londres. Déçue de ne pas s’être qualifiée pour les demi-finales, Anjelina explique toutefois qu’elle continuera, motivée par le simple fait de participer.
« Je n'abandonnerai pas. Je veux continuer à m'entrainer et je suis persuadée que je serai comme eux (les autres athlètes) », a-t-elle déclaré, après avoir couru le 1500m.
Certains membres de l'Equipe des réfugiés athlètes s’entraînent depuis trois ans, alors que d'autres n’ont eu que quelques mois d’entrainement. Déracinés dès leur plus jeune âge, ils ont aujourd’hui un avenir meilleur en perspective, loin des zones de conflit et des camps de réfugiés.
« Je cours au nom de tous les réfugiés dans le monde entier. »
L’un des coéquipiers d'Anjelina, Ahmed Bashir Farah, n'avait jamais participé à une compétition internationale. Il a couru dans les épreuves de série du 800m. Bien qu’il n’ait rejoint l'équipe qu’en mars dernier, Ahmed a réussi à suivre le rythme d’entrainement des autres athlètes. Il ne s’est pas qualifié pour les demi-finales, mais il espère que ce sera la première de nombreuses participations à des compétitions internationales.
Les cinq athlètes vivent et s'entraînent avec d'autres athlètes réfugiés en formation au Kenya, dans des installations et un foyer financés par la Fondation Tegla Loroupe pour la paix et soutenus par le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Dominic Lobalu, Rose Lokonyen - qui avait couru le 800m à Rio 2016 - et Kadar Omar, font également partie de l'équipe des athlètes réfugiés et ils participeront aux épreuves à Londres cette semaine.
Bien qu'ils soient concentrés sur la compétition, les athlètes savent aussi qu'ils ne sont pas seulement en compétition pour eux-mêmes.
« Je cours au nom de tous les réfugiés du monde entier », a déclaré Anjelina après sa course. « Il y a tant de monde derrière moi qui me soutient, qui regarde ma participation aux épreuves. Je leur donne beaucoup d'espoir. »