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Le chef du HCR loue la solidarité du Pape avec les réfugiés

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Le chef du HCR loue la solidarité du Pape avec les réfugiés

Alors que le pape François rentre de Grèce à Rome avec trois familles de réfugiés syriens, Filippo Grandi salue ce « puissant témoignage de solidarité ».
16 Avril 2016 Egalement disponible ici :
Le Pape François arrive dans un camp pour réfugiés à Moria, sur l'île grecque de Lesvos

LESBOS, Grèce, 16 avril (HCR) - L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés a salué aujourd'hui le témoignage de solidarité du Pape avec tous les réfugiés du monde pendant sa visite sur l'île grecque de Lesbos, au cours de laquelle il a aussi offert un foyer à trois familles syriennes.

Le pape François a quitté Lesbos samedi (16 avril) pour rentrer à Rome en compagnie de douze Syriens, trois femmes, trois hommes et six enfants âgés de quatre à quatorze ans. Deux des familles viennent de la capitale Damas et la troisième de la ville de Deir ez Zor.

Le Vatican prend à sa charge le déménagement du groupe sur Rome et veillera au logement de tous. Arrivés à Lesbos le 18 mars, ces réfugiés attendaient leur transfert vers un autre pays européen.

Ces familles syriennes sont arrivées quelques jours avant l'entrée en vigueur, le 20 mars, de l'accord entre l'Union européenne et la Turquie, accord visant à endiguer l'arrivée massive de réfugiés et de migrants en Grèce et au-delà en Europe.

« Ce geste du Pape est un puissant témoignage de solidarité. Il doit servir d'exemple aux gouvernements et aux sociétés de ce monde où la situation désespérée dans laquelle se trouve un nombre record de personnes déplacées de force se heurte trop souvent à des obstacles, au rejet et à la peur », a déclaré Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

Dans le monde entier, les guerres, les conflits et la persécution ont forcé environ 60 millions de personnes à fuir pour sauver leur vie. Jamais un tel nombre n'avait été atteint depuis la Seconde Guerre mondiale. Près de 20 millions d'entre elles sont des réfugiés et plus de la moitié des enfants.

Le conflit syrien, élément moteur de cette crise mondiale, a forcé plus de 4,8 millions de Syriens à devenir des réfugiés en fuyant vers les pays voisins. Plus encore sont partis chercher la sécurité dans des contrées plus éloignées.

Le Pape a rendu visite aux réfugiés et aux migrants du centre de Moria, à Lesbos. Il y a rencontré des enfants, des femmes et des hommes qui ont fui la guerre et les violations des droits de l'homme. Deux réfugiés au moins se sont effondrés en larmes alors qu'ils s'approchaient du souverain pontife pour obtenir sa bénédiction.

Accompagné pendant sa visite du patriarche oecuménique Bartholomée et de l'archevêque Hieronymos d'Athènes et de toute la Grèce, le pape François a appelé tous les dirigeants du monde à faire preuve de courage pour répondre à cette crise humanitaire massive et ses causes sous-jacentes. Il leur a également demandé d'assurer la protection des réfugiés qui fuient la guerre et la violence et de leur apporter des solutions durables.

Au moment de la plus grande crise humanitaire du monde, le HCR appelle depuis longtemps tous les pays à prendre en charge un plus grand nombre de réfugiés et à mettre en place des moyens sûrs et organisés pour que les Syriens puissent trouver la sécurité dans des pays tiers, y compris en Europe.

Le mois dernier, le HCR a organisé à Genève une conférence de haut niveau. Il y a lancé un appel aux gouvernements afin qu'ils mettent en place de nouvelles « voies » d'entrée légales dans leurs pays, comprenant notamment l'augmentation des réinstallations, du parrainage par des particuliers, du regroupement familial ou des visas de travail et d'études.

Le HCR table sur 480 000 places disponibles dans les années à venir, ce qui représente 10 % des réfugiés actuellement enregistrés dans les pays voisins de la Syrie. L'Agence lance également un appel aux gouvernements de l'UE pour qu'ils augmentent et accélèrent le transfert des réfugiés en Grèce vers d'autres pays de l'UE.

Jusqu'à présent, les pays membres de l'Union européenne n'ont garanti que 2 958 transferts alors que l'UE s'était engagée à transférer 66 400 personnes hors de Grèce. Seules 615 personnes ont été transférées vers des pays de l'Union dans le cadre du dispositif mis en place.

Boris Cheshirkov, Lesbos (Grèce)