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Le HCR célèbre l'achèvement de son programme de retour pour les milliers de déplacés du Libéria

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Le HCR célèbre l'achèvement de son programme de retour pour les milliers de déplacés du Libéria

Le HCR s'est joint au Vice-président du Libéria et aux anciens déplacés internes pour fêter l'achèvement du programme de retour dont ont bénéficié plus de 300 000 personnes ayant fui leurs maisons au cours de la guerre civile qui a ravagé ce pays pendant dix ans.
21 Avril 2006 Egalement disponible ici :
Le délégué de l'UNHCR, Mengesha Kebede, aide à démolir l'une des huttes encore sur pied au camp de Salala, marquant ainsi symboliquement la fin du déplacement de milliers de Libériens.

SALALA, COMTE DE BONG, Libéria, 21 avril (UNHCR) - Le Vice-président libérien Joseph N. Boakai, des représentants de l'UNHCR et des troupes bangladaises des forces de maintien de la paix des Nations Unies se sont joints à d'anciens déplacés et à des centaines d'autres invités pour fêter la réussite et la fin du processus de retour pour des milliers de Libériens qui avaient fui leur pays pendant la guerre civile.

Quatre cents invités étaient réunis sous une tente ouverte dans le camp de Salala, qui a accueilli jusqu'à 23 000 déplacés, afin de célébrer la fin de l'opération qui a permis à 314 095 Libériens de rentrer dans leurs foyers.

Dans son discours, le Vice-président libérien Joseph N. Boakai a remercié l'UNHCR pour son aide et son dévouement depuis le début de la crise en 2002 et a déclaré : « Ce jour est un grand jour pour nous ; il marque à la fois une fin et un nouveau début pour le Libéria. »

Nos compatriotes ont dû fuir leurs maisons en laissant presque tout derrière eux ; certains ont porté des bébés et des personnes âgées sur leur dos, marchant pendant des centaines de kilomètres pour rejoindre un endroit inconnu appelé camp de déplacés », a-t-il ajouté, avant de préciser que lui-même avait été contraint de fuir les combats. « J'ai juste eu le temps de prendre un sac et nous nous sommes enfuis », a-t-il expliqué.

C'est en novembre 2004 que l'UNHCR, qui se consacre normalement à la protection et à l'assistance des réfugiés ayant traversé une frontière internationale, a officiellement débuté ses activités en faveur des déplacés internes installés dans des camps au Libéria et vivant dans des conditions similaires à celles des réfugiés. Ce programme a pris fin le 31 mars de cette année.

Sur les 22 camps et les 13 sites de fortune pour déplacés internes, 22 ont déjà été fermés par le Gouvernement libérien.

Au camp de Salala, où la plupart des personnes cherchant un abri sont arrivées après avoir fui les combats en 2002 et 2003, presque toutes les huttes ont maintenant été démolies. Nombre d'anciens habitants des camps ont fait un long voyage pour être présents à la cérémonie. Pendant qu'ils attendaient les personnalités officielles invitées devant arriver de Monrovia, ils sont retournés sur les lieux où se situaient leurs huttes, se remémorant leurs anciens voisins et échangeant des nouvelles de leurs familles et de leurs amis.

Ceux qui sont maintenant rentrés chez eux ont reçu une assistance, incluant des kits de retour et des allocations de transport. La plupart des anciens résidents du camp sont rentrés dans les comtés de Lofa, Bong et Bomi au nord et à l'ouest du Libéria, quelques-unes des principales zones de retour de l'UNHCR.

Dans ces régions, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés est impliquée dans la mise en place de programmes communautaires et d'un large éventail d'activités de réintégration qui permettront aux anciens déplacés internes, aux rapatriés et à la population locale de redémarrer leur vie. Les écoles, les centres de santé et les points de distribution d'eau sont en cours de reconstruction. Des routes sont aussi en train d'être réhabilitées. Par ailleurs, la population est encouragée à s'inscrire à des programmes de formation professionnelle, d'agriculture et des projets générateurs de revenus. En 2005, plus de 1 000 projets destinés à renforcer l'autonomie communautaire ont ainsi été mis en place.

Toutefois de nombreux défis demeurent. « Le retour n'est que le début d'un long processus vers le rétablissement et la réintégration », explique Mengesha Kebede, délégué de l'UNHCR. « Les communautés ont un besoin croissant de services de base », dit-il, lançant un appel aux pays donateurs pour qu'ils continuent de donner à l'UNHCR les moyens de remplir son mandat. En décembre 2005, l'agence humanitaire a lancé un appel de fonds de 13,7 millions de dollars pour pouvoir poursuivre son travail en 2006. Pour le moment, elle a reçu 5,1 millions de dollars.

Afin de symboliser cette nouvelle étape dans l'histoire du pays, le Vice-président libérien Joseph N. Boakai, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général pour le Libéria, Jordan Ryan, ainsi que le délégué de l'UNHCR, Mengesha Kebede, ont marché jusqu'à l'une des huttes encore sur pied du camp de Salala et l'ont démolie à coups de pelle sous les applaudissements. « Nous détruisons cette hutte pour montrer au monde que le Libéria est prêt pour une vie nouvelle », a dit le Vice-Président. « Faisons en sorte qu'il n'y ait plus de guerre. »

Par Annette Rehrl, au camp de Salala, comté de Bong