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Le HCR lance un appel d'urgence pour les réfugiés soudanais au Tchad

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Le HCR lance un appel d'urgence pour les réfugiés soudanais au Tchad

30 Janvier 2004 Egalement disponible ici :
Après avoir reçu de l'aide d'urgence, les nouveaux arrivants soudanais sont escortés jusqu'à des tentes dans le camp tchadien de Farachana.

GENEVE, le 30 janvier 2004 (UNHCR) - L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés a lancé aujourd'hui un appel d'urgence pour obtenir des fonds afin d'aider les 135 000 réfugiés soudanais établis à la frontière avec le Tchad. Victimes de bombardements, ils doivent être relogés au plus vite dans des zones sûres.

« Nous avons besoin de fonds le plus rapidement possible car nous sommes entrés dans une course contre la montre pour reloger les réfugiés loin de cette dangereuse frontière, vers des sites à l'intérieur du territoire soudanais », a déclaré le porte-parole de l'UNHCR, Kris Janowski.

En septembre dernier, l'Agence a demandé 10,3 millions de dollars pour l'année 2004 afin de protéger et de porter assistance à quelques 65 000 réfugiés. Aucune contribution n'a encore été reçue et l'appel aux dons doit être révisé puisque le conflit dans la région, qui dure depuis un an, s'est intensifié.

Environ 30 000 nouveaux réfugiés sont arrivés au Tchad en décembre et quelque 18 000 autres sont arrivés en janvier.

Les réfugiés sont dispersés sur la frontière de 600 km entre le Tchad et le Soudan et doivent affronter un soleil brûlant pendant la journée et des températures glaciales la nuit.

L'accès aux réfugiés dans cette région isolée est difficile et le personnel de l'UNHCR doit conduire des jours entiers pour les trouver.

Jeudi, l'UNHCR était du côté tchadien de la ville de Tiné, qu'une rivière asséchée sépare du Soudan, quand son côté soudanais a été bombardé à plusieurs reprises. L'équipe s'est retirée de la ville et a appris par les autorités tchadiennes qu'au moins sept explosions avaient atteint la région de Red Hill, près de Tiné, laissant deux Tchadiens morts et 15 autres personnes blessées, dont deux gravement.

Les bombardements de jeudi ont rendu encore plus urgente la nécessité de reloger les réfugiés vers des sites plus sûrs. L'UNHCR doit déplacer jusqu'à 110 000 personnes avant le début de la saison de pluies en mai, quand les routes sableuses deviendront impraticables.

« Nous sommes très inquiets car la situation se détériore pour les réfugiés soudanais de Tiné » a déclaré Janowski.

Un agent de protection et un agent de sécurité de l'UNHCR sont restés dans la partie soudanaise de Tiné jusqu'à la fin de la journée pour surveiller la situation avec l'aide des autorités locales, alors que le reste de l'équipe a été relogé temporairement à Iriba.

L'équipe avait déjà enregistré 1 045 réfugiés mercredi à Red Hill, un site de réfugiés à 3 km du centre de Tiné.

Les réfugiés soudanais se sont regroupés dans cette région durant les dernières semaines après avoir fui les bombardements de la partie soudanaise de Tiné et les attaques par les milices.

L'équipe de l'UNHCR espérait terminer l'enregistrement des autres sites de réfugiés quand les explosions se sont produites.

Plus de 5 000 nouveaux réfugiés ont été enregistrés dans quatre sites entre Birak et Tiné.

L'UNHCR et l'agence tchadienne d'aide au réfugiés CNAR (Commission Nationale d'Accueil et de Réinsertion des réfugiés) ont enregistré 1 759 réfugiés à Andour, 1 350 à Ouaddi Ogona, 1 217 à Kabraba et 762 à Kourikélé. Les quatre sites sont situés à une distance de 7 à 23 km de la frontière avec le Soudan.

Les réfugiés seront ensuite transportés jusqu'au centre de transit de Kounoungo, à 18 km de Guéréda, avant d'aller au camp même de Kounoungo, qui est en ce moment en cours de préparation pour recevoir les réfugiés.

Les derniers arrivés ont fui les combats au Soudan du 16 janvier. Ils disent que leurs villages ont été bombardés par des avions et attaqués par des milices armées qui ont pillé et brûlé leurs maisons et ont volé leur bétail.

Pendant ce temps, plus de 1 000 réfugiés ont été déplacés des camps situés à la frontière avec le Soudan, au Sud d'Adré, jusqu'au premier camp de Farchana.

Le convoi de mercredi a transporté 201 personnes de Wandalou et Absogo, près de la frontière. Un autre convoi, le sixième pour l'instant, a transporté aujourd'hui 317 réfugiés à Farchana. Ce camp pourra recevoir jusqu'à 12 000 personnes. Vingt camions arriveront la semaine prochaine pour accélérer le processus de relogement.